
Un portrait vandalisé de l’ancien président syrien Hafez el-Assad, portant le mot « libre » et accompagné du nouveau drapeau syrien, à l’entrée de Damas, le 3 juin 2025. Photo Louai BESHARA/AFP
L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir touché un membre du Hamas dans la région de Mazraat Beit Jin, dans le sud de la Syrie, quelques jours après que l'État hébreu a mené ses premières frappes aériennes dans le pays depuis près d'un mois.
L'aviation israélienne avait mené dans la nuit de mardi à mercredi des frappes sur un dépôt d'armes appartenant au nouveau régime syrien dans la région du sud de la Syrie , en représailles aux tirs de deux projectiles vers son territoire. Selon les médias israéliens, les projectiles tirés mardi soir étaient les premiers lancés depuis la Syrie vers le territoire israélien depuis la chute en décembre de Bachar el-Assad. Le ministre israélien de la Défense Israël Katz avait alors estimé que le président syrien Ahmad el-Chareh était « directement responsable de toute menace ou de tout tir dirigé contre l'État d'Israël ».
Les autorités syriennes avaient par la suite assuré ne constituer « une menace pour personne » dans la région.
Deux groupes inconnus ont revendiqué les tirs dans des messages sur les réseaux sociaux. Les « Brigades du martyr Mohammad Deif », chef de la branche armée du Hamas tué par Israël à Gaza, ont mis en ligne une vidéo montrant l'instant où les roquettes ont atterri sur le plateau du Golan. Un deuxième groupe, le « Front de résistance islamique en Syrie », créé il y a quelques mois, a également revendiqué les tirs.
Plus tard dans la journéee, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni, a indiqué qu'un véhicule avait été touché à Mazraat Beit Jinn, une localité proche de la zone tampon surveillée par l'ONU, faisant un mort et deux blessés.
Depuis la chute de Bachar el-Assad, Israël a mené des centaines de frappes sur le territoire syrien, touchant des sites militaires. L’État hébreu a également envoyé des troupes dans une zone tampon surveillée par l'ONU sur le plateau du Golan et au-delà. Mais le président intérimaire islamiste Ahmad el-Chareh assure que son pays ne veut pas d'escalade avec ses voisins.
Le président américain Donald Trump avait assuré après une rencontre avec le dirigeant syrien en mai que ce dernier était disposé à accéder à sa demande d'une normalisation des relations avec Israël, avec qui la Syrie est officiellement en guerre depuis 1948.
De toute façon tous les tués par l'armée la plus morale du monde sont des terroristes, qu'ils soient innocents ou pas.
13 h 19, le 08 juin 2025