Un nouveau coup porté à la démocratie, accuse le rassemblement national

Le Rassemblement national a estimé que les ingérences dans les élections de la CGTL qui se sont déroulées dimanche dernier au Sud «sont un nouveau coup porté à la démocratie, à la liberté et aux droits de l’homme».
Dans un communiqué publié au terme de sa réunion hebdomadaire tenue sous la présidence de M. Dory Chamoun, le R.N. a affirmé dans ce cadre que ces ingérences «ont pratiquement aboli le concept de l’élection. Elles sont également le signe de l’autoritarisme croissant qui caractérise le pouvoir», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le R.N. a demandé aux officiels de mettre fin à leurs tournées dans les «quatre coins du monde», pour se consacrer aux problèmes cruciaux dont pâtit le peuple à l’intérieur du pays. «Si vous avez un trop-plein d’argent, faites-en donc l’aumône aux Libanais qui sont devenus les otages de la pauvreté», affirme à ce sujet le communiqué du Rassemblement.

Lahoud et Karamé

De son côté, le député Nassib Lahoud a estimé que «ce qui s’est passé à Saïda reflète la détermination du pouvoir à contrôler les institutions civiles indépendantes».
Affirmant que les incidents de dimanche «ont porté atteinte au prestige de l’Etat», le député du Metn a déclaré que les tentatives du pouvoir se reflètent aussi par la décision de reporter les élections.
M. Omar Karamé, ancien chef du gouvernement, a aussi dénoncé les incidents de Saïda et «les atteintes aux libertés publiques et syndicales et à la liberté de la presse». Dans une déclaration, hier, M. Karamé a appelé les responsables à cesser d’intervenir dans les affaires syndicales.