Le PNL a d’autre part estimé que l’accord d’Hébron pourrait constituer un tremplin pour la relance du processus de paix, de même qu’il risquerait de provoquer «des réactions négatives susceptibles d’influer sur le cours des deux volets libanais et syrien».
«Le règlement du problème d’Hébron, souligne notamment le communiqué du PNL, a été rendu possible grâce aux concessions réciproques et au parrainage spécial de l’Administration américaine. Il a en outre été facilité par l’implication de parties arabes actives. Cet accord pourrait constituer un point de départ pour la relance du processus de paix. Le PNL ne peut qu’applaudir à une telle conséquence, à la condition que la paix soit juste et globale. L’accord d’Hébron risquerait également de provoquer des réactions négatives et une dégradation sur le plan régional, ce qui ne manquerait pas d’avoir de graves conséquences sur les deux volets libanais et syrien».
«A la lumière d’une telle conjoncture, poursuit le communiqué du PNL, il est nécessaire plus que jamais de consolider le front interne en se conformant aux lois. Cela suppose qu’il faudrait combler les nombreuses failles qui marquent les pratiques politiques dans le pays, de même qu’il faudrait remédier aux crises politique, économique et sociale sur la scène locale. Le PNL déplore dans ce cadre la polémique en cours entre les pôles du pouvoir. Cette polémique a dépassé toutes les limites concevables, notamment lorsque c’est la gestion des affaires publiques qui est en jeu».
Et le PNL de poursuivre: «Nous n’avons pas été surpris par le différend apparu entres les pôles de la troïka du fait que l’entente entre eux ne repose en réalité que sur des intérêts personnels et sur un partage du gâteau, notamment au niveau du pouvoir. Une telle entente, qui est en contradition avec l’intérêt national supérieur et avec les principes démocratiques et parlementaires, est nécessairement menacée dès l’apparition d’une quelconque contradiction entre les pôles du pouvoir. Il n’en demeure pas moins que nous déplorons cette polémique et ces pratiques qui ne sont pas dignes des hauts responsables dans un pas civilisé. Cette polémique ternit l’image du Liban et porte préjudice non seulement à la confiance internationale dans le Liban, mais aussi à la confiance des émigrés et des Libanais résidents. Nous tenons à mettre l’accent à cette occasion sur la nécessité de respecter l’esprit du régime démocratique parlementaire de manière à sauvegarder le principe de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, ainsi que les grands principes nationaux, tels que les libertés publiques, le pluralisme et les droits de l’homme».
Le dossier des déplacés
Sur un autre plan, le PNL a exprimé sa vive satisfaction à la suite de la décision du ministère des Déplacés de restituer les terres agricoles aux habitants de la localité de Abbadiyé. «Une telle mesure, a affirmé le PNL, constitue un pas positif sur la voie d’un règlement définitif au problème de Abbadiyé et des autres localités semblables. Nous demandons à cette occasion aux hauts responsables d’assurer les crédits nécessaires au retour de tous les déplacés d’une manière digne et respectable afin de sauvegarder la coexistence, l’entente et l’unité entre les Libanais».
En conclusion, le PNL a déploré que le pouvoir n’ait pas inclus le dossier des déplacés dans la liste des projets soumis aux pays ayant participé à la conférence des Amis du Liban qui s’est tenue le 16 décembre à Washington.
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