
Le patriarche maronite Béchara Raï. Photo Ani
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a été opéré à la hanche dimanche à Beyrouth, après une chute pendant la messe de Pâques, selon un communiqué du patriarcat.
Le patriarche Raï, âgé de 85 ans, a trébuché sur sa soutane en se dirigeant vers l’autel lors de la messe, est tombé et s'est fracturé une hanche. Il avait refusé, contrairement à ce qu'avait proposé le président Joseph Aoun qui participait à l'office, d'interrompre la célébration pour se reposer, avait indiqué l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). À l'issue de la messe, il a été « transféré à l'hôpital Hôtel-Dieu de Beyrouth, où il a subi une intervention chirurgicale qui s'est déroulée avec succès.
Dans son homélie, le patriarche a prié « pour que Dieu soutienne » le chef de l'État ainsi que les Libanais, pour parvenir aux objectifs établis par le président Aoun dans son discours prononcé à l'occasion de la cinquantième commémoration du début de la guerre civile, le 13 avril 1975. Il a ainsi appelé de ses voeux, en écho du discours du président du samedi 12 avril, que les Libanais soient « unis sous un même drapeau », et uniquement protégés par l'État, « sans armes hors du cadre ou de la décision de cet État ».
Paix et réconciliation
Mgr Raï a ajouté que la « paix » doit être le « fruit d'une action politique et de la lutte contre tout ce qui la menace : violence, guerre, torture, terrorisme, arrestations, militarisation de la politique et violations des droits humains fondamentaux ». Il a ensuite plaidé pour la « réconciliation sociale », notamment « en levant l’injustice et en luttant contre la corruption », et pour la « réconciliation nationale, par la reconstruction de l’État de droit juste et équitable ». « L'unité atteint son plein accomplissement dans la réconciliation, fondée sur un contrat social et un pacte de coexistence qui garantit une gestion partagée, équitable et organisée du pays », a-t-il ajouté.
Avant la messe, M. Aoun et Mgr Raï s'étaient entretenus en aparté, puis le président avait déclaré devant des journalistes, à la fin de cette réunion, que la question du monopole de l'Etat sur la détention d'armes était un sujet « sensible, délicat et fondamental pour la préservation de la paix civile », et que pour y parvenir, il faudra « attendre que les circonstances le permettent ».
Le président Aoun s'est rendu lundi au chevet du patriarche maronite à l'hôpital pour s'assurer de son état de santé. « Le président Aoun a été informé de l'état de santé du patriarche après le succès de l'opération et lui a souhaité un prompt rétablissement », a écrit le palais présidentiel dans un message sur X. Béchara Raï a de son côté remercié le chef de l'État pour sa visite.
Bon rétablissenent , Éminence ! Mais une question se pose : Lui sera-t-il permis d'entreprendre le voyage à Rome dans deux semaines afin de participer au conclave des cardinaux en vue de l'élection du Pape ? Rien n'est moins sûr et les médecins sont extrêmement circonspects ! Le Liban risque de ne pas être présent à ce conclave ! Dommage !
08 h 22, le 22 avril 2025