Fakhoury : nous luttons contre l'entrée illégale des produits agricoles syriens

Le ministre de l’Agriculture Chawki Fakhoury a indiqué qu’il a évoqué récemment avec les hauts responsables syriens le problème de l’écoulement des produits agricoles syriens en contrebande sur le marché libanais, soulignant à ce sujet qu’il déploie des efforts afin de mettre un terme à l’entrée illégale de ces produits en territoire libanais.
Dans une interview accordée à «Magazine», dans son édition à paraître aujourd’hui, vendredi, M. Fakhoury a déclaré qu’il n’existe encore «aucun accord avec la Syrie, relatif à l’exportation de produits agricoles vers le Liban». «Jusqu’à présent, a-t-il précisé, il ne s’agit que de contrebande et nous avons soulevé ce problème avec nos partenaires syriens qui sont tout à fait d’accord pour mettre rapidement fin à ce trafic. J’œuvre sans arrêt pour lutter contre cette contrebande».
M. Fakhoury a d’autre part souligné que «l’Etat n’est toujours pas parvenu à contrôler ces opérations de contrebande à cause de la perméabilité des frontières entre les deux pays, notamment au nord du Liban».
Evoquant le récent accord libano-syrien sur le partage des eaux de l’Oronte, le ministre de l’Agriculture a d’autre part déclaré: «La part du Liban est suffisante, mais elle ne répondra pas aux véritables besoins si l’on ne construit pas le barrage du Assi. Avant de nous rendre à Damas, les membres de la délégation et moi-même avons tenu une réunion à Baabda avec le président de la République pour évaluer la situation, et nous avons longuement étudié la possibilité de construire ce barrage. Les eaux sont suffisantes mais il faut les utiliser au mieux. Le barrage permettrait, en effet, de rassembler les eaux et d’en calculer les quantités avant de les répartir en fonction des besoins des différentes régions. Il a été demandé au ministre des Ressources hydroélectriques d’envisager au plus tôt la construction d’un tel barrage outre deux autres, le premier dans la zone de Chabrouh, au Kesrouan, et le second à Bisri, au Sud. En ma qualité de ministre de l’Agriculture, j’ai également demandé que soient construits des lacs artificiels sur l’ensemble des régions libanaises et je prépare des projets dans ce sens en collaboration avec la Banque mondiale. Ces lacs auront pour avantage de rassembler les eaux de pluie.