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Cinema- - Notre sélection - À l'affiche

Honneurs et Gloria !

Sur six milliards et demi d'hommes qui peuplent la planète (au dernier  recensement ), il y en a une poignée qui devient célèbre et les autres demeurent dans l'anonymat. Certains parce qu'ils ont dirigé un grand pays, d'autres parce qu'ils ont simplement prié. En voici deux exemples en salle.

W. d'Oliver Stone

Avec Josh Brolin et James Cromwell.
Il était une fois George W. Bush,  surnommé W (car il n'aimait pas se faire appeler Junior en référence à son père). C'est là tout le nœud du « biopic » d'Oliver Stone. Un duel entre fiston et papa sur l'écheveau de la politique internationale. Ce cinéaste à la filmographie inconstante mais néanmoins très provocatrice et très « virile », à la recherche d'une certaine vérité, voire lucidité,  n'est pas tombé dans le piège de la biographie d'une célébrité encore vivante. Il a su éviter les écueils, les jugements gratuits et la morale pesante. Il livre dans W. une histoire intéressante d'un fils mal-aimé, toujours sous-estimé par son père qui lui préférait Jebb (gouverneur de Californie) ; ne lui pardonnait pas ses frasques de jeunesse, beuveries, mauvaises fréquentions et autres maladresses, et qui ne manquait pas une occasion de le lui faire remarquer : « Tu ne peux te permettre de faire cela, lui lance-t-il un jour. Tu n'es pas un Kennedy. »
Oliver Stone offre à voir une image pathétique d'un homme qui fut il y a quelque temps le plus puissant de la planète, mais qui a toujours appelé son père « papy » et qui cherchait à travers toutes ses actions à lui plaire et à s'affirmer à ses yeux. Au détriment de quoi, demanderez-vous ? Au détriment de la planète.
Si Josh Brolin est excellent dans la peau de George W Bush, tant dans son allure, que dans sa voix et dans son expression, il ne peut néanmoins convaincre s'il n'était pas entouré d'un bon casting. Respectivement James Cromwell et Ellen Burstyn ne ressemblent pas physiquement aux parents Bush, mais respectent la rigueur du caractère. Elizabeth Banks est tout aussi juste dans Laura Bush, mais c'est Richard Dreyfuss qui offre la meilleure prestation après Brolin dans le rôle d'un Dick Cheney fort et manipulateur, et la caméra d'Oliver Stone lui rend justice. Si Thandie Newton (mignonne après tout) étonne dans le rôle d'une Condy pas très jolie, elle accentue un peu trop les mimiques jusqu'à devenir une Condoleezza Rice caricaturale.

Grand Cinemas ABC Grand Concorde, Grand Las Salinas

Charbel  de Nabil Lebbos

Avec Antoine Balaban, Élie Mitri et Julia Kassar.
Il est très difficile de faire un film relatant la vie d'un saint sans tomber dans le piège du larmoyant, du pathos ou encore du surréalisme. Le jeune réalisateur (au double diplôme en musique et en études scéniques) a relevé le défi. Pari gagné. Avec un scénario de Mounir Maasri, Charbel conte la vie de ce moine ermite qui, depuis son enfance, était considéré comme un gamin pas comme les autres. Un seul reproche : si on apprend beaucoup sur le milieu social et géographique dans lequel a évolué le petit Youssef, devenu Charbel, on aurait quand même voulu apprendre plus. Mais ces impressions qu'on recueille restent justes et très réalistes. De bonnes prestations, une bonne photo et surtout une bonne documentation sur les faits réels font de ce film une création artistique imprégnée de l'influence de plusieurs mouvements cinématographiques. À voir.   

 

Planète Zouk/Abraj/Saint-Élie, ISHBILIA SAÏDA

Bride Wars de Gary Winick

Avec Anne Hathaway et Kate Hudson.
On ne le répétera pas assez. Il est très difficile de nos jours de faire une bonne comédie américaine réussie. Tout le monde s'essaye, mais il est loin le temps du grand Billie Wilder. Alors tous les ans, quelques réalisateurs tentent leur chance mais... se retrouvent sur le tapis. Et le plus étonnant, c'est que c'est toujours le sujet du mariage qui les turlupine.
Les films 27 Dresses et Made of Honor (sur le thème du mariage) avaient au départ des scénarios plus ou moins convaincants. Bride Wars aussi. Mais très vite, le charme n'opère plus et la platitude des dialogues s'installe en dépit de la présence de deux actrices très mignonnes et apparemment très complices. On sourit à peine et on est le plus souvent assourdi par les cris hystériques des actrices. Est-ce vraiment cela la gent féminine américaine ? Il semble que le metteur en scène soit légèrement misogyne pour les avoir dépeintes aussi superficielles. Et que l'on ne vienne pas me dire : c'est un film pour filles. Je répondrai : Qu'est-ce qu'elles ont les filles ? Ont-elles moins de cerveau qu'un homme ?    
Liv (Kate Hudson) et Emma (Anne Hathaway) sont les deux meilleures amies du monde. Depuis leur tendre enfance, elles rêvent de se marier au légendaire Plaza Hotel de New York. Ce fantasme  aurait pu se réaliser si une petite erreur de l'organisatrice de mariages n'avait pas eu lieu. L'une d'entre elles devra changer de date de mariage. Malgré leur amitié, elles vont s'y refuser et même se crêper le chignon. De  complices, ces éternelles copines deviendront très rapidement des ennemies jurées et feront l'impossible pour se saboter l'une l'autre le plus bel événement de leur vie. Médiocre, voire ennuyeux.
 
Cinémacity, Empire Dunes/Sodeco/Galaxy, Espace

W. d'Oliver Stone Avec Josh Brolin et James Cromwell. Il était une fois George W. Bush,  surnommé W (car il n'aimait pas se faire appeler Junior en référence à son père). C'est là tout le nœud du « biopic » d'Oliver Stone. Un duel entre fiston et papa sur l'écheveau de la politique internationale....

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