
Photo fournie par l'avocat Karim Daher, président du comité spécialisé.
Le comité ad hoc chargé du suivi des mesures à prendre pour sortir le Liban de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) a remis le 7 mai dernier son rapport au ministre de la Justice, Adel Nassar, selon un communiqué publié jeudi 12 mai par le comité.
Le rapport met en lumière un certain nombre de lacunes dans le dispositif libanais de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, en se concentrant notamment sur celles concernant la Commission d’enquête spéciale, les organes judiciaires, la coopération internationale et les professions et entreprises non financières désignées (PNFD), entre autres.
Parmi les recommandations-clés figurent des propositions pour renforcer les capacités institutionnelles du ministère, améliorer le rôle du parquet près la Cour de cassation et de la police judiciaire, accroître la coopération judiciaire internationale et renforcer la supervision des notaires et du registre du commerce.
« Ces propositions s’inscrivent dans une stratégie nationale plus large visant à lutter contre la criminalité financière et à consolider l’État de droit, et ne constituent pas de « simples réponses techniques à des recommandations externes », souligne le communiqué.
Présidé par l’avocat fiscaliste Karim Daher, ce comité interne avait été formé en février dernier et composé de l’ancien juge Jean Tannous, de la juge Rana Akoum, de l’avocate Lara Saadeh, ainsi que de Mohammad al-Mughbit et Mohammad al-Fahili.
Le GAFI avait placé le Liban sous surveillance renforcée le 25 octobre 2024, ce dernier s'étant engagé à résoudre rapidement les déficiences stratégiques identifiées dans les délais convenus, afin d’éviter d’être inclus dans la « liste noire » des pays non coopératifs, suite à quoi il pourrait être exclu du système financier mondial.