Onze d’entre eux ont été libérés contre une caution de 200 livres égyptiennes (60 dollars) tandis que les parents des trois autres ont dû s’engager par écrit à conduire leurs enfants au parquet chaque fois qu’ils y seraient appelés pour les besoins de l’enquête.
Dans cette même affaire, trois autres personnes se sont vu signifier une prolongation de leur garde à vue, tandis que le parquet doit se prononcer sur le sort de quatre autres accusés, a ajouté la source.
Le 22 janvier, quatre-vingt étudiants de confession musulmane et chrétienne, issus de milieux aisés et âgés de 17 à 20 ans avaient été arrêtés, accusés d’avoir «adopté une pensée méprisant les religions» et de «possession et consommation de drogue», une accusation passible de trois ans de prison.
Selon une source policière, ces jeunes gens organisaient des soirées musicales dans le désert limitrophe de la capitale durant lesquelles, vêtus d’habits incrustés de têtes de morts et de croix renversées, ils psalmodiaient des phrases mystérieuses.
Annoncée durant le mois de jeûne du Ramadan, l’affaire qualifiée par la presse et la justice «des adorateurs de Satan» avait suscité des remous dans la société égyptienne. L’écrivain Salama Ahmed Salama avait défendu ces jeunes et dénoncé dans les colonnes du journal «al-Ahram» la couverture médiatique de l’affaire.
Le mufti d’Egypte, cheikh Nasr Farid Wassel, était allé jusqu’à qualifier ces jeunes d’«apostats» qu’il fallait «appeler à se repentir, faute de quoi la «charia» s’appliquerait contre eux». En islam, verser le sang d’un apostat est licite et son exécuteur n’est pas considéré comme coupable.
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