Un homme devant le terminal des arrivées de l'Aéroport international de Beyrouth. Photo d'illustration Philippe HAGE BOUTROS / L'Orient-Le Jour
Les États-Unis ont diffusé vendredi des avis urgents à leurs ressortissants au Liban après les frappes israéliennes sur l'Iran et les représailles attendues. De son côté, le Royaume-Uni a déconseillé tout voyage dans certaines régions du pays, sauf en cas de nécessité absolue.
Dans un communiqué, le département d'État américain a appelé ses citoyens à « faire preuve d'une prudence extrême » lorsqu'ils se trouvent au Liban, citant des épisodes précédents d'instabilité qui ont entraîné des interruptions de voyage et des risques accrus pour la sécurité des Américains dans la région. L'avis recommande également aux ressortissants américains de s'inscrire au Smart Traveler Enrollment Program (STEP) afin de recevoir des alertes et des mises à jour en temps réel, et de préparer des plans d'urgence.
Faire preuve de vigilance
Le ministère britannique des Affaires étrangères a adopté une position similaire, en déconseillant tout voyage « dans certaines régions du Liban, sauf en cas de nécessité absolue ».
Au niveau des pays de l'Union européenne, la France a appelé ses ressortissants dans les pays du Moyen-Orient à « faire preuve d’une vigilance renforcée lors des déplacements, ce qui implique notamment de se tenir à l’écart des manifestations et des rassemblements » et à se tenir « informé de la situation ». « En fonction des évolutions du contexte régional, des annulations et reports de vols peuvent survenir. Il est conseillé de se rapprocher de sa compagnie aérienne en amont du vol pour vérifier le statut de celui-ci et trouver une solution de remplacement le cas échéant », ajoute la diplomatie française qui recommande de « s’abstenir impérativement de se rendre dans les jours prochains dans les pays suivants : Iran, Irak, Jordanie, Israël et Territoires palestiniens, Liban ».
L'ambassade d'Espagne à Beyrouth appelle, elle, dans une message sur X, ses ressortissants à la « prudence ».
Les gouvernements s'appuient sur les rapports des ambassades, les évaluations des services de renseignement et les développements locaux pour évaluer les risques et mettre à jour leurs avertissements en conséquence. Ces avis sont souvent plus ou moins sévères et peuvent influencer le comportement des voyageurs, les opérations des compagnies aériennes et les relations diplomatiques.
Ces mises en garde interviennent alors qu'Israël a attaqué vendredi matin au moins six bases militaires autour de Téhéran, ainsi que des résidences situées dans deux complexes ultra-sécurisés abritant des commandants militaires, en plus de plusieurs immeubles d'habitation à Téhéran. L'Iran prévoit une réponse sévère à l'attaque israélienne, a déclaré à l'agence Reuters une source de sécurité iranienne.
Plusieurs compagnies aériennes ont annoncé vendredi dans la foulée l’annulation de leurs vols à destination ou au départ de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB). Alors que l’Irak et la Jordanie ont annoncé la fermeture de leurs espaces aériens dans la foulée, la situation demeurait « normale » à l’AIB, a affirmé à notre publication le directeur de l'Aviation civile, Amine Jaber.