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Économie - Crise financière

La BDL assure lutter contre toute forme de corruption en interne, passée et présente

La Banque du Liban a transmis les documents requis à la société Alvarez & Marsal pour « terminer la première phase » de son audit juricomptable.

La BDL assure lutter contre toute forme de corruption en interne, passée et présente

La rue de la Banque du Liban à Jounieh, dans le Kesrouan. Photo Philippe Hage Boutros

La Banque du Liban a affirmé jeudi continuer de prendre toutes les mesures juridiques nécessaires pour poursuivre les personnes ou entités ayant, ou ayant eu, un lien direct ou indirect avec elle et qui sont suspectées de corruption. Une annonce faite alors que l'ancien gouverneur de la BDL, Riad Salamé, est poursuivi dans diverses affaires de détournement de fonds et enrichissement illicite dans plusieurs pays européens et au Liban. Plusieurs personnes de son entourage, dont son frère Raja et son fils Nady, sont également sous le coup de poursuites au Liban et à l'international, ainsi que deux avocats qui étaient liés à la banque centrale.

Dans un communiqué, la BDL a ainsi expliqué « coopérer avec des cabinets d’avocats spécialisés dans plusieurs pays européens et étrangers » afin de « poursuivre toute personne morale ou physique ayant occupé des fonctions au sein de la Banque ou ayant été liée à elle, directement ou indirectement, et soupçonnée d’avoir participé à des opérations de détournement de fonds ou à toute autre forme d’enrichissement illicite ».

Riad Salamé est détenu au Liban depuis septembre 2024, dans l'affaire du présumé détournement de fonds du « compte de consultations » de la BDL, pour laquelle un acte d'accusation a été rendu le 8 avril par le premier juge d’instruction de Beyrouth par intérim, Bilal Halaoui. Ce dernier avait accusé l’ex-gouverneur de la BDL « de détournement de fonds publics, de falsification de documents et d’enrichissement illicite », ainsi que deux avocats, Micky Tuéni et Marwan Issa el-Khoury, d’avoir facilité des transferts ayant permis à des fonds du « compte de consultations » de parvenir au compte privé de M. Salamé.

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Le compte de consultations comporte, entre autres, des fonds provenant de commissions recueillies à travers des opérations réalisées entre la BDL et une société de courtage, Optimum Invest, entre 2015 et 2018, pour lesquelles aussi bien la société que Riad Salamé nient toute malversation. Certains de ces fonds auraient été transférés vers des comptes privés à travers des banques commerciales. 

Alvarez & Marsal a « reçu de la BDL toutes les informations requises »

Concernant l'audit juricomptable de la BDL, et alors que le gouverneur actuel Karim Souhaid avait réclamé dernièrement à la société Alvarez & Marsal de préciser les informations manquantes dans son rapport publié en 2023, la BDL indique dans son communiqué que l'entreprise d'audit a « confirmé avoir reçu de la BDL toutes les informations requises pour achever la première phase » de la mission qui lui avait été confiée par le ministère des Finances. La BDL est dans cette optique prête à « coopérer pleinement si l’État libanais décidait d’élargir le champ du mandat, en conformité avec le principe de transparence », selon le texte.

L'audit de la banque centrale est une des conditions demandées par la communauté internationale pour qu’elle accepte de fournir au Liban son aide financière dans le contexte de crise économique que traverse le pays depuis 2019. Alvarez & Marsal avait signé une première fois, en septembre 2020, un contrat avec l’État libanais pour retracer le fil des transactions enregistrées dans les comptes de la BDL, mais l’entreprise avait jeté l’éponge en novembre de la même année en raison du refus de l’institution de lui fournir les informations demandées, sous couvert de secret bancaire. Après que le Parlement a adopté en décembre 2020 une loi levant, pour une période d’un an, le secret bancaire sur les comptes de la BDL et ceux des institutions publiques, la firme a conclu avec l’État un nouveau contrat en septembre 2021. Supposés paraître une année plus tard, les résultats de l’opération de contrôle l'avaient finalement été en 2023, avec neuf mois de décalage.

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Sur le plan des réformes législatives, et alors qu'un projet de loi pour la restructuration du secteur bancaire est à l'étude au Parlement, la BDL affirme également qu'elle coordonne avec l'exécutif et les commissions parlementaires « afin de revoir certaines dispositions des projets de loi proposés, de manière à garantir leur conformité avec les lois bancaires en vigueur, tout en préservant l’indépendance de la Banque et la protection de ses prérogatives ». Elle a réitéré ne pas proposer ni adopter elle-même de loi, mais jouer un rôle de conseil auprès du gouvernement, conformément au cadre de ses missions et prérogatives définies dans le code de la monnaie et le crédit. Le projet de loi de résolution bancaire étudié en commission doit notamment fixer le cadre légal de la restructuration du secteur, virtuellement en faillite depuis le début de la crise.

La Banque du Liban a affirmé jeudi continuer de prendre toutes les mesures juridiques nécessaires pour poursuivre les personnes ou entités ayant, ou ayant eu, un lien direct ou indirect avec elle et qui sont suspectées de corruption. Une annonce faite alors que l'ancien gouverneur de la BDL, Riad Salamé, est poursuivi dans diverses affaires de détournement de fonds et enrichissement illicite dans plusieurs pays européens et au Liban. Plusieurs personnes de son entourage, dont son frère Raja et son fils Nady, sont également sous le coup de poursuites au Liban et à l'international, ainsi que deux avocats qui étaient liés à la banque centrale.Dans un communiqué, la BDL a ainsi expliqué « coopérer avec des cabinets d’avocats spécialisés dans plusieurs pays européens et étrangers » afin de « poursuivre toute...
commentaires (5)

et puis, oui qu'en est il de sanctionner les corrompus de la BdL et d'ailleurs ? ceux prmus a des postes et/IRRESPONSABILITES eleves qui ont laisse faire en contrepartie de $ bien sonnants et trebuchants ?

L’acidulé

10 h 36, le 10 juin 2025

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Commentaires (5)

  • et puis, oui qu'en est il de sanctionner les corrompus de la BdL et d'ailleurs ? ceux prmus a des postes et/IRRESPONSABILITES eleves qui ont laisse faire en contrepartie de $ bien sonnants et trebuchants ?

    L’acidulé

    10 h 36, le 10 juin 2025

  • JE REPREND LA MEME RENGAINE : quid de la responsabilite/co- corrutpion /co- responsabilite des banques etrangeres qui ont ACCEPTE des depots par millions sans questions posees, sur leur origine ?

    L’acidulé

    10 h 34, le 10 juin 2025

  • Mais bien sûr!!! D’ailleurs tous les cadres de BdL vont bientôt être béatifiés de leur vivant et Riad Salame élève au rang de Saint.

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 00, le 25 mai 2025

  • Ben voyons... On va les croire, tiens

    Emile

    10 h 51, le 23 mai 2025

  • Ils sont sérieux au Liban; ils veulent lutter contre la corruption !!?? OUAOU

    cury luc

    01 h 38, le 23 mai 2025

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