La mesure avait été imposée le 21 mars dernier à la suite d'un attentat anti-israélien Levée du blocus des territoires palestiniens

Le ministre israélien de la défense, Yitzhak Mordehaï, a annoncé hier la levée du bouclage des territoires de Cisjordanie et Gaza à compter d’aujourd’hui mercredi.
«Les Palestiniens de Judée-Samarie (Cisjordanie) et de la bande de Gaza vont reprendre leur vie normale à partir de mercredi», a-t-il annoncé à la radio publique israélienne.
M. Mordehaï avait précédemment annoncé un «allègement substantiel» du bouclage, tout en indiquant qu’Israël envisageait une «quasi-suppression» de cette mesure.
Un porte-parole de l’armée israélienne a précisé pour sa part que 28.000 ouvriers palestiniens de Cisjordanie et 27.000 autres de la bande de Gaza seraient autorisés dès mercredi à rejoindre leurs lieux de travail en territoire israélien.
Ces ouvriers sont tous âgés de plus de trente ans et mariés, en vertu de critères statistiques de sécurité retenus par l’armée.
Plus tôt, un porte-parole militaire avait indiqué que 5.000 travailleurs palestiniens avaient été autorisés à entrer mardi en territoire israélien. En outre, quelque 650 fonctionnaires de l’Autorité palestinienne, dont des médecins et des enseignants, ont reçu l’autorisation de se déplacer entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie et d’entrer à Jérusalem-Est.
Le bouclage strict des territoires palestiniens avait été imposé à la suite d’un attentat-suicide commis le 21 mars à Tel-Aviv (3 morts) puis maintenu en raison des risques d’attentat pendant les fêtes de la Pâque juive qui ont pris fin lundi.
M. Mordehaï s’est par ailleurs déclaré convaincu qu’une formule sera trouvée pour permettre la relance des pourparlers de paix israélo-palestiniens, gelés depuis la mise en chantier, le 18 mars, d’un nouveau quartier juif à Jérusalem-est annexée.
Le bouclage strict des territoires palestiniens avait été imposé à la suite d’un attentat-suicide commis le 21 mars à Tel-Aviv (3 morts) puis maintenu en raison des risques d’attentat pendant les fêtes de la Pâque juive qui ont pris fin lundi.
M. Mordehaï s’est par ailleurs déclaré convaincu qu’une formule sera trouvée pour permettre la relance des pourparlers de paix israélo-palestiniens, gelés depuis la mise en chantier, le 18 mars, d’un nouveau quartier juif à Jérusalem-est annexée.
Le bouclage contraignait au chômage quelque 50.000 travailleurs palestiniens qui nourrissent près d’un demi-million de personnes.
Depuis le début du bouclage, environ 3.000 Palestiniens avaient été autorisés à reprendre leur travail dans les zones industrielles sous contrôle israélien proches des territoires palestiniens, et 700 commerçants palestiniens à entrer en Israël.
Selon les autorités palestiniennes, les pertes pour l’économie causées par le bouclage se sont élevées à 6 millions USD par jour.

Apaisement

Autre mesure d’apaisement sur le terrain, Israël a renoncé hier à construire une tour de guet surplombant le chantier du futur aéroport palestinien de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a-t-on indiqué de source policière palestinienne.
«L’armée israélienne s’est engagée à arrêter la construction de cette tour et à revenir à la situation qui prévalait auparavant dans ce secteur», a affirmé un responsable de la police sous couvert d’anonymat.
L’Autorité palestinienne avait fait valoir que cette tour gênerait les décollages et les atterrissages des avions, et qu’elle était contraire aux accords d’autonomie.
D’importantes manifestations palestiniennes se sont déroulées ces derniers jours contre ce projet.
L’armée israélienne estimait en revanche que la tour était légitimement érigée dans une position militaire d’un secteur de la bande de Gaza placé sous son contrôle en vertu des accords d’autonomie.
Selon l’armée israélienne, l’édifice faisait partie des mesures de protection accentuée des colonies juives ordonnées à la suite des confrontations israélo-palestiniennes de septembre dernier qui avaient fait plus de 80 tués en Cisjordanie et à Gaza.