
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Photo AFP
Le président américain a dissuadé Israël d’attaquer les sites nucléaires iraniens, comme il prévoyait de le faire le mois prochain, a rapporté dans la nuit de mercredi à jeudi le New York Times, citant des responsables de l’administration américaine et d’autres sources informées des discussions.
Donald Trump a pris cette décision après des mois de débat interne sur la voie à suivre : engager une démarche diplomatique ou soutenir Israël dans ses efforts pour freiner la capacité de l’Iran à construire une bombe, à un moment où le pays est militairement et économiquement affaibli, poursuit le quotidien américain.
Il souligne en outre que ce débat a mis en lumière les divisions entre les membres traditionnellement bellicistes du cabinet américain et d’autres conseillers plus sceptiques quant à l’efficacité d’une attaque militaire pour détruire les ambitions nucléaires de l’Iran sans déclencher une guerre de plus grande ampleur. Le fait que l’Iran ait exprimé sa volonté de négocier a favorisé un consensus autour d’une solution diplomatique.
Le New York Times ajoute que des responsables israéliens avaient récemment élaboré des plans pour attaquer les sites nucléaires iraniens en mai, qu’ils étaient prêts à les exécuter et qu’ils s’attendaient même, à certains moments, à ce que Washington leur donne le feu vert. Mais ces plans, qui visaient à retarder l’accession de l’Iran à la bombe nucléaire, auraient presque tous nécessité un soutien américain pour garantir leur succès et défendre Israël contre d’éventuelles représailles iraniennes, poursuit le journal.
L'information du NYT a fait réagir en Israel, avec beaucoup de commentaires chargeant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
« Le régime iranien est un expert en matière d'obstruction. L'État d'Israël doit et peut éliminer la perspective de capacités nucléaires iraniennes » a notamment écrit sur X l'ancien ministre sans portefeuille du cabinet de guerre israélien Benny Gantz.
L'ancien Premier ministre Naftali Bennett y est aussi allé de sa critique. « La doctrine Netanyahu consiste à menacer, menacer, menacer, puis à faire savoir qu'il avait l'intention de le faire, mais que nous ne l'avons pas laissé faire », qualifiant cette approche de « dangereuse » et affirmant qu'Israël « n'aura plus jamais d'occasion comme celle-ci » de frapper les capacités nucléaires iraniennes, selon des déclarations relayées par le Haaretz.
Le chef de l’opposition Yair Lapid a quant à lui déclaré qu'il avait tenté de convaincre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'attaquer les installations pétrolières iraniennes, mais que ce dernier n’avait pas suivi. « Dès le mois d’octobre (2023, Ndlr), j’ai proposé d’attaquer les champs pétrolifères iraniens. Éliminer l’industrie pétrolière de l’Iran détruirait son économie et finirait par faire tomber le régime. Netanyahu a eu peur et a stoppé l’opération », a-t-il déploré sur X.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, M. Trump appelle l’Iran à négocier un nouveau texte, mais menace de bombarder le pays en cas d’échec de la diplomatie. Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré mercredi souhaiter « conclure » un accord avec les États-Unis sur le programme nucléaire. Mardi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei — ultime décideur sur les questions stratégiques — a salué les discussions en cours, tout en se disant sceptique quant à leur issue.
L’Iran est le seul État non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à un niveau aussi élevé (60 %), proche des 90 % nécessaires à la fabrication d’une arme atomique, tout en continuant à accumuler d’importants stocks de matière fissile, selon l’AIEA. L’accord de 2015, que Donald Trump avait dénoncé lors de son premier mandat, plafonnait ce taux à 3,67 %.
Les discussions indirectes entre Téhéran et Washington, sous médiation omanaise, ont été lancées le 12 avril à Mascate par M. Araghchi et l’émissaire du président Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Elles se poursuivront samedi à Rome, a indiqué mercredi la télévision d’État iranienne, une information confirmée à l’AFP par le ministère italien des Affaires étrangères.
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12 h 30, le 17 avril 2025