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« Flashback brutal » : La sélection de Yara Sarkis

Chaque mardi, découvrez un nouveau membre de la rédaction et sa sélection d’articles à ne pas manquer.

« Flashback brutal » : La sélection de Yara Sarkis

Des soldats de l'armée libanaise s'essuient le visage à proximité du site de la frappe israélienne qui a visé un immeuble de Hadath, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 28 mars 2025. Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour.

Chère lectrice, cher lecteur,

Lors d'une soirée à Beyrouth avec des amis - pour la plupart exilés en quête d'un avenir meilleur, mais revenus le temps d'une éclaircie - le jour même de la première frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale depuis l’entrée en vigueur de la trêve en novembre 2024, je leur racontais comment la guerre de 2024 avait été vécue. Celle de 2006, avec toute l’insouciance et l’innocence de mon enfance, était presque passée inaperçue. Ce jour-là, vendredi 28 mars donc, le passé m’a rattrapée, me renvoyant aux événements de quelques mois plus tôt, comme un flashback brutal. Une réalité amère qui m’a secouée, avec son flot d’interrogations et de remises en question.

Jamais je n’aurais cru que notre génération serait témoin d’une guerre - sociale, économique et surtout meurtrière - et qu’un jour nous deviendrions, à notre tour, les narrateurs d’un triste récit que d’autres avant nous avaient murmuré. Une étrange familiarité, celle d’une histoire qui se répète, - qu’on n’a pourtant pas vécue - comme si le temps tissait les mêmes motifs à des époques différentes. Et puis cette rengaine des aînés, lancée comme un défi : « Ce que nous avons enduré, notre époque... Cela n'a rien à voir avec ce que vous vivez ».

En tant que journaliste suivant l'actualité au plus près, je comprends mieux que rien ne se fait au hasard. Chaque incident, si minime soit-il, dissimule un monde de frustrations non traitées, de tensions négligées et de réalités non réconciliées. Un état de fait qui se reflète dans tous les aspects de la vie d’un Libanais et d’une Libanaise.

En tant que journaliste, j'ai choisi d'aller au-delà de l'information brute et du contexte immédiat. J'essaie de comprendre - ou, à défaut, d'accepter - comment chaque communauté cultive sa mémoire propre tout en affrontant les mêmes défis sur les plans sécuritaire et économique.

Voici ma sélection d’articles pour une mémoire qu’il nous faut apprendre à comprendre, pour saisir nos racines.

Yara Sarkis, journaliste.

À Hadath, comme un air de déjà-vu après la frappe israélienne du 28 mars

Des bris de verre plein la rue, l’agitation, l’odeur de poudre qui chatouille la gorge...Youssef a déjà assisté maintes fois à ce genre de scènes dans le quartier. À ceci près que jamais le bâtiment pulvérisé par les frappes israéliennes n’avait été le sien. Après la frappe sur la banlieue sud le 28 mars - la première depuis l'entrée en vigueur de la trêve quatre mois plus tôt - Gabriel Blondel s'est rendu sur place.

Après les frappes sur la banlieue sud, le Hezbollah laisse toujours l’initiative à l’État

Après les frappes de vendredi dernier sur le quartier de Hadath dans la banlieue sud, le Hezbollah ne semble pas vraiment surpris. Le timing n'est pas anodin : les Israéliens sauraient parfaitement - selon le parti chiite - que dans le contexte actuel, ce dernier ne compte pas riposter aux attaques, puisqu’il laisse le champ libre à l’État libanais et veut donner une chance aux efforts diplomatiques. Scarlett Haddad décrypte la situation.

Nouveaux tirs sur Israël : la position libanaise affaiblie à la veille de la visite d’Ortagus

Le tir de roquetttes anonyme lancé à partir du Liban-Sud vendredi dernier n’aura pas seulement donné à Israël un prétexte pour frapper avec force les alentours de la capitale. Il a aussi fragilisé la position du Liban officiel, qui pousse depuis des semaines sur la scène internationale pour un retrait des troupes israéliennes des cinq points jugés « stratégiques » au Sud. Salah Hijazi vous explique pourquoi ces incidents risquent de discréditer les promesses de Beyrouth, à la veille de la visite de l'émissaire américaine Morgan Ortagus.

Karim Souhaid à la BDL : pas de coup de théâtre, mais une mise en scène soignée

Si la nomination de Karim Souhaid à la gouvernance de la Banque du Liban, le 27 mars dernier en Conseil des ministres, est loin d’être une surprise, cette séance très attendue n’a - comme le feuilleton de la campagne en coulisses qui l’a précédé ces dernières semaines - pas manqué de rebondissements. Avant de rafler la mise avec 17 votes sur 24, le gestionnaire de fonds a même été soumis à de pointus interrogatoires. Mounir Younès vous résume cette journée.

De financier mal connu à homme du président : l'ascension de Karim Souhaid à la tête de la BDL

Mal connu avant d’être étiqueté comme le candidat favori de Washington puis du président de la République Joseph Aoun, considéré comme le relai de l'élite bancaire, Karim Souhaid est aussi décrié qu’attendu au poste le plus stratégique d’un pays en faillite. Fouad Gemayel et Lisa Goursaud dressent son portrait.

BDL : retour sur les gouverneurs qui se sont succédé à la tête de la banque centrale

Philippe Takla, Élias Sarkis, Michel El-Khoury, Edmond Naïm, et bien sûr, Riad Salamé... Alors que le nouveau gouverneur de la BDL Karim Souhaid sera attendu sur des dossiers cruciaux, Stéphanie Bechara revient sur les profils et le bilan des cinq hommes qui l'ont précédé et se sont succédés à la tête de cette institution créée en 1963 pour remplacer la Banque de Syrie et du Liban.

Chère lectrice, cher lecteur,Lors d'une soirée à Beyrouth avec des amis - pour la plupart exilés en quête d'un avenir meilleur, mais revenus le temps d'une éclaircie - le jour même de la première frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale depuis l’entrée en vigueur de la trêve en novembre 2024, je leur racontais comment la guerre de 2024 avait été vécue. Celle de 2006, avec toute l’insouciance et l’innocence de mon enfance, était presque passée inaperçue. Ce jour-là, vendredi 28 mars donc, le passé m’a rattrapée, me renvoyant aux événements de quelques mois plus tôt, comme un flashback brutal. Une réalité amère qui m’a secouée, avec son flot d’interrogations et de remises en question.Jamais je n’aurais cru que notre génération serait témoin d’une guerre - sociale,...
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