
Une vue aérienne de l’aéroport de Beyrouth, le 7 mars 2020. Photo d’archives AFP
Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a accusé mercredi soir l'Iran et le Hezbollah d'utiliser l'aéroport international de Beyrouth (AIB) pour « faire passer clandestinement des fonds destinés à l’armement du Hezbollah ».
« La Force al-Qods (unité d’élite du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran) et le Hezbollah exploitent l’aéroport international de Beyrouth depuis plusieurs semaines à travers des vols civils, dans le but de faire passer clandestinement des fonds destinés à l’armement du Hezbollah en vue de mener des attaques contre l’État d’Israël, a déclaré Avichay Adraee. L'armée israélienne ne permettra pas l’armement du Hezbollah et déploiera tous les moyens à sa disposition pour garantir l’application des accords de cessez-le-feu et assurer la sécurité des citoyens israéliens ».
Mardi, le quotidien panarabe Asharq al-Awsat rapportait que le service de sécurité de l'AIB aurait imposé des mesures strictes aux vols en provenance d'Irak, les soumettant à une fouille minutieuse « en prévision de l'introduction d'argent ou de fonds » destinés au Hezbollah.
Tentatives de contrebande de fonds
Dans sa publication sur X, le porte-parole israélien assure que « l'armée israélienne maintient un contact permanent avec le comité de surveillance chargé de l’application du cessez-le-feu et transmet régulièrement des informations pour entraver ces opérations de transfert ». « Malgré ces efforts, nos estimations indiquent que certaines tentatives de contrebande de fonds ont abouti », ajoute-t-il.
Une trêve est entrée en vigueur le 27 novembre entre Israël et le Hezbollah, après plus d'un an d'hostilités déclenchées par le mouvement pro-iranien, dont deux mois de guerre totale, pendant lesquels Israël a également engagé des troupes terrestres dans le sud du Liban. Selon l'accord de cessez-le-feu, l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus de l'ONU dans le Sud, tandis que l'armée israélienne devait se retirer sur une période de 60 jours devant prendre fin le 26 janvier. Mais ce retrait a été reporté au 18 février.
Un mécanisme de surveillance réunissant la France, les États-Unis, le Liban, Israël et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a été mis en place pour surveiller l'application de l'accord, qui s'appuie notamment sur la résolution 1701 de l'ONU, stipulant notamment que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés dans le sud du Liban.
Faisons confiance au nouveau gouvernement et laissons lui un peu de temps pour la mise en place.
14 h 28, le 13 février 2025