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Campus - ORIENTATION

Face aux crises, l’USEK lance un diplôme pionnier en sécurité alimentaire et gestion de crise

Entretien avec la professeure Lara Hanna-Wakim, directrice du Centre de formation continue et membre de l’Académie internationale des sciences et technologies alimentaires (IAFoST), à l’occasion du lancement de ce diplôme exécutif inédit.

Face aux crises, l’USEK lance un diplôme pionnier en sécurité alimentaire et gestion de crise

Lara Hanna-Wakim, directrice du Centre de formation continue. Photo Tony Bassil

Pouvez-vous nous donner un bref aperçu de ce nouveau diplôme ?

Ce diplôme est le premier de ce type au Liban. Il se distingue par une double spécialisation inédite : la sécurité alimentaire mondiale et le leadership en contexte de crise. Il combine enseignement théorique, pratique appliquée et approche interdisciplinaire autour d’études de cas et de problématiques nationales.

Son objectif est de former une nouvelle génération de leaders capables de relever les défis complexes liés à la sécurité alimentaire et à la gestion des crises, notamment dans des contextes fragiles comme celui du Liban. Il s’inscrit dans une logique de résilience, d’innovation et de souveraineté alimentaire.

Le programme s’adresse aux cadres du secteur public, aux professionnels d’ONG, aux ingénieurs, aux responsables d’entreprises agroalimentaires, ainsi qu’aux experts en santé, développement rural, économie ou environnement. Il est également destiné aux décideurs et consultants souhaitant actualiser leurs compétences stratégiques.Les candidats devront justifier d’une expérience professionnelle pertinente et d’un engagement clair en faveur de solutions durables. La langue d’enseignement étant l’anglais, une bonne maîtrise de celle-ci est indispensable.

Qui sont les institutions ou organisations partenaires de ce diplôme exécutif ?

Le diplôme a été conçu en collaboration avec le Dr Patrick Cortbaoui, directeur général du Margaret A.

Gilliam Institute for Global Food Security à l’Université McGill (Canada). Élaboré dans le cadre d’une stratégie plus large du Centre de formation continue (UCLC) de l’USEK, il répond à des besoins identifiés à la fois par des institutions libanaises et des partenaires internationaux, tout en s’alignant sur les Objectifs de développement durable des Nations unies.

Au Liban, le programme bénéficie du soutien de plusieurs ministères, d’ONG, ainsi que d’acteurs du secteur privé, notamment via les chambres de commerce et les entreprises agroalimentaires. Des partenariats supplémentaires sont en cours avec des institutions nationales et internationales, assurant ainsi un ancrage global et stratégique au programme.

Quels sont les points forts de ce nouveau diplôme ?

Son format hybride, combinant présentiel et enseignement en ligne, la diversité de ses intervenants – experts libanais, arabes, américains, canadiens et européens –, ainsi que l’intégration d’un projet de synthèse (Capstone

Project) autour d’un défi réel, en font un modèle unique dans la région MENA. Il s’agit aussi d’un diplôme fondé sur la coconstruction, où chaque participant devient un acteur du changement au sein de son institution.

Sa structure modulaire et flexible permet une mise à jour continue des contenus. Les modules peuvent intégrer de nouvelles thématiques comme les politiques, gouvernance et stratégies d’urgence pour la sécurité alimentaire, les perturbations du commerce et planification de la résilience des systèmes alimentaires ou encore les technologies post-récolte et réduction des pertes en période de crise. Le Capstone Project offre en outre un cadre agile pour expérimenter des solutions innovantes sur le terrain, en collaboration avec des institutions partenaires. Ce diplôme constitue ainsi un dispositif évolutif, en dialogue constant avec les transformations scientifiques, économiques et climatiques.

Dans quelle mesure ce diplôme peut-il contribuer à améliorer la sécurité alimentaire au Liban ?

La sécurité alimentaire est aujourd’hui un enjeu géopolitique majeur. Le monde arabe, et le Liban en particulier, sont exposés à des risques multiples liés à l’instabilité, au changement climatique et à la forte dépendance aux importations. Notre ambition est que ce diplôme devienne une référence régionale et serve de fondation à un futur centre d’excellence en sécurité et en résilience alimentaire… À long terme, nous souhaitons renforcer l’intégration de la recherche appliquée, des technologies agricoles de pointe et de l’accompagnement stratégique des politiques publiques.

Face aux crises économiques, sanitaires et climatiques que traverse le Liban, ce diplôme vise à doter les institutions, entreprises et organisations du pays d’un capital humain qualifié, capable de concevoir des politiques publiques innovantes, de sécuriser les chaînes d’approvisionnement et de réagir rapidement en cas d’urgence alimentaire.

L’impact attendu se traduit par une montée en compétences des cadres des ministères et institutions stratégiques, une meilleure coordination entre les secteurs public et privé, une attractivité accrue pour les projets de développement durable dans l’agro-industrie, et surtout, par la constitution d’une communauté nationale d’experts en sécurité alimentaire.

Vous dirigez le Centre de formation continue à l’USEK (UCLC). Quelles sont les perspectives de développement à ce niveau ?

L’USEK entend devenir un acteur stratégique de la formation continue dans la région MENA. À travers l’UCLC, nous développons des programmes exécutifs alignés sur les priorités nationales, tout en construisant des partenariats solides avec des universités de renom et des organismes de coopération internationale. Nous misons également sur la digitalisation, la modularité et la reconnaissance internationale des compétences acquises via nos certifications.

La formation continue permet de combler le fossé entre l’enseignement académique traditionnel et les exigences du marché. Elle joue un rôle-clé dans la montée en compétences des acteurs économiques, la professionnalisation des services publics, ainsi que l’autonomisation des jeunes et des femmes. Elle crée une valeur ajoutée sociale, économique et humaine, indispensable pour accompagner les mutations structurelles de notre société.

Pour conclure, de quelle manière l‘UCLC adapte-t-il ses actions aux besoins évolutifs du monde professionnel ?

Nos actions sont guidées par une logique de coconstruction : chaque programme ou atelier est conçu en concertation avec les parties prenantes. Nous avons récemment lancé des formations sur la gestion des crises à destination des forces armées libanaises, le bien-être au travail pour les administrations, ainsi que des certifications internationales en innovation, leadership et qualité.

Le Centre de formation continue agit comme un véritable pont entre le monde académique et le terrain. En tant que structure transversale au sein de l’USEK, l’UCLC est appelé à jouer un rôle fédérateur entre les facultés et les différents acteurs académiques et professionnels. L’un de ses objectifs essentiels est d’institutionnaliser la formation continue à l’intérieur de l’université, en assurant la coordination, la labellisation et la visibilité des activités, renforçant ainsi le positionnement stratégique de l’université dans le domaine du développement professionnel, tant au Liban qu’à l’international.

Pouvez-vous nous donner un bref aperçu de ce nouveau diplôme ? Ce diplôme est le premier de ce type au Liban. Il se distingue par une double spécialisation inédite : la sécurité alimentaire mondiale et le leadership en contexte de crise. Il combine enseignement théorique, pratique appliquée et approche interdisciplinaire autour d’études de cas et de problématiques nationales.Son objectif est de former une nouvelle génération de leaders capables de relever les défis complexes liés à la sécurité alimentaire et à la gestion des crises, notamment dans des contextes fragiles comme celui du Liban. Il s’inscrit dans une logique de résilience, d’innovation et de souveraineté alimentaire.Le programme s’adresse aux cadres du secteur public, aux professionnels d’ONG, aux ingénieurs, aux responsables d’entreprises...
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