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Actualités - CHRONOLOGIE

La fondation de l'état de la cité du Vatican

En 1922, Benito Mussolini accède au Pouvoir en Italie. Le Saint-siège entre en conflit avec le gouvernement italien après la saisie des Etats pontificaux. Pour attirer les catholiques vers le fascisme, Mussolini prend une série de mesures qui sont favorablement accueillies par l’Eglise romaine et qui pavent la voie à des négociations entre le Saint-siège et l’Italie. Parmi ces mesures, le rétablissement des crucifix dans les établissements publics et l’obligation de l’instruction religieuse dans les écoles.
Les négociations commencent en 1926 et s’achèvent en 1929. L’institution pontificale est représentée par le cardinal Pietro Gasparri, qui avait été nommé secrétaire d’Etat sous Benoit XV et avait participé au règlement des relations du Saint-siège avec les Etats formés après la Première Guerre mondiale.
Le 11 février 1929, le cardinal Gasparri et Mussolini signent les accords du Latran portant reconnaissance et organisation de l’Etat de la Cité du Vatican (une surface de quarante-quatre hectares, soit 0,44 km2), une convention financière (l’Italie dédommage le Saint-siège de la perte de ses Etats pontificaux) et un traité qui règle les rapports de l’Eglise et de l’Italie. Aux termes de cet accord, la Cité du Vatican est «un territoire neutre et inviolable» et la souveraineté du Saint-siège est reconnue par l’Italie «comme attribut inhérent à sa nature, conformément à la tradition et aux exigences de sa mission dans le monde».
La Constitution pontificale est promulguée le 7 juin 1929 et Pie XI et Mussolini échangent les instruments de ratification des accords du Latran.
Mussolini et Staline ne manquent pas de se moquer de l’Etat naissant. Face à cette attitude, Pie XI dote son Etat de tous les attributs de la souveraineté: un drapeau, une gare, un réseau de télécommunications, une poste qui émet des timbres, une monnaie qui est la lire, une banque, une justice et une police.
Le pape dote ensuite la Cité du Vatican d’institutions culturelles qui augmentent son prestige et son rayonnement: création de l’Institut pontifical d’archéologie chrétienne, de l’Académie pontificale des sciences, composée de savants de nationalités diverses... Un peu plus tard, le Saint-siège aura sa propre station de radio, «Radio Vatican», un quotidien l’«Osservatore Romano», des publications dans diverses langues et des musées.
La banque gère les biens que lui confient les divers organismes de l’Eglise. En juin 1989, le pape Jean-Paul II soulignait à quel point la situation de l’Eglise était précaire. En effet, ce n’est qu’en 1993 et après 23 ans de déficit, que le Saint-siège commence à pouvoir équilibrer son budget, grâce notamment aux recettes touristiques et à la vente de timbres, entre autres. Son déficit budgétaire était couvert par le «denier de St-Pierre», à savoir les dons des catholiques du monde.
Outre ses tribunaux, dont celui de la Rote romaine, sorte de tribunal d’appel normal du pape, le Saint-siège possède un système pénitencier. Son système judiciaire est à peu près similaire à celui de l’Italie.
Pour ce qui est de la nationalité vaticane, elle est accordée seulement aux personnes qui ont un emploi et une résidence fixes dans la Cité du Vatican. En 1993, on comptait 471 citoyens du Vatican: 49 cardinaux, 236 diplomates, 38 prélats et ecclésiastiques, un religieux, 49 laïcs et 99 officiers et gardes suisses. Les travailleurs étrangers sont beaucoup plus nombreux. Le Vatican emploie 3600 écclésiastiques et laïcs.

T.A.R.
En 1922, Benito Mussolini accède au Pouvoir en Italie. Le Saint-siège entre en conflit avec le gouvernement italien après la saisie des Etats pontificaux. Pour attirer les catholiques vers le fascisme, Mussolini prend une série de mesures qui sont favorablement accueillies par l’Eglise romaine et qui pavent la voie à des négociations entre le Saint-siège et l’Italie. Parmi...