
Un homme brandit un drapeau du Hezbollah. Photo d'archives AFP
Le député du Hezbollah Ali Ammar a estimé lundi que la proposition de l'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, visant à stabiliser la situation au Liban, représente « le point de vue israélien », affirmant que le parti chiite ne rendra pas ses armes tant qu'Israël poursuit ses attaques contre le Liban et occupe cinq points frontaliers dans le Sud.
Tom Barrack a remis aux autorités libanaises, au nom de l’administration de Donald Trump, un texte qui porte notamment sur la fin de l’état de conflit avec Israël et demande un engagement clair de Beyrouth concernant le monopole des armes et le rétablissement de la souveraineté de l’État sur l’ensemble de son territoire.
La proposition de « M. Barrack reflète le point de vue israélien, auquel nous n’adhérons pas », a commenté le député chiite dans une intervention sur la chaîne MTV. Il a également souligné que les armes du parti « resteront (en sa possession) tant que l’agression et l’occupation israéliennes persistent ». « Nous n’acceptons pas l’approche du 'un pas contre un pas' avec l’ennemi israélien », a ajouté l'élu, estimant qu' « il est faux de dire que les armes (du Hezbollah) ont détruit le Liban ». « Elles l’ont au contraire protégé », a-t-il souligné, affirmant que la position de son parti « ne vise ni le président de la République ni le chef du gouvernement ».
Selon nos informations, le plan repose sur l’adoption, dans un délai de deux semaines, d’un plan par le Conseil des ministres pour le désarmement du Hezbollah. Washington entamerait ensuite des pressions sur Israël pour qu’il se retire d’un des cinq points qu’il occupe encore au Liban-Sud. Sur cette base, le processus se poursuivrait selon le principe « un pas contre un pas » : à chaque point évacué par les Israéliens correspondrait un élargissement du déploiement de l’armée au nord du Litani. Viendrait ensuite la question de la libération des prisonniers, qui se déroulerait également de manière graduelle et par étapes. La troisième phase consisterait à délimiter la frontière terrestre et à finaliser la démarcation de la frontière maritime.
Le document de M. Barrack, attendu de nouveau à Beyrouth d'ici mi-juillet, ne se limite pas à la question des armes : il se montre aussi ferme au sujet des réformes financières et économiques, en particulier la restructuration du secteur bancaire, ce qui implique également de lutter contre l’économie parallèle dont bénéficie le Hezbollah. Le parti chiite considère cela comme une entreprise visant à l’étrangler totalement et qu’il n’acceptera pas sans examiner les moyens de s’y opposer. Le document américain évoque également la nécessité d’améliorer les relations avec la Syrie, de contrôler et démarquer la frontière entre les deux pays. Autant de conditions qui pourraient se heurter au refus du Hezbollah.
Dans ce contexte, des sources informées indiquent que la position libanaise reste soumise aux négociations et aux tractations (notamment avec Nabih Berry), d’autant que le Hezbollah n’envisage pas de livrer ses armes sans obtenir des garanties essentielles. Les plus importantes sont le retrait israélien, l’arrêt des assassinats ciblés et des attaques, ainsi que le lancement d’un processus de reconstruction.
Ce type a refait surface. Durant la guerre il s’était lâchement caché lui et sa bande de collègues au Parlement . C’est à dire sous l’ombrelle de l’Etat ! Alors faire le matamore et vouloir garder ses armes à quoi bon, puisqu’il n’ose pas les utiliser. Ces gens là ont quand même réussi une chose, s’attirer la haine coriace de tous les Libanais désirant vivre en paix dans un pays normal. Avec la nouvelle donne, ce tyran est devenu un affreux pantin.
05 h 08, le 02 juillet 2025