Au terme d’un entretien avec le ministre brésilien des Affaires étrangères, M. Gemayel a déclaré à l’intention des journalistes: «Je me demande dans quelle mesure le pouvoir en place (au Liban) pourra continuer à exercer des pressions militaires, économiques et psychologiques sur le peuple».
Interrogé d’autre part sur le processus de reconstruction dans le pays, l’ancien chef de l’Etat a condamné la politique de développement suivie par l’Etat, et ce, pour les raisons suivantes:
— «Le développement se limite en réalité à la capitale dans une proportion de 70% et ce, au détriment des autres régions. La construction a lieu dans certains quartiers à l’exclusion d’autres qui sont devenus des dépotoirs pour la capitale et sa banlieue.
— «Ce développement s’appuie sur une politique d’endettement aux intérêts exorbitants. Cette politique ne tient aucun compte de la capacité de l’Etat à rembourser les dettes... Sans compter les multiples infractions, escroqueries et la corruption qui entachent le processus, et qui ne sont plus un secret pour personne.
— «Le plan de développement de l’Etat n’est guère équilibré dans la mesure où l’on donne la priorité à des projets gigantesques et prématurés aux dépens de projets plus urgents à caractère social. Même la production s’en trouve ralentie», a-t-il dit avant de conclure: «Une crise socio-économique oppressante pour une grande partie de la population est le résultat de cette politique».
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