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Actualités - CHRONOLOGIE

La fin du cauchemar pour ces libanais du Zaïre... (photo)

Cent cinq Libanais résidant au Zaïre sont arrivés hier à Beyrouth, et 46 autres pris en otage par les rebelles zaïrois devraient regagner incessamment Beyrouth, selon diverses sources concordantes.
Les 105 personnes sont arrivées vers midi à l’aéroport de Beyrouth à bord d’un avion spécial affrété par de richissimes Libanais. Ils avaient quitté le Zaïre par le Congo d’où ils ont embarqué.
A l’AIB, les Libanais ont été accueillis par leurs proches et par MM. Charbel Maakaron et Naji Khalifeh, attachés à l’émigration au ministère des Emigrés. Des femmes et des enfants pour la plupart, les voyageurs avaient l’air fatigué par leur long périple. Ils ont expliqué aux journalistes les jours difficiles vécus dans ce pays qui baigne dans une atmosphère de fin de règne. Les biens de la majorité d’entre eux ont été pillés par l’armée régulière ou par les rebelles et certains ont perdu le labeur de toute une vie.
Interrogé sur le sort des 46 Libanais retenus depuis plus de trois semaines à Mbuji-Mayi, désormais contrôlée par les hommes de l’Alliance démocratique de Laurent-Désirée Kabila, l’un des voyageurs a répondu: «Nous n’avons pas de nouvelles d’eux».
Toutefois selon des informations confirmées à «L’Orient-Le Jour» par le directeur général du ministère des Emigrés, M. Haïtham Jomaa, un accord est intervenu au terme duquel les 46 Libanais de Mbuji-Mayi seraient autorisés à se rendre incessamment en Afrique du Sud pour regagner Beyrouth. «Ils devraient arriver d’ici 24 à 48 heures», a déclaré M. Jomaa qui a précisé qu’il n’est plus question pour les Libanais de Mbuji-Mayi de payer une rançon.
«Les bons offices déployés par l’envoyé spécial de l’ONU, Mohammed Sahnoun, ont abouti et les rebelles ne réclament plus de rançon», a-t-on aussi indiqué de source bien informée.
Des sources diplomatiques à Johannesburg ont annoncé samedi qu’un accord était intervenu pour permettre à ces 46 Libanais de prendre l’avion pour Kigali, capitale du Rwanda.
Selon ces sources, l’accord a été négocié par les ambassades du Liban au Zaïre et en Afrique du Sud avec la rébellion zaïroise qui retenait les Libanais et exigeait, pour les libérer, le versement de «taxes non payées» d’un montant de 750.000 dollars.

Les représentants
des Libanais ont
joué un rôle
important

Beyrouth avait chargé son ambassadeur en Afrique du Sud, M. Charbel Estéphan, de demander aux autorités de Pretoria d’intervenir auprès de Laurent-Désirée Kabila, avec lequel il entretient de bonnes relations, pour faciliter le départ des Libanais des zones qu’il contrôle.
Cependant, M. Jomaa nous a déclaré que les représentants des Libanais de Mbuji-Mayi ont joué un rôle important dans la conclusion de l’accord qui les autorise à retourner dans la ville pour reprendre en main leurs affaires dès que la situation sera stabilisée.
Le président du Parlement, M. Nabih Berry, avait demandé à la France d’évacuer vers Kinshasa des Libanais résidant dans des zones de combat, alors que le ministère des Affaires étrangères s’était adressé aux Etats-Unis pour qu’ils interviennent auprès des rebelles.
Les Libanais, au nombre de 3000 au Zaïre avant le lancement de l’offensive rebelle en octobre dernier, ne seraient plus qu’un millier éparpillés entre Mbuji-Mayi, Lubumbashi et Kinshasa.
Cent cinq Libanais résidant au Zaïre sont arrivés hier à Beyrouth, et 46 autres pris en otage par les rebelles zaïrois devraient regagner incessamment Beyrouth, selon diverses sources concordantes.Les 105 personnes sont arrivées vers midi à l’aéroport de Beyrouth à bord d’un avion spécial affrété par de richissimes Libanais. Ils avaient quitté le Zaïre par le Congo...