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Actualités - CHRONOLOGIE

Peine de prison contre des promoteurs qui avaient menacé d'enlever des catcheurs américains

Trois ans de prison ont été requis contre le dénommé Mohamed Mrad et deux ans contre Nouhad Awad. Le premier est accusé d’avoir émis un chèque sans provision et le deuxième d’avoir menacé d’enlever un groupe de catcheurs qu’il avait amenés en 1995 au Liban. Awad avait brandi la menace de rapt parce que les catcheurs menaçaient de suspendre leur spectacle pour obtenir le paiement de leurs cachets.
En charge d’instruire le dossier, le juge Aouni Ramadan a en outre prononcé un non-lieu en faveur d’Ibrahim Awad et de son fils Fouad Awad, qui étaient tous deux poursuivis dans le cadre de cette affaire.
Dans les faits, Ibrahim Awad, un Palestinien ayant également la nationalité américaine et installé au Liban, persuade un groupe de 13 célèbres catcheurs, pour la plupart des Américains, de venir se produire au Liban en juin 1995. Le contrat est conclu aux Etats-Unis. Ibrahim devait signer au responsable du groupe dans ce pays un chèque de 29 mille dollars.
Quelques jours après l’arrivée des lutteurs à Beyrouth et le début du spectacle, les athlètes reçoivent un fax les informant que le chèque de 29 mille dollars était sans provision. Il est apparu plus tard qu’Ibrahim Awad et ses deux fils Nouhad et Fouad espéraient réaliser d’importants bénéfices grâce aux spectacles de lutte et verser ainsi à leurs invités la totalité de leurs salaires. Mais l’argent gagné ne suffisait même pas à couvrir les frais de location du stade.
Les lutteurs sont logés à l’hôtel Costa Brava. Un associé d’Ibrahim Awad, Mohamed Mrad, signe au propriétaire de l’établissement hôtelier un chèque de 4000 dollars devant couvrir les frais de séjour des catcheurs. Il est apparu plus tard que ce chèque était également sans provision.
Entre-temps, les lutteurs commencent à réclamer avec insistance à Nouhad le paiement de leurs salaires. Ils menaçent de boycotter le «ring». Excédé, Nouhad finit par menacer à son tour de les enlever et de les détenir en otages. Il profère sa menace devant le témoin Suzanne Hmaydani, une Américaine d’origine libanaise. Pris de panique à la suite de cette menace, les lutteurs quittent précipitamment le Liban. L’affaire est reprise en long et en large par les médias américains.
Un mois plus tard, en juillet 1995, deux des lutteurs envoient un fax à la famille Awad attestant qu’ils n’avaient pas été menacés et que leur voyage au Liban s’était passé sans problèmes.
Dans l’acte d’accusation, le premier juge d’instruction du Mont-Liban a considéré que les Awad espéraient payer les lutteurs grâce aux bénéfices qu’ils auraient réalisés. Il a aussi indiqué que le problème avait été résolu par la suite à l’étranger. Il a requis deux ans de prison contre Nouhad Awad parce qu’il avait menacé d’enlever les catcheurs et trois ans de prison contre Ahmed Mrad pour l’émission d’un chèque sans provision.
Trois ans de prison ont été requis contre le dénommé Mohamed Mrad et deux ans contre Nouhad Awad. Le premier est accusé d’avoir émis un chèque sans provision et le deuxième d’avoir menacé d’enlever un groupe de catcheurs qu’il avait amenés en 1995 au Liban. Awad avait brandi la menace de rapt parce que les catcheurs menaçaient de suspendre leur spectacle pour obtenir...