«Al-Taïhoune» (Les égarés) mise en scène de Boutros Hayeck est une adaptation libre des «Fils de la médina» du prix Nobel égyptien Nagib Mahfouz. Présentée au théâtre Al-Madina jusqu’au dimanche 13 avril, cette pièce présente, de manière manichéenne, la lutte éternellement recommencée entre le bien et le mal. A travers plusieurs générations, l’histoire se répète. Ce qui est plutôt lassant, les acteurs se contentant de réciter leurs répliques, visiblement faute de direction...
En fond de décor la plaine et les montagnes, au premier plan un puits qui jouxte le mur d’un château. Le hakawati, vieux sage habillé comme un pacha, commence à raconter de sa voix rauque, l’histoire des «égarés». Il était une fois Jeblaoui, vieillard fortuné qui avait cinq fils. Souhaitant se retirer des affaires, il réunit ses fils et leur annonce qu’il confie la gestion de ses biens au cadet, Adham. L’aîné Ibliss se rebelle contre cette décision. Le vieux le maudit et le chasse. Adham, quant à lui, épouse Oumayma qui le pousse, Eve maudite, à désobéir au patriarche. Le couple est chassé, à son tour, du château. Les fils jumeaux d’Adham s’entre-tuent... De vingt ans en vingt ans, le hakawati raconte une saga qui n’est qu’immuable recommencement.
Boutros Hayek est responsable de l’UV d’expression arabe écrite et orale à l’Université Charles De Gaulle-Lille III. Avec ses élèves il a constitué en 86 la troupe dite du Hakawati. A son actif de nombreuses adaptations et mises en scène, dont «Sarkhat al-hourrya» (Le cri de la liberté) inspirée de Gebrane Khalil Gebrane, «Antigone» d’Anouilh…
Sur scène, ils sont trois Libanais et neuf Maghrébins. ««Les égarés» a été donnée à l’Université de Lille en français», souligne Boutros Hayek. «La durée initiale était de 3h45. En réadaptant en arabe le texte que j’avais écrit en français, je l’ai réduit à 1h45. Mais le message est toujours là: de siècle en siècle, les peuples arabes retombent dans les ténèbres. La seule solution est qu’ils se prennent en charge». Cela ne peut pas se faire tant que les Arabes ne s’efforcent pas de suivre et de participer à l’évolution technologique.
Il faut espérer qu’alors leur saga changera son cours encore trop monotone…
A.G.
En fond de décor la plaine et les montagnes, au premier plan un puits qui jouxte le mur d’un château. Le hakawati, vieux sage habillé comme un pacha, commence à raconter de sa voix rauque, l’histoire des «égarés». Il était une fois Jeblaoui, vieillard fortuné qui avait cinq fils. Souhaitant se retirer des affaires, il réunit ses fils et leur annonce qu’il confie la gestion de ses biens au cadet, Adham. L’aîné Ibliss se rebelle contre cette décision. Le vieux le maudit et le chasse. Adham, quant à lui, épouse Oumayma qui le pousse, Eve maudite, à désobéir au patriarche. Le couple est chassé, à son tour, du château. Les fils jumeaux d’Adham s’entre-tuent... De vingt ans en vingt ans, le hakawati raconte une saga qui n’est qu’immuable recommencement.
Boutros Hayek est responsable de l’UV d’expression arabe écrite et orale à l’Université Charles De Gaulle-Lille III. Avec ses élèves il a constitué en 86 la troupe dite du Hakawati. A son actif de nombreuses adaptations et mises en scène, dont «Sarkhat al-hourrya» (Le cri de la liberté) inspirée de Gebrane Khalil Gebrane, «Antigone» d’Anouilh…
Sur scène, ils sont trois Libanais et neuf Maghrébins. ««Les égarés» a été donnée à l’Université de Lille en français», souligne Boutros Hayek. «La durée initiale était de 3h45. En réadaptant en arabe le texte que j’avais écrit en français, je l’ai réduit à 1h45. Mais le message est toujours là: de siècle en siècle, les peuples arabes retombent dans les ténèbres. La seule solution est qu’ils se prennent en charge». Cela ne peut pas se faire tant que les Arabes ne s’efforcent pas de suivre et de participer à l’évolution technologique.
Il faut espérer qu’alors leur saga changera son cours encore trop monotone…
A.G.
«Al-Taïhoune» (Les égarés) mise en scène de Boutros Hayeck est une adaptation libre des «Fils de la médina» du prix Nobel égyptien Nagib Mahfouz. Présentée au théâtre Al-Madina jusqu’au dimanche 13 avril, cette pièce présente, de manière manichéenne, la lutte éternellement recommencée entre le bien et le mal. A travers plusieurs générations, l’histoire se répète. Ce...
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