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Actualités - DISCOURS

Meeting en présence de Berry, Abdel Meduid et Ahmar Oui à une paix juste, non à la reddition, clament les orateurs (photo)

Cinquante ans d’histoire du conflit israélo-arabe et 20 ans d’agressions israéliennes contre le Liban ont été racontés hier en quelques heures par les orateurs qui ont pris la parole lors du meeting organisé par le comité de commémoration du 14 mars, date de la première invasion du Liban-Sud par l’armée de l’Etat hébreu. Sur la tribune, se sont succédé le chef du Législatif, M. Nabih Berry, le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Esmat Abdel Meguid, le secrétaire général adjoint du parti Baas en Syrie, M. Abdallah Ahmar, l’imam Mohammed Mehdi Chamseddine ainsi qu’un grand nombre d’orateurs.
M. Berry a déclaré dans le discours qu’il a prononcé que le véritable objectif d’Israël au Liban n’est pas d’assurer la sécurité de la Galilée, mais de le «neutraliser parce qu’il est son concurrent potentiel si une paix éventuelle est conclue».
M. Abdel Méguid a, pour sa part, mis en garde Israël contre la poursuite de ses agressions et de sa politique de colonisation, M. Ahmar déclarant, quant à lui, que les agissements du gouvernement israélien «mettent la région au bord de la guerre».
Le meeting a été organisé dans la grande salle de l’Institut technique islamique à Chatila en présence d’un représentant du chef du gouvernement, le ministre Béchara Merhej, des présidents Sélim Hoss et Rachid Solh, du mufti Mohammed Rachid Kabbani, de l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, et de l’évêque Elias Kfoury. Etaient également présents, une dizaine de ministres, une trentaine de députés et un grand nombre de personnes.
Dans son discours, M. Berry a annoncé que deux projets financés par la Syrie vont prochainement être lancés, le premier à Cana (un mausolée à la mémoire des martyrs du village) et le second à Tyr (un centre culturel). La Syrie compte aussi financer deux autres projets au Liban-Sud: un orphelinat et une cité sportive sur l’emplacement du camp de détention d’Ansar.
M. Berry a rappelé que lors de l’invasion de 1978, Israël avait détruit sur la tête des fidèles la mosquée de Abbassiyé et l’église de Rachaya. «Le but d’Israël n’est pas d’assurer la sécurité de la Galilée, mais de neutraliser le Liban qui est son concurrent potentiel après la paix», a-t-il dit.
Le chef du Législatif a minimisé les informations sur le retrait de l’ALS dans la région de Jezzine. «Israël ne se retirera que lorsque le prix de sa présence sera trop lourd, a-t-il dit. Le retrait de Jezzine n’aura lieu que sous les coups de la résistance. Et les premiers résistants sont les habitants de cette ville».
M. Berry a déclaré qu’après son échec dans l’instauration du Grand Israël par des voies militaires, l’Etat hébreu a eu recours à une «diplomatie préventive ou essayant d’édifier un Grand Israël économique sous couvert d’un plan Marshall...».
M. Abdel Méguid a pour sa part, dénoncé la violation par l’Etat hébreu des accords internationaux comme la convention de la Haye de 1907 ou celle de Genève de 1949.
Rappelant les résolutions du dernier sommet arabe du Caire en juin dernier, M. Abdel Méguid a mis en garde Israël contre «la poursuite de ses agressions et de sa politique de colonisation dans les territoires arabes occupés». «La détermination d’Israël à vouloir violer les résolutions et les accords internationaux va provoquer un nouveau cycle de violence», a-t-il affirmé.

Riposter d’une
manière
adéquate

M. Abdallah Ahmar a réaffirmé «le soutien apporté par la Syrie au Liban tout au long de sa tragédie». Assurant que «les liens entre les deux pays sont trop étroits pour être brisés», le numéro 2 du Baas a déclaré: «Les méthodes utilisées par Israël dans son agression continue au Liban-Sud, dans le Golan et dans les territoires occupés ont dépassé tout ce que l’on peut imaginer. Mais les Arabes sauront riposter d’un manière adéquate». Il a déclaré que le veto américain au Conseil de Sécurité «porte atteinte à la crédibilité des Etats-Unis en tant que parrain du processus de paix et renforce chez Israël le sentiment de supériorité et lui fait croire qu’il peut dicter ses conditions aux dépens des droits des arabes».
Réaffirmant que «la Syrie a choisi la vie de la paix juste et globale basée sur la terre contre la paix», M. Ahmar a déclaré que Damas n’abandonnera pas un pouce de son territoire et exige le retrait des troupes israéliennes jusqu’à le ligne du 4 juin 1967.
«La politique de (Benjamin) Netanyahu accroît la tension, place la région au bord de la guerre et menace la paix mondiale», a-t-il dit.
L’imam Chamseddine de son côté a déclaré que «la résolution 425 n’est pas négociable», indiquant que le Liban «refuse l’amendement de ce texte», qui stipule un retrait israélien inconditionnel du Liban-Sud. «Aucune force au monde n’est habilitée à négocier notre droit sur notre terre ou à mettre des conditions portant atteinte à notre souveraineté», a-t-il dit.
«Nous pourrions être battus, mais jamais nous ne nous rendrons», a ajouté le dignitaire religieux chiite, qui a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de renforcer l’unité interne et la coopération avec la Syrie.
M. Issam Farès, député du Akkar, a de son côté déclaré que «ce qui constitue le fondement de notre cause, c’est notre éternel refus de céder nos droits».
Selon M. Farès, «la réussite du Liban dans l’étape actuelle repose sur trois piliers: gagner la bataille de la construction interne, gagner la bataille de la confrontation avec Israël dans le cadre du nouvel ordre international et enfin, réaliser une paix juste et globale».
Cinquante ans d’histoire du conflit israélo-arabe et 20 ans d’agressions israéliennes contre le Liban ont été racontés hier en quelques heures par les orateurs qui ont pris la parole lors du meeting organisé par le comité de commémoration du 14 mars, date de la première invasion du Liban-Sud par l’armée de l’Etat hébreu. Sur la tribune, se sont succédé le chef du...