Avant de devenir les symboles d’un conflit, ils incarnaient la modernité de Beyrouth et l’élan architectural des années 60 à 70, reflet d’un Liban en pleine effervescence. L’Orient-Le Jour revient sur trois lieux emblématiques de la capitale libanaise marqués par la guerre civile : le Holiday Inn, la tour Murr et le cinéma du City Center.
Symbole des combats qui ont ravagé la capitale, ces bâtiments ont servi de repaires pour les snipers, d’abris ou encore de prisons improvisées. Ils ont survécu aux quinze années de guerre, puis à la vaste opération de reconstruction des années 90 qui a profondément transformé le centre-ville. Aujourd’hui, leurs silhouettes en ruine rappellent ainsi ce passé, faisant d’eux de rares témoins matériels de cette époque.
Nous sommes retournés dans ces lieux, fermés au public, avec ceux qui les ont vécus, pour en faire ressurgir la mémoire.
Dans ce premier épisode, nous avons donné rendez-vous au Holiday Inn à Jamal Saïdi, photographe de guerre qui a couvert le conflit de 1977 jusqu’à sa fin. La première fois qu’il avait mis les pieds dans le complexe Saint-Charles – le vrai nom de ce projet immobilier –, c’était pour aller voir un film, juste avant le début de la guerre. Il nous raconte comment l’hôtel, qui n’a finalement connu qu’une seule année d’activité, est alors devenu cette carcasse emblématique, figée dans le béton, écho silencieux des premières années de la guerre.
Pourquoi l'hôtel n'a pas été restauré après la guerre? Ni le site réutilisé. Est ce légal de garder une friche urbaine de la sorte en pleine ville? Merci á l olj de nous éclairer
21 h 10, le 21 avril 2025