Israël a accusé le Hezbollah mercredi de reconstruire un site militaire à Choueifate dans la banlieue sud de Beyrouth, suscitant un démenti immédiat du parti chiite et l’arrivée d’une patrouille de l’armée libanaise sur les lieux, en début de soirée.

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a diffusé sur X des images satellites montrant, selon lui, « comment le Hezbollah tente de reconstruire un site de production dans la banlieue sud tout en dissimulant son activité aux mécanismes de surveillance et en mentant aux Libanais ». « Lors d'une inspection surprise, les engins de chantier ont disparu, puis ont repris leur activité une fois l’inspection terminée, en violation de l'accord de cessez-le-feu », accuse-t-il.

Le porte-parole a affirmé que « le Hezbollah tente, depuis plusieurs mois, de reconstruire un site souterrain de production d’armements au cœur du quartier de Choueifate, dans la banlieue sud de Beyrouth, près d’une école et sous des immeubles résidentiels, après que le site a été visé en novembre 2024 ».

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Ces informations auraient été transmises au mécanisme de surveillance début janvier, ce qui aurait conduit à une inspection surprise. « Mais les images aériennes ont révélé que le Hezbollah, ayant été informé à l’avance de la date de l’inspection, avait retiré les engins de chantier du site le jour même, avant de les y ramener une fois l’inspection terminée », ajoute-t-il.

L'armée libanaise à Choueifate

Selon nos informations, l'armée libanaise s'est rendue à Choueifate mercredi peu après 20 heures, sur le site que l'armée israélienne avait identifié comme étant un « site militaire du Hezbollah ». Contacté par L'Orient-Le Jour, le porte-parole de l'armée libanaise n'a pas répondu à nos demandes de commentaire.

Alors que les appels au désarmement du Hezbollah se multiplient, un haut responsable du parti chiite a affirmé à l'agence Reuters mercredi que le parti pro-iranien était prêt à discuter de son armement avec le président libanais si Israël se retirait du Liban-Sud et cessait ses frappes.

Les discussions sur le désarmement se sont intensifiées depuis que l'équilibre des forces a été bouleversé par la guerre qui a opposé le parti à Israël, entre le 8 octobre 2023 et le 27 novembre 2024, et l'éviction de l'allié syrien du Hezbollah, le président Bachar el-Assad. Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit de 2024, au cours duquel ses principaux dirigeants et des milliers de ses miliciens ont été tués et une grande partie de son arsenal de roquettes a été détruite.