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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Liban demande l'aide de Washington pour évacuer les libanais du Zaïre

Le gouvernement libanais a demandé aux Etats-Unis d’user de leur influence auprès de la rébellion zaïroise afin d’obtenir l’évacuation des Libanais du Zaïre. Le secrétaire général du palais Bustros, M. Zafer el-Hassan a conféré hier à ce propos avec le chargé d’affaires américain, M. Ron Schlicher.
Dans une déclaration à la presse, M. Hassan a indiqué que le chargé d’affaires libanais au Zaïre avait reçu pour instruction d’entrer en contact avec l’ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa et de coopérer avec lui pour évacuer les Libanais qui n’ont pu quitter encore le Zaïre.
Selon une source diplomatique dans la capitale sud-africaine, Johannesburg, le sort de quarante-six Libanais désireux de quitter la ville zaïroise de Mbuji-Mayi, désormais contrôlée par l’Alliance du rebelle Laurent Désiré Kabila, était toujours suspendu au versement d’une rançon.
Les rebelles de l’Alliance, qui avaient demandé la semaine dernière le versement de 750.000 dollars pour les autoriser à quitter le pays, auraient baissé leurs exigences financières, selon cette source qui n’a pas voulu préciser le nouveau montant.
Ces Libanais sont dans une situation difficile ayant perdu l’essentiel de leurs biens lors des pillages effectués par les forces armées zaïroises précédant l’entrée des rebelles dans la ville, a-t-on indiqué de même source. En outre, ils refusent «par principe» de se conformer à cette exigence.
C’est semble-t-il la première fois qu’il est fait état d’une demande financière de la part des rebelles pour autoriser le départ d’étrangers des zones qu’ils contrôlent.
Selon l’ambassadeur du Liban en Afrique du Sud Charbel Stephan, les 46 Libanais, dont dix sont détenteurs d’autres passeports, sont «interdits de sortie de Mbuji-Mayi».
Un avion commercial affrété en Afrique du Sud par un comité de Libanais résidant dans plusieurs pays attendait le feu vert pour aller les chercher et les amener sur le sol sud-africain, où les autorités étaient prêtes à leur accorder un visa, a-t-il indiqué à l’AFP.
M. Stephan a précisé qu’il avait été «chargé officiellement par son gouvernement de demander à des fins humanitaires» l’intervention des autorités sud-africaines et de l’envoyé spécial de l’ONU et de l’OUA pour débloquer la situation.
L’ambassadeur a précisé en avoir discuté avec de hauts responsables du ministère des Affaires étrangères «qui ont accepté d’utiliser leurs bons offices auprès de l’alliance rebelle».
L’Afrique du Sud avait coprésidé les premières négociations de paix zaïroises du 5 au 8 avril en Afrique du Sud.
A Beyrouth, le directeur général du ministère des Emigrés, M. Haytham Jomaa, a indiqué à «L’Orient-Le Jour» que l’ambassadeur Charbel Stephan avait été chargé de prendre contact avec le chef des rebelles Laurent Désiré Kabila, dès l’arrivée de ce dernier en Afrique du Sud, afin d’obtenir l’évacuation des Libanais coïncés à Mbuji-Mayi. M. Jomaa a, d’autre part, précisé qu’un avion, ayant à son bord 70 Libanais ayant réussi à quitter Kinshasa pour Brazaville ,devrait arriver aujourd’hui à Beyrouth.
M. Jomaa a souligné, en outre, que près de 1500 Libanais se trouvent encore au Zaïre, pour la plupart à Kinshasa. Un nombre restreint demeure bloqué à Lubumbashi et Mbuji-Mayi.
Le gouvernement libanais a demandé aux Etats-Unis d’user de leur influence auprès de la rébellion zaïroise afin d’obtenir l’évacuation des Libanais du Zaïre. Le secrétaire général du palais Bustros, M. Zafer el-Hassan a conféré hier à ce propos avec le chargé d’affaires américain, M. Ron Schlicher.Dans une déclaration à la presse, M. Hassan a indiqué que le...