Qatar déterminé à accueillir le sommet économique du P.O.

DOHA, 11 Juin (AFP). — L’émir de Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa al-Thani, a affirmé que son pays était déterminé à accueillir en novembre la quatrième conférence économique sur le Proche-Orient, malgré l’opposition de certains pays arabes, a rapporté mercredi l’agence officielle qatariote QNA.
«Les préparatifs pour organiser le sommet se poursuivent comme prévu, en dépit du souhait de certains de nos voisins de l’annuler, en invoquant le blocage par Israël du processus de paix», a déclaré l’émir à New York.
«Certains de nos voisins nous ont pressés d’annuler la conférence tant qu’Israël ne se serait pas conformé à ses engagements» à l’égard du processus de paix, a indiqué l’émir, qui effectue depuis lundi une visite d’Etat aux Etats-Unis.
«Nous comprenons leur position, car nous sommes également déçus par l’attitude israélienne», a-t-il ajouté.
Il a cependant souligné «la volonté de Qatar de réunir tous ses voisins pour discuter de l’avenir économique de la région. Nous souhaitons que tous les pays acceptent notre invitation pour pouvoir donner un nouvel élan au processus de paix», a-t-il dit.
Selon une source officielle à Doha, la conférence se tiendra du 16 au 18 novembre.
Israël a été invité aux trois précédentes éditions de cette conférence destinée à jeter les bases d’une coopération économique arabo-israélienne, à Casablanca (1994), Amman (1995) et au Caire (1996). La Syrie et le Liban les ont boycottées.
Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, qui a effectué en mai une tournée dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCF), avait obtenu l’appui de l’Arabie Séoudite, du Koweit et des Emirats arabes unis à la position de Damas, hostile à ce sommet, selon des diplomates arabes.
Le Conseil ministériel de la Ligue arabe a appelé en mars à geler le processus de normalisation avec Israël, après la mise en chantier, le 18 mars, d’une onzième colonie juive dans le secteur arabe occupé de Jérusalem.
Les négociations syro-israéliennes sont gelées depuis février 1996. La Syrie exige de les reprendre au point où elles avaient abouti avec le gouvernement travailliste, soit sur une promesse de retrait du plateau du Golan, ce que M. Netanyahu, élu en mai 1996, refuse.