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La crise des contractuels de l’Université libanaise : une longue attente pour une justice différée

L’Université libanaise, la plus grande institution académique nationale du Liban, souffre de crises structurelles complexes qui menacent son statut et son rôle de pôle de connaissance et d’éducation. Cependant, la crise des enseignants contractuels reste l’un des défis les plus importants qui nécessitent des solutions urgentes, surtout après plus d’une décennie d’attente et de souffrance. Ces professeurs exigent que leurs droits soient confirmés et que leurs contrats temporaires soient transformés en contrats permanents à temps plein, une mesure qui serait considérée comme la pierre angulaire de toute véritable réforme.

Depuis plus de dix ans, les enseignants contractuels supportent une charge sans précédent dans des conditions économiques et administratives difficiles. Alors que l’université fonctionne avec des budgets maigres et manque même des éléments les plus élémentaires de stabilité, ces professeurs continuent de dispenser des cours universitaires avec un esprit patriotique exceptionnel, en compensant ainsi le manque important de personnel universitaire et en maintenant le processus éducatif malgré la détérioration des infrastructures et la baisse des salaires. Ils sont devenus l’épine dorsale de l’université, mais sans les droits qui leur garantissent la dignité professionnelle et la stabilité financière.

Au cours des dernières années, les slogans ont été lancés et les promesses gouvernementales se sont multipliées pour s’attaquer à la question de l’emploi à temps plein, notamment à la lumière des déclarations officielles affirmant la priorité de l’éducation comme pilier de la nation. Chaque fois qu’un nouveau gouvernement est formé, l’espoir surgit que cette question sera approuvée, mais il est rapidement enterré sous les prétendues priorités des autorités et les complexités des conflits politiques. Ainsi, les enseignants deviennent les otages de conflits dans lesquels ils n’ont aucun intérêt, tandis que les fardeaux de la vie dans un pays en plein effondrement économique s’accumulent sur leurs épaules.

La demande d’emploi permanent pour les contractuels n’est pas seulement une question administrative, mais plutôt une question de justice sociale qui touche à l’essence même du concept de citoyenneté. Comment peut-on demander à un professeur de consacrer sa vie à l’enseignement et à la recherche scientifique sans aucune garantie pour son avenir ? Comment construire des universités sans personnel stable ? Leur rendre justice est une reconnaissance de la valeur de la science et de ses praticiens, et un pas vers la restauration de la confiance dans une institution qui a toujours été un modèle de pluralisme et d’ouverture.

Avec la formation du nouveau gouvernement libanais, l’espoir renaît que l’Université libanaise et ses sous-traitants soient placés en tête de la liste des priorités. Aujourd’hui, l’État est tenu de transformer les slogans en actes en promulguant une loi à temps plein qui garantit les droits des professeurs et renforce la stabilité de l’université. La réforme de l’éducation ne peut être réalisée sans mettre fin aux souffrances de ces étudiants, qui représentent les deux tiers du personnel enseignant dans certains collèges, selon les rapports des syndicats.

En conclusion, sauver l’Université libanaise de l’effondrement nécessite des mesures audacieuses, à commencer par rendre justice à ses professeurs. Sans un personnel académique stable, l’université ne sera pas en mesure de rivaliser avec ses homologues de la région ni avec les générations de diplômés capables de relever les défis de l’avenir. C’est une bataille contre le temps, car chaque jour qui passe approfondit la blessure et s’éloigne du slogan « L’Université est la maison de la nation » de sa réalité. Ce gouvernement parviendra-t-il à briser le cycle de la négligence ou

ajoutera-t-il de nouvelles années d’attente aux contractuels ? Le temps ne joue en faveur de personne et la justice ne peut être retardée.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

L’Université libanaise, la plus grande institution académique nationale du Liban, souffre de crises structurelles complexes qui menacent son statut et son rôle de pôle de connaissance et d’éducation. Cependant, la crise des enseignants contractuels reste l’un des défis les plus importants qui nécessitent des solutions urgentes, surtout après plus d’une décennie d’attente et de souffrance. Ces professeurs exigent que leurs droits soient confirmés et que leurs contrats temporaires soient transformés en contrats permanents à temps plein, une mesure qui serait considérée comme la pierre angulaire de toute véritable réforme.Depuis plus de dix ans, les enseignants contractuels supportent une charge sans précédent dans des conditions économiques et administratives difficiles. Alors que l’université fonctionne...
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