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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël met en garde contre la proclamation d'un état palestinien


Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lancé hier une mise en garde contre une éventuelle proclamation unilatérale d’un Etat plaestinien que pourrait décider l’Autorité palestinienne.
«En cas de proclamation unilatérale d’un Etat palestinien, notre réaction sera très dure car il s’agirait d’une violation des accords conclus avec l’Autorité palestinienne», a prévenu M. Netanyahu lors d’une interview à la radio publique. Il n’a pas précisé quelles mesures Israël prendrait dans ce cas.
«La question du statut final de l’entité palestinienne ne peut être réglée que dans le cadre des négociations sur le statut définitif», a ajouté M. Netanyahu. Selon le calendrier mis au point dans le cadre des accords sur Hébron conclus mercredi dernier, les négociations sur ce statut doivent commencer en mars et s’achever avant le mois de mai 1999.
M. Netanyahu a également réaffirmé son opposition à la création d’un Etat car «un Etat dispose de prérogatives qui pourraient mettre en danger la sécurité d’Israël».
Le premier ministre a souligné qu’il ne pouvait accepter que la future entité palestinienne «contrôle l’espace aérien, puisse acquérir des armes tels des missiles qui neutraliseraient notre aviation civile et militaire, disposer du droit de puiser librement dans les nappes aquifères au risque de nous priver d’eau, ou conclure des alliances militaires avec des pays tels que l’Iran ou l’Irak».
Il a prôné l’octroi aux Palestiniens d’une «autonomie élargie, disposant d’importants pouvoirs, mais qui ne menacerait pas Israël».
Par ailleurs, Israéliens et Palestiniens n’ont pas réussi hier à se mettre d’accord sur la signature d’un accord formel sur le transfert des pouvoirs civils à Hébron, a indiqué un responsable israélien.
Les négociateurs israéliens et palestiniens se sont rencontrés à Beit El, une colonie juive au nord de Jérusalem, en Cisjordanie, pour conclure un accord mais ont divergé sur la remise de certains documents, a déclaré un porte-parole de l’administration civile, Peter Lerner.
Les Palestiniens ont déjà pris le contrôle administratif de Hébron, à la suite du redéploiement militaire israélien vendredi. Mais les deux parties doivent signer un accord annexe pour le transfert formel des pouvoirs civils.
«Les Palestiniens disposent des copies officielles relatives à la terre et aux taxes de propriété, mais ils veulent les originaux. Il n’y a aucune différence, mais je suppose que c’est symbolique», a dit M. Lerner.
Il a indiqué que l’Etat hébreu avait refusé de remettre aux Palestiniens tous les documents originaux parce que ceux-ci comprennent également des archives qui ne sont pas du ressort de l’Autorité palestinienne.
Aucun commentaire palestinien sur cette question n’était disponible dans un premier temps.
A la suite du retrait des troupes israéliennes de la majeure partie de Hébron, les Palestiniens ont pris le contrôle des affaires civiles dans les zones sous contrôle israélien et palestinien, à l’exception des projets à l’intérieur des colonies juives.
Mais les négociateurs doivent encore régler la question de la construction dans des zones entourant les enclaves juives. Un comité chargé de cette question a été créé, seon M. Lerner.
Les Israéliens attendent que les négociateurs palestiniens reçoivent des instructions de leur direction dans les prochains jours pour reprendre les discussions, a encore dit M. Lerner.
Toujours au sujet de Hébron, un des principaux dirigeants de la droite israélienne Ariel Sharon a déclaré hier qu’Israël devait définir dès à présent les zones de sécurité qu’il n’abandonnera pas en Cisjordanie.
«Des éclaircissements doivent être apportés dès maintenant sur les limites des zones de sécurité qu’Israël n’abandonnera pas», a déclaré à la radio publique M. Sharon, ministre des infrastructures nationales.
Selon lui, l’accord israélo-palestinien sur Hébron conclu la semaine dernière, ainsi que la lettre d’accompagnement américaine, ne stipulent pas clairement qu’il revient à Israël seul de décider de l’ampleur de ses futurs redéploiements en Cisjordanie.
Selon M. Sharon, qui s’était opposé à l’accord sur Hébron, «Israël (...) doit fixer les paramètres de redéploiements. Rien n’indique que les Palestiniens doivent l’accepter. L’accord ne dit pas non plus que les Etats-Unis soutiennent notre position».
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lancé hier une mise en garde contre une éventuelle proclamation unilatérale d’un Etat plaestinien que pourrait décider l’Autorité palestinienne.«En cas de proclamation unilatérale d’un Etat palestinien, notre réaction sera très dure car il s’agirait d’une violation des accords conclus avec l’Autorité...