
Un avion de la Middle East Airlines à l'Aéroport international de Beyrouth. Photo d'illustration Layal Dagher/L'Orient-Le Jour
Plusieurs compagnies aériennes ont annoncé vendredi l’annulation de leurs vols à destination ou au départ de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB), quelques heures après les frappes israéliennes inédites contre l’Iran qui ont touché des sites d’enrichissement d’uranium et tué de hauts responsables militaires. Alors que l’Irak et la Jordanie ont annoncé la fermeture de leurs espaces aériens dans la foulée, la situation demeurait « normale » à l’AIB, affirme à notre publication le directeur de l'Aviation civile, Amine Jaber, notant toutefois que la desserte de Beyrouth a été perturbée. Combien de vols ont été annulés ce vendredi et quid des jours à venir ? L’Orient-Le Jour fait le point.
« Certaines compagnies ont été contraintes d’annuler leurs vols en raison de la fermeture des espaces aériens irakien et jordanien », explique M. Jaber. L'aviation civile suit de près la situation, poursuit-il, notant que l’AIB demeure « fonctionnel » depuis ce matin.
Jusque-là, quatorze compagnies aériennes, dont neuf européennes, ont procédé à des changements de leurs programmes. Une source au sein de la Middle East Airlines (MEA), qui a requis l’anonymat pour des raisons professionnelles, a indiqué à L’OLJ que la compagnie nationale a annulé ce vendredi uniquement ses vols à destination de l’Irak et de la Jordanie. Concernant les vols à venir, elle affirme que « tout dépend des développements dans la région ». « Nous suivons la situation de près et aviserons en fonction », précise-t-elle.
Une dizaine d'arrivées annulées
Dans ce contexte, selon le site de l'AIB, quinze vols à destination de Beyrouth ont été jusque-là annulés. Ces dessertes étaient programmées par la turco-allemande Sun Express depuis Antalya et Izmir, Fly Dubaï depuis Dubaï, Emirates depuis Dubaï (deux vols), la MEA depuis Bagdad, Amman et Najaf, Egypt Air depuis le Caire, l'Ukrainian-Mediterranean Airlines (UM Air) depuis Charm el-Cheikh, Iraqi Airways depuis Bagdad, Lufthansa depuis Francfort et Sun Air depuis Berlin. Les vols de la Scandinavian Airlines System (SAS) depuis Copenhague et de la Turkish Airlines depuis Istanbul, prévus en soirée, ont également été annulés
Une vingtaine de départs annulés
Au départ de Beyrouth, une vingtaine d'annulations ont été signalées à l'heure de la publication de l'article. Il s’agit de ceux de la MEA vers Amman (deux vols), Bagdad (deux vols) et Najaf (un vol), Sun Express vers Antalya et Izmir, Fly Dubaï vers Dubaï, Egypt Air vers le Caire, Emirates vers Dubaï (deux vols), la compagnie allemande Condor vers Dusseldorf, UM Air vers Charm el-Cheikh, Iraqi Airways vers Bagdad (deux vols), Lufthansa vers Frankfurt, l'allemande SundAir vers Berlin, la SAS vers Copenhague, la Turkish Airlines vers Istanbul et un vol de l'aviation militaire italienne vers Pise.
Dans l'après-midi, la compagnie Lufthansa a affirmé avoir « temporairement suspendu » ses vols à destination de Beyrouth jusqu’au 31 juillet. Le transporteur régional Qatar Airways, qui a « annulé temporairement ses vols vers l'Iran et l'Irak en raison de la situation actuelle dans la région », a toutefois maintenu jusque-là ses liaisons avec Beyrouth.
Sept vols depuis et à destination de Beyrouth ont jusque-là été annulés samedi : ceux de la Turkish Airlines depuis Istanbul, d'Ethiopian Airlines depuis Addis Abeba, de Tarom depuis Bucarest, de Fly Dubaï depuis Dubaï et de la Lufthansa depuis Francfort et d'Ajet depuis Ankara.
L’espace aérien régional a été largement perturbé à la suite des bombardements israéliens contre l'Iran et la riposte de Téhéran. Selon l’armée israélienne, environ 200 avions de combat ont été mobilisés et visé une centaines de cibles, notamment des installations nucléaires et des sites militaires iraniens. En représailles, la République islamique a lancé 100 drones en direction d’Israël, que l’armée israélienne a tenté d’intercepter.
Eagan aussi, depuis Athènes.
18 h 12, le 13 juin 2025