
Photo publiée le mercredi 19 février par l'agence de presse syrienne SANA de l'arrestation à Damas d'un membre d'un groupe impliqué dans la vente d'armes au Hezbollah libanais.
La Sûreté générale syrienne a arrêté mercredi plusieurs groupes « impliqués dans le trafic et la vente d’armes au Hezbollah », dans la région de Qoutayfa, en banlieue de Damas, selon l'agence de presse syrienne Sana, auparavant porte-voix du régime Assad.
Ces arrestations ont eu lieu après « une opération de surveillance et d’enquête », d'après le gouvernorat de la banlieue de Damas, cité par Sana. Une image publiée par l'agence montre un camion rempli de plusieurs dizaines de munitions ressemblant à des obus d'artillerie.
La région de Qoutayfa fait face, du côté libanais, à celle de Baalbeck, dans la Békaa. C'est dans cette même région, et au niveau du Hermel, que l'armée libanaise avait fermé au cours du week-end plusieurs points de passage illégaux, notamment à Hoch el-Sayyed Ali, Qasr et Qaa.
Depuis le renversement du régime le 8 décembre dernier, les nouvelles autorités syriennes, composées majoritairement du groupe Hay'at Tahrir el-Cham (HTC), s'efforcent de déjouer toute tentative de contrebande entre le Liban et la Syrie. Ils avaient lancé jeudi 6 février une opération contre des familles présumées proches du Hezbollah aux abords de la frontalière libanaise, dans le Hermel, accusés de se livrer à des activités de contrebande.
Des affrontements violents et meurtriers s'étaient alors déroulés pendant plusieurs jours, avant que l'armée libanaise se déploie complètement et que des discussions aient lieu entre le président syrien par intérim, Ahmed el-Chareh, et le président de la République libanaise, Joseph Aoun, pour les faire cesser. Un mois plus tôt, le 17 janvier, les forces de sécurité de Tartous, au nord du Liban, déjouaient une opération de trafic d'armes, tandis que les autorités syriennes avaient commencé quelques jours plus tôt à fermer des passages illégaux sur les berges syriennes de la rivière al-Kabir, non loin de la frontière-nord du Liban.
Dans un même objectif de faire cesser le transfert d'armes vers le Liban et le Hezbollah, qu'Israël estime être une violation de l'accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël entré en vigueur le 27 novembre dernier, les frappes israéliennes sur la frontière libano-syrienne sont récurrentes. L'armée israélienne revendique régulièrement des raids sur des passages frontaliers légaux ou non, disant y viser des opérations de contrebande du Hezbollah.
BIen fait pour eux! Que peut-on dire d'autre?
18 h 02, le 19 février 2025