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Société - Liban

Les allocations du programme Aman prolongées de cinq mois à partir de fin mars

Le Croissant-Rouge qatari prêt à soutenir quelque 3 325 familles bénéficiaires de ce programme.

Les allocations du programme Aman prolongées de cinq mois à partir de fin mars

La ministre libanaise des Affaires sociales Hanine Sayed lors d'une conférence de presse. Photo Ani.

Les allocations du programme Aman du ministère des Affaires sociales dont bénéficient les familles les plus vulnérables au Liban seront prolongées de cinq mois à partir du mois de mars, a annoncé lundi la ministre des Affaires sociales Hanine Sayed à l'occasion de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonction.

Ce programme de filet de sécurité sociale d'urgence financé par la Banque mondiale et lancé en 2022 dans le sillage de la crise économique au Liban a permis d'effectuer des transferts mensuels en espèces aux familles les plus pauvres du Liban depuis 2022. En octobre 2024, le ministère des Affaires sociales a unifié ce programme et le programme national de ciblage de la pauvreté (NPTP) financé depuis 2013 par des pays donateurs. Celui-ci permettait d'attribuer un montant mensuel fixe de 25 dollars par ménage mensuellement, ainsi que 20 dollars par membre (au maximum six). Le nouveau projet, également baptisé Aman, suit la même organisation du NPTP. 

« Le programme Aman sera prolongé de cinq mois à partir de la fin du mois de mars. Cette décision a été prise en raison des conditions économiques difficiles qui continuent à peser sur des milliers de familles libanaises », a annoncé Mme Sayed lors d'une conférence de presse.

Augmenter le nombre de bénéficiaires

Actuellement, 166 000 familles libanaises bénéficient de ce programme, ce qui représente 798 187 individus, soit 45 % des personnes pauvres au Liban, a précisé la ministre. « La valeur des transferts mensuels en espèces du programme s’élève à environ 20 millions de dollars. Ce chiffre est important, mais malheureusement, il ne couvre que les besoins de la moitié des personnes que nous devons aider. Je ferai de mon mieux pour augmenter le nombre de bénéficiaires », a-t-elle assuré. Selon elle, le ministère pourrait augmenter temporairement le nombre de familles bénéficiaires de 166 000 à 200 000, voire 300 000.

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Dans ce contexte, Mme Sayed a rencontré lundi une délégation du Croissant-Rouge du Qatar au Liban, qui a exprimé sa volonté de soutenir environ 3 325 familles bénéficiaires du programme Aman.

Non au clientélisme

« Notre objectif est de fournir de l'aide aux personnes qui en ont réellement besoin, loin de toute exploitation ou intervention politique, a souligné la ministre. J'ai entendu dire qu'il y a des personnes non éligibles qui recevraient des aides. Cette situation est inacceptable et je vais m'y attaquer de manière claire et ferme. » « Nous ne ferons aucun compromis sur ce point, nous réévaluerons les dossiers et nous ferons un suivi de toutes les tentatives d'exploitation ou de fraude, car il s'agit de fonds publics et d'un droit pour les personnes dans le besoin, et non d'un moyen de distribuer des services clientélistes », a-t-elle poursuivi. 

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Affectés par la guerre

«La protection sociale n'est pas un luxe, mais un droit et un besoin essentiel pour chaque citoyen, en particulier pour nos compatriotes du sud, de la Békaa et de la banlieue sud, qui ont été affectés par le récent conflit », a poursuivi Mme Sayed. 

Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023 qui a dégénéré en guerre ouverte après près d'un an d'hostilités. Elle a fait plus de 4.000 morts au Liban, détruit des secteurs entiers des bastions du parti chiite et contraint plus d'un million de personnes à fuir, dont environ 100.000 sont toujours déplacées, selon l'ONU.

Concernant le mécanisme d'aide pour les habitants du sud, de la Békaa et de la banlieue sud qui ont été touchés pendant la guerre, la ministre libanaise a indiqué que « le processus d'enregistrement des familles (ayant subi des dommages) a commencé il y a deux mois », précisant que « cela concerne environ 140 000 familles ». « La guerre israélienne a détruit environ 100 000 unités résidentielles, augmentant les pressions sur les familles libanaises et rendant la protection sociale plus urgente que jamais », a-t-elle ajouté. 

Mme Sayed a aussi souligné que l'aide financière d'urgence du Programme alimentaire mondial (PAM) se poursuivra jusqu'à la fin du mois d'avril et bénéficiera à 44 000 familles libanaises touchées par la guerre. Lundi également, la ministre des Affaires sociales a reçu l'ambassadrice des États-Unis au Liban, Lisa Johnson. Cette dernière a confirmé « le soutien continu de son pays à la sécurité alimentaire au Liban à travers le PAM ». 

Les allocations du programme Aman du ministère des Affaires sociales dont bénéficient les familles les plus vulnérables au Liban seront prolongées de cinq mois à partir du mois de mars, a annoncé lundi la ministre des Affaires sociales Hanine Sayed à l'occasion de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonction.Ce programme de filet de sécurité sociale d'urgence financé par la Banque mondiale et lancé en 2022 dans le sillage de la crise économique au Liban a permis d'effectuer des transferts mensuels en espèces aux familles les plus pauvres du Liban depuis 2022. En octobre 2024, le ministère des Affaires sociales a unifié ce programme et le programme national de ciblage de la pauvreté (NPTP) financé depuis 2013 par des pays donateurs. Celui-ci permettait d'attribuer un montant mensuel fixe...
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