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Actualités - CHRONOLOGIE

Satisfaction et soulagement dans le monde La Syrie, l'Iran, le Hamas et les colons critiquent l'arrangement conclu

L’accord israélo-palestinien sur Hébron a suscité hier satisfaction et soulagement dans le monde, à l’exception de la Syrie et de l’Iran ainsi que de l’opposition palestinienne et des colons juifs.
Pour la presse officielle syrienne, cet accord «enterre le processus de paix» (VOIR AUSSI PAGE 7) alors qu’à Beyrouth, le chef de l’Etat M. Elias Hraoui exprimait la crainte de retombées négatives sur le Liban et la Syrie (VOIR PAGE 2).
C’est «une nouvelle concession faite au dépens des droits palestiniens», selon deux groupes palestiniens hostiles au processus de paix, les Fronts populaire et démocratique de libération de la Palestine, basés à Damas.
La radio d’Etat iranienne a estimé que l’accord sur un redéploiement militaire israélien à Hébron en Cisjordanie constituait «un signe de passivité» des «partisans de la capitulation».
Une partie de la droite israélienne ainsi que les colons ont aussi qualifié l’accord de «capitulation».
Le président américain Bill Clinton a été le premier à souligner qu’«une fois de plus, les forces de la paix ont prévalu sur une histoire de divisions».
Washington s’est montré soulagé par l’accord, conclu grâce aux efforts de sa diplomatie et de son médiateur, Dennis Ross, qui a activement suivi depuis trois mois les négociations israélo-palestiniennes.
Le nouveau secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, s’est déclaré «très encouragé» par l’accord, espérant de nouveaux progrès dans l’application totale des engagements d’Oslo (1993).
Le président français Jacques Chirac a adressé des lettres à Yasser Arafat, Benjamin Netanyahu, Bill Clinton, Hosni Moubarak et Hussein de Jordanie en se félicitant de l’accord et en assurant que la France et l’Europe appuieront «la recherche de la paix».
Le secrétaire au Foreign Office Malcolm Rifkind a vu dans l’accord «un pas essentiel pour débloquer le processus de paix».
L’Union européenne, par la voix de sa présidence néerlandaise, a estimé qu’il constituait un «pas important vers une paix juste et stable au Proche-Orient».
Satisfaction également à Oslo et Stokholm, où le chef de la diplomatie Lena Hjelm-Wallen a déclaré qu’il fallait désormais «aller de l’avant».

«Un saut qualitatif»

Pour le président du gouvernement espagnol Jose Maria Aznar, il s’agit d’un «saut qualitatif» dans le processus de paix, lancé à Madrid en 1991.
«Le Japon se réjouit de l’accord du fond du cœur», a déclaré le chef de sa diplomatie Yukihiko Ikeda.
Le roi Hussein de Jordanie, qui s’est rendu dimanche à Gaza et Tel-Aviv pour débloquer les pourparlers, a exprimé sa «joie», et le président Moubarak été le premier à féliciter MM. Netanyahu et Arafat.
Le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa a estimé que «l’accord est un pas sur la bonne voie car il prépare les prochains retraits» israéliens de Cisjordanie.
En revanche, l’ex-premier ministre israélien de droite Yitzhak Shamir a estimé que l’accord était «une capitulation qui n’apporte pas la paix».

Les 450 colons juifs à Hébron se sont déclarés «profondément déçus» que M. «Netanyahu soit tombé dans le piège tendu par Arafat. Nous resterons à Hébron et lutterons pour nous y maintenir éternellement», a dit l’un de leurs porte-parole.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé que l’accord «conforte la conception de Netanyahu privilégiant la sécurité absolue» d’Israël et indiqué que «la résistance se poursuivra».
L’accord israélo-palestinien sur Hébron a suscité hier satisfaction et soulagement dans le monde, à l’exception de la Syrie et de l’Iran ainsi que de l’opposition palestinienne et des colons juifs.Pour la presse officielle syrienne, cet accord «enterre le processus de paix» (VOIR AUSSI PAGE 7) alors qu’à Beyrouth, le chef de l’Etat M. Elias Hraoui exprimait la...