Le général de brigade Michel Boutros (à gauche), en réunion avec l'adjoint au ministre de l'Intérieur syrien pour les affaires policières, le général de division Ahmad Lattouf, le 27 mai 2025, à Damas. Photo tirée du compte Facebook du ministère syrien de l'Intérieur
Une délégation sécuritaire et militaire libanaise, menée par le général de brigade Michel Boutros, effectue depuis mardi une tournée auprès des autorités à Damas, au cours de laquelle ils ont rencontré des responsables du ministère de l'Intérieur syrien et le chef d'état-major.
Mercredi, selon l'agence de presse officielle syrienne SANA, la délégation libanaise a été reçue par le chef d'état-major général de l'armée syrienne, le général de division Ali Naassane. La réunion a porté sur les questions de sécurité frontalière et sur le renforcement des moyens de coopération entre les deux pays.
La veille, elle avait rencontré l'adjoint au ministre de l'Intérieur syrien pour les affaires policières, le général de division Ahmad Lattouf, selon un communiqué du ministère. Les discussions avaient également tourné autour de la frontière, sa « surveillance » et les moyens de « mettre un terme à la contrebande ».
Les autorités syriennes avaient annoncé samedi une « réorganisation » du ministère de l'Intérieur, notamment pour lutter contre les trafics de drogue et d'êtres humains, dans un contexte de rapprochement avec l'Occident et d'allégement progressif des sanctions contre Damas. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Noureddine el-Baba, a annoncé samedi la création de nouveaux départements, dont un organe de sécurité des frontières terrestres et maritimes chargé de lutter « en particulier contre les réseaux de trafic de drogue et d'êtres humains ».
La Syrie a lancé notamment des discussions avec le Liban sur la délimitation de la frontière terrestre entre les deux pays, poreuse et ouverte aux trafics. Des affrontements survenus ces derniers mois entre les forces de sécurité syriennes et des éléments armés au Liban, membres de « clans chiites » vivant près de la frontière, seraient principalement liés à des opérations de contrebande, selon l'armée libanaise.