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Société - Liban

En tournée a Tripoli, Ghassan Salamé promet un nouveau plan ambitieux pour le patrimoine

Le ministre de la Culture annonce « un programme vaste » prochainement pour préserver le patrimoine de la ville. 

En tournée a Tripoli, Ghassan Salamé promet un nouveau plan ambitieux pour le patrimoine

Le ministre de la Culture Ghassan Salamé à Tripoli lors d'une visite, le mercredi 23 avril 2025. Photo fournie par Michel Hallak

En visite mercredi à Tripoli, le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, a annoncé vouloir mettre en place un nouveau programme ambitieux pour la préservation du patrimoine de la ville, affirmant que son ministère « s’efforcera, dans la mesure de ses capacités, de contribuer à la restauration des besoins essentiels », tout en conciliant développement économique et préservation.

Accompagné notamment du directeur général des affaires culturelles, le Dr Ali Samad, du directeur général de la Direction générale des Antiquités (DGA), Sarkis Khoury, et de la responsable du site de la citadelle à la DGA, Samar Karam, M. Salamé a visité la citadelle historique de la capitale du Liban-Nord. Il s'est également rendu dans les souks patrimoniaux, les hammams Ezzeddine et al-Nouri, la mosquée al-Attar ainsi que le Khan al-Askar, le caravansérail des soldats, lieux emblématiques du riche patrimoine de la ville.

« En tant que ministre de la Culture, chargé de la préservation du patrimoine de Tripoli, je ne veux pas anticiper les annonces, mais vous entendrez parler de moi à travers un programme vaste, dans la lignée de celui que j’avais initié lors de mon précédent mandat », a déclaré M. Salamé. Entre 2000 et 2003, M. Salamé alors ministre de la Culture, avait œuvré pour l’obtention d’un prêt majeur de la Banque mondiale, dont Tripoli avait bénéficié à hauteur de 85 millions de dollars, permettant notamment la restauration de plusieurs sites, dont la citadelle, a-t-il indiqué. 

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Abordant la question des bâtiments patrimoniaux souvent menacés par les promoteurs immobiliers, il a souligné la nécessité de trouver un équilibre «entre le devoir de préserver les sites historiques, et le développement économique», plaidant pour une évaluation « au cas par cas ».

Le Khan al-Askar, héritage des Mamelouks

Depuis le Khan al-Askar, un caravansérail mamelouk du XIVe siècle, M. Salamé a déclaré que Tripoli avait « d’abord besoin de sécurité, puis d’investissements dans le patrimoine et les infrastructures adéquates ». Il a présenté plusieurs propositions pour faire de ce site un levier à la fois patrimonial et économique.

« Cette tournée témoigne de l’intérêt que nous portons au patrimoine de Tripoli », a-t-il souligné, ajoutant qu’il espérait des résultats concrets. Restauré récemment, le khan n’a pu être exploité comme il le méritait en raison des circonstances instables de ces dernières années. « Le patrimoine restauré mais abandonné doit être restauré à nouveau. Ce n’est que si le patrimoine reprend vie qu’il y aura restauration complète », a alors souligné M. Salamé. 

La réouverture de l'aéroport de Qlayaat 

Le ministre a également mis l’accent sur les projets d’infrastructure, rappelant « l’intérêt du gouvernement pour Tripoli et le Nord », en particulier la « réouverture de l’aéroport de Qlayaat », dans le Akkar. « Le Premier ministre lui-même s’y est rendu avec les ministres concernés pour en étudier les besoins » le 25 mars dernier, a-t-il rappelé. La transformation de cette base militaire en aéroport civil en ferait le second du Liban, après celui de Beyrouth. Si les retombées économiques seraient considérables, les moyens de financer ce chantier, mentionné dans la déclaration ministérielle du gouvernement de Nawaf Salam, n'ont pas encore été trouvés.

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M. Salamé a aussi annoncé travailler à l’équipement du port de Tripoli, avec notamment l’installation d’un scanner d’une valeur de 3 à 4 millions de dollars, attendu d’ici juillet, pour faciliter les exportations.

Il a enfin fait remarquer qu' « une partie de la lenteur précédente était due aux troubles sécuritaires dans le pays et à la pandémie de coronavirus », ajoutant que la « stabilisation de la sécurité et l’extension du contrôle de l’État sur l’ensemble des territoires par ses propres forces contribueront à rassurer la population, les touristes et les investisseurs ».

Jeudi dernier, le Conseil des ministres a tenu sa première session dédiée à la question du monopole de l’État sur les armes et à l’application de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, une étape modeste mais notable dans le traitement de l'extension de l'autorité de l'État.

En visite mercredi à Tripoli, le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, a annoncé vouloir mettre en place un nouveau programme ambitieux pour la préservation du patrimoine de la ville, affirmant que son ministère « s’efforcera, dans la mesure de ses capacités, de contribuer à la restauration des besoins essentiels », tout en conciliant développement économique et préservation.Accompagné notamment du directeur général des affaires culturelles, le Dr Ali Samad, du directeur général de la Direction générale des Antiquités (DGA), Sarkis Khoury, et de la responsable du site de la citadelle à la DGA, Samar Karam, M. Salamé a visité la citadelle historique de la capitale du Liban-Nord. Il s'est également rendu dans les souks patrimoniaux, les hammams Ezzeddine et al-Nouri, la mosquée al-Attar ainsi que le Khan...
commentaires (3)

Pour savoir si une ville ou région veut voir des touristes ? Faites du tourisme, c'est simple et oublier le ON dit....

aliosha

20 h 37, le 23 avril 2025

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Commentaires (3)

  • Pour savoir si une ville ou région veut voir des touristes ? Faites du tourisme, c'est simple et oublier le ON dit....

    aliosha

    20 h 37, le 23 avril 2025

  • Est-ce qu’on a demandé d’abord aux habitants de Tripoli s’ils souhaitent voir des touristes parmi eux? Vous allez être surpris par leur réponse… Pas étonnant que cette ville est un désastre.

    Mago1

    19 h 51, le 23 avril 2025

  • 1975 : Citadelle de Tripoli ; TOUT, TOUT qui était portable et démontable , a été volé, même les CURES DENTS du restaurant et …. Depuis (45 années) un petit dallage par ci, par la, heureusement l’armée stationnée, balaie de temps en temps avant la venue d’un officier ! Khan el askar , guerre ou paix , paix ou guerre, c'est la tirelire crevée. Oubliez .M. le ministre, avez-vous fait le déplacement vers Kleyate par hélicoptère ou en voiture ? Il ne faut pas uniquement survoler La FOIRE KARAME.

    aliosha

    18 h 54, le 23 avril 2025

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