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Actualités - INTERVIEWS

Gemayel : le Liban pourrait connaître un nouveau conflit sanglant

L’ancien président de la République, M. Amine Gemayel, actuellement en visite au Brésil, a estimé samedi que le Liban pourrait connaître dans l’avenir «un conflit sanglant semblable à celui de la Bosnie, du Ruanda ou de la Tchétchénie, et de tous les pays où gouvernent des régimes totalitaires».
Au terme d’un entretien avec le ministre brésilien des Affaires étrangères, M. Gemayel a déclaré à l’intention des journalistes: «Je me demande dans quelle mesure le pouvoir en place (au Liban) pourra continuer à exercer des pressions militaires, économiques et psychologiques sur le peuple».
Interrogé d’autre part sur le processus de reconstruction dans le pays, l’ancien chef de l’Etat a condamné la politique de développement suivie par l’Etat, et ce, pour les raisons suivantes:
— «Le développement se limite en réalité à la capitale dans une proportion de 70% et ce, au détriment des autres régions. La construction a lieu dans certains quartiers à l’exclusion d’autres qui sont devenus des dépotoirs pour la capitale et sa banlieue.
— «Ce développement s’appuie sur une politique d’endettement aux intérêts exorbitants. Cette politique ne tient aucun compte de la capacité de l’Etat à rembourser les dettes... Sans compter les multiples infractions, escroqueries et la corruption qui entachent le processus, et qui ne sont plus un secret pour personne.
— «Le plan de développement de l’Etat n’est guère équilibré dans la mesure où l’on donne la priorité à des projets gigantesques et prématurés aux dépens de projets plus urgents à caractère social. Même la production s’en trouve ralentie», a-t-il dit avant de conclure: «Une crise socio-économique oppressante pour une grande partie de la population est le résultat de cette politique».
L’ancien président de la République, M. Amine Gemayel, actuellement en visite au Brésil, a estimé samedi que le Liban pourrait connaître dans l’avenir «un conflit sanglant semblable à celui de la Bosnie, du Ruanda ou de la Tchétchénie, et de tous les pays où gouvernent des régimes totalitaires».Au terme d’un entretien avec le ministre brésilien des Affaires...