Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Droits de l'homme : aucun effort au Liban et graves violations en Syrie selon le rapport annuel du département d'état

Le rapport annuel sur les droits de l’homme établi par le département d’Etat américain est critique à l’égard du Liban et sévère envers la Syrie.
Pour ce qui est du Liban, Washington estime que le gouvernement «n’y a fait aucun effort important pour améliorer la situation des droits de l’homme» depuis la fin de la guerre.
Quant à la Syrie, le département d’Etat tient son gouvernement pour responsable de «graves violations» des droits de l’homme.

Le département d’Etat, dont le rapport est cité par l’AFP, note qu’au Liban «de graves problèmes subsistent dans de nombreux domaines», dont «l’arrestation et la détention arbitraires» des opposants, «des limitations à la liberté de rassemblement», une interdiction de manifester et des cas de tortures de prisonniers par les forces de l’ordre.
Le rapport dénonce «l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi sur la presse qui limite les activités de radio et de télévision» et critique les conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections législatives d’août-septembre 1996.

Bien que ce scrutin ait «représenté un pas en avant», il a été marqué par «diverses irrégularités». Ces élections «n’ont pas été préparées et ne se sont pas déroulées de manière impartiale», explique le rapport.

Il fait aussi état de «discrimination envers les Palestiniens et les femmes, et de violence envers les femmes».
Pour ce qui est de la Syrie, Washington fait état de «l’usage largement répandu» de la torture et des arrestations et détentions arbitraires.
«La situation (dans ce domaine) reste grave et le gouvernement continue de limiter ou de supprimer les droits fondamentaux» de la population, souligne le document.
Il indique notamment que 800 Turkmènes ont été arrêtés en mai 1996 à la suite «d’explosions de faible puissance dans quatre villes» de Syrie. La plupart d’entre eux ont été libérés en juillet mais une centaine sont encore en prison sans avoir été jugés, selon le département d’Etat.
Toujours selon le rapport, qui cite des «informations de sources locales», le gouvernement syrien avait arrêté en mars à Deir el-Zor «une centaine de militants politiques» dont on est sans nouvelles.
«De nombreux Palestiniens, Jordaniens et Libanais ont été détenus sans jugement par les services de sécurité syriens au Liban et en Syrie, sans que le gouvernement le reconnaisse publiquement», ajoute le département.
Il note «un léger assouplissement de la censure» mais continue de critiquer «les atteintes à la liberté d’expression, de presse et d’association».
«Le gouvernement, estime le département, utilise ses vastes pouvoirs de manière si efficace qu’il n’y a pas d’opposition politique organisée et qu’il y a eu très peu de manifestations contre le régime».
Le rapport annuel sur les droits de l’homme établi par le département d’Etat américain est critique à l’égard du Liban et sévère envers la Syrie.Pour ce qui est du Liban, Washington estime que le gouvernement «n’y a fait aucun effort important pour améliorer la situation des droits de l’homme» depuis la fin de la guerre.Quant à la Syrie, le département d’Etat...