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Politique - Liban-Sud

Les six civils retenus par l'armée israélienne à Houla ont pu quitter le village par leurs propres moyens

Trois personnes, dont deux secouristes, sont toujours considérées comme ayant été enlevées par l'armée israéliennes, deux autres ont été relâchées. 

Les six civils retenus par l'armée israélienne à Houla ont pu quitter le village par leurs propres moyens

Des maisons détruites par des frappes israéliennes à Houla, au Liban-Sud, le 17 février 2025. Photo AFP / MAHMOUD ZAYYAT

Les six habitants de Houla au Liban-Sud qui étaient retenus dans leur village, toujours occupé par l'armée israélienne, depuis dimanche, ont pu quitter les lieux, sans l'aide de l'armée libanaise ni de la Croix-Rouge qui avaient été interdites d'entrer sur les lieux par Israël. Ces six personnes, dont deux enfants, avaient été bloqués dans la localité lorsque des familles de ce village du caza de Marjeyoun y étaient rentrés dimanche, pensant que l'armée israélienne s'en était retirée, et sans autorisation préalable de l'armée libanaise.

Après leur entrée à pied dans la localité, des soldats israéliens leur avaient face et avaient ouvert le feu tuant une adolescente de 14 ans, Khadigé Atoui. Si la plupart des riverains avaient pu prendre la fuite, six d'entre eux restaient retenus par l'armée israélienne dans le village, selon le président du conseil municipal de Houla, Chakib Koteiche, contacté ce matin par notre correspondant dans le Sud Mountasser Abdallah. Parmi eux, on comptait Hanane Atoui, la sœur de la jeune femme tuée la veille, ses deux enfants, son mari, ainsi qu'un homme et une femme non identifiés par l'élu municipal. Des contacts avaient pu être établis avec les civils retenus pendant la nuit, avant que leurs téléphones ne s'éteignent.

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L'armée libanaise, accompagnée de la Croix-Rouge libanaise, a pu entrer dans la journée à Houla pour enlever le remblais de terre qui bloquait l'accès au village et récupérer le corps de Khadigé Atoui. La Croix-Rouge libanaise a finalement pu enlever la dépouille dans l'après-midi et l'a transférée à l'hôpital gouvernemental de Tebnine (Bint Jbeil). Une première tentative de l'armée et de la Force intérimaire de l'ONU (Finul) d'entrer dans la localité avait été refusée par Israël, selon Chakib Koteiche.

Trois autres personnes ont en outre été enlevées par les soldats israéliens, dont deux secouristes des Scouts d'al-Rissala, affiliés au mouvement Amal. Un policier municipal, Hassan Hammoud, et une autre personne de la famille Koteiche, ont en revanche été libérés dans la soirée de dimanche. 

Constructions et remblais 

Par ailleurs, l'aviation israélienne a mené une frappe au moyen d'un drone sur une voiture à Saïda, tuant un haut commandant du Hamas au Liban. Plus tard, en soirée elle a mené une frappe aux abords de Tayr Harfa, dans le caza de Tyr, et deux raids aériens sur un pont situé sur la route dite de Khardali, aux abords du village de Aïchiyé (caza de Jezzine). 

Dans la zone frontalière, l'armée israélienne a déclenché trois fortes explosions à Kfar Kila (Marjeyoun), procédé au dynamitage de plusieurs habitations dans les villages de Blida et de Adaïssé (caza de Marjeyoun), incendié des maisons à Adaïssé (Marjeyoun), tandis que des travaux de terrassement et de construction de remblais sont menés par les Israéliens à Jabal Blat, près de Ramiyé, selon les informations de notre correspondant. Ce lieu fait partie des cinq points « stratégiques » où l'armée israélienne a annoncé dans la journée vouloir garder des positions. Ces positions pourront être tenues « pendant des mois si cela est nécessaire, jusqu'à ce qu'il soit clair qu'il n'y a plus aucune activité du Hezbollah au sud du Litani ».


À Kfarchouba dans le caza de Hasbaya, où l'armée libanaise est déployée, une patrouille israélienne s'est infiltrée jusqu'au centre de la localité. C'est la première fois qu'un tel incident a lieu depuis le déploiement de la troupe. Un drone israélien a également lancé une bombe près d'une maison de Kfarchouba, sans faire de blessés.

À Meis el-Jabal (Marjeyoun), des habitants du voisinage ont signalé que l'armée israélienne s'est retirée de l'ouest du village vers son centre. La zone reste toutefois toujours fermée en attendant un retrait israélien total et le déploiement de l'armée libanaise. Une grande opération de ratissage à la mitrailleuse a eu lieu dans cette zone. Dans le village de Rab el-Thalathine, dans la même région, un drone israélien a largué une engin explosif près de la place centrale, où des habitants et employés municipaux déblayaient des rues.

Retour mercredi

À la veille du retrait israélien, les municipalités de Blida, de Kfar Kila et de Meis el-Jabal, localités du caza de Marjeyoun, ont publié des communiqués à l'adresse de leurs habitants. La municipalité de Kfar Kila a précisé que les habitants devraient rentrer au village mercredi. « Le moment précis de notre entrée dans le village n'a pas encore été déterminé, et nous attendons l'entrée effective de l'armée libanaise ainsi que son déploiement dans tous les quartiers et rues, a-t-elle indiqué. Nous vous assurons que nous organiserons une entrée sécurisée dans le village mercredi matin, et que les détails seront précisés demain. »

De son côté, la municipalité de Blida a annoncé que le retour des habitants aura lieu demain « dès que l'armée aura pénétré et pris position dans le village ». Elle a également fourni une série de recommandations. L'accès au village sera uniquement possible par Aïtaroun « une fois que l'armée libanaise aura ouvert les routes, retiré les engins explosifs et effectué une enquête de sécurité dans les quartiers et les maisons ».

Les municipalités de Blida et de Meis el-Jabal ont également demandé aux habitants de ne toucher à aucun « objet suspect et de le signaler immédiatement ». Elles précisent aussi que « seules les personnes libanaises seront autorisées à entrer dans le village » et que les « vendeurs de ferraille » ne seront pas autorisés. « Il est interdit de sortir ou de déplacer des objets des maisons, sauf par l'intermédiaire de leurs propriétaires, après avoir obtenu une autorisation délivrée par la municipalité », ajoutent-elles. La municipalité de Meis el-Jabal a également déconseillé à ses habitants « d'utiliser l'eau des puits pour la consommation, en raison de la présence de substances toxiques ».

La municipalité de Maroun el-Ras, dans le caza de Bint Jbeil, a demandé a ses habitants « de ne pas entrer dans le village avant 11h00 du matin » mardi. « Le seul chemin autorisé pour entrer et sortir du village sera celui de la route de Bint Jbeil - Maroun El-Ras », ajoute-t-elle. Comme d'autres municipalités, elle demande aux habitants de signaler tout objet suspect et indique que « l'entrée des voitures de collecte de ferrailles et est interdite, ainsi que l’entrée des non-Libanais ». 

Les six habitants de Houla au Liban-Sud qui étaient retenus dans leur village, toujours occupé par l'armée israélienne, depuis dimanche, ont pu quitter les lieux, sans l'aide de l'armée libanaise ni de la Croix-Rouge qui avaient été interdites d'entrer sur les lieux par Israël. Ces six personnes, dont deux enfants, avaient été bloqués dans la localité lorsque des familles de ce...
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Des civils? Vraiment? Pourquoi ne pas dire des combattants récalcitrants qui refusent de remettre leurs armes comme stipulé dans l’accord du cessez-le-feu et déclarer leur défaite au lieu de venir impliquer notre armée dans des guegueres dont ils sont les seuls responsables? Ils empêchent l’armée d’entrer dans les régions qu’ils occupent et ensuite la supplient pour venir les sauver tout en la combattant sur les routes de l’aéroport? Et c’est quoi leur prochain projet pour noyer leur défaite? Déclarer Kassem comme nouveau President et Berry PM ou l’inverse, sinon c’est la guerre civile?

Sissi zayyat

11 h 47, le 17 février 2025

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  • Des civils? Vraiment? Pourquoi ne pas dire des combattants récalcitrants qui refusent de remettre leurs armes comme stipulé dans l’accord du cessez-le-feu et déclarer leur défaite au lieu de venir impliquer notre armée dans des guegueres dont ils sont les seuls responsables? Ils empêchent l’armée d’entrer dans les régions qu’ils occupent et ensuite la supplient pour venir les sauver tout en la combattant sur les routes de l’aéroport? Et c’est quoi leur prochain projet pour noyer leur défaite? Déclarer Kassem comme nouveau President et Berry PM ou l’inverse, sinon c’est la guerre civile?

    Sissi zayyat

    11 h 47, le 17 février 2025

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