Rassamny lance un « plan national » pour réhabiliter routes et ponts à travers le Liban

Le ministre libanais des Travaux publics et des Transports, Fayez Rassamny, a lancé mercredi « le plan national de réhabilitation et d’entretien des routes et ponts au Liban », qui, selon ses termes, « relie tout » le pays.

Lors d’une conférence de presse, M. Rassamny a expliqué que le ministère s'est basé sur les budgets de 2024 et 2025 pour « élaborer un plan transparent et global. « Nous le lançons aujourd’hui et nous le poursuivrons sur plusieurs années, en espérant que les futurs ministres continueront à le mettre en œuvre. Ce que nous réalisons aujourd’hui est un projet national qui relie tout le Liban », a-t-il souligné. Il a également rappelé qu'un montant de 175 millions de dollars avait été alloué aux infrastructures endommagées par le dernier conflit entre le Hezbollah et Israël.

Le ministre a dans ce contexte demandé l'aide des municipalités et des mohafazats pour « classifier les routes ». « Nous avons inclus dans le cahier des charges toutes les bases de la sécurité publique. « Notre méthode de travail est différente de celles adoptées par le passé », a insisté le ministre, alors que les chantiers dans le secteur des travaux publics sont régulièrement entachés de corruption ou de manque de transparence.

M. Rassamny a enfin souligné que l’éclairage des routes se fera grâce à une technologie hybride « fonctionnant à la fois à l’électricité et à l’énergie solaire ».

Mi-avril, Fayez Rassamny avait lancé un projet de réhabilitation de la route reliant l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) à la capitale avec pour objectif de restaurer certaines infrastructures et de renforcer la sécurité sur les différents tronçons de route concernés. Mardi, la direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI) a annoncé le début de travaux d’éclairage sur la route menant à l'AIB. Quant au Premier ministre, Nawaf Salam, il avait inauguré le 14 mai le projet d’éclairage de la corniche de Raouché, de la rue d’Australie et des rues adjacentes, sur le front de mer à Beyrouth. Ces efforts interviennent alors que le Liban pâtit d'une grave crise économique depuis 2019 qui avait empêché jusque-là l'entretien des infrastructures à travers le pays.