
Des affrontements sont toujours en cours entre les nouvelles autorités syriennes et des clans libanais, ce vendredi 7 février 2025. Sarah Abdallah / L'Orient-Le Jour.
Plusieurs personnes ont été tuées vendredi à Qanafed, localité située à la frontière libano-syrienne, après l’entrée des nouvelles forces de sécurité syriennes (anciennement Hay'at Tahrir el-Cham). Des accrochages opposent ces forces à des clans libanais, rapporte notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah.
Au moins quatre membres des clans libanais et un membre des forces de sécurité syriennes ont été tués lors des affrontements. Dix blessés sont également à déplorer dans les ranges des clans libanais, dont deux appartenant à la famille Jaafar et un à la famille Rachini. Notre correspondante rapporte également que le clan Jaafar a capturé trois membres des forces syriennes.
Le déploiement de ces forces syriennes à proximité de Qanafed a provoqué une mobilisation des clans libanais de la région, et des familles du Hermel, appelant à « défendre leurs territoires ».
Depuis jeudi, les incidents se multiplient le long de la zone frontalière située dans le nord du Hermel. Plus tôt dans la journée de vendredi, quatre autres personnes avaient été blessées par des tirs d’artillerie syriens sur le village frontalier de Jarmach. Deux roquettes, tirées depuis le territoire syrien, sont tombées successivement à la périphérie du village libanais Kouakh, dans le caza du Hermel.
Face à l’escalade, les familles, clans et habitants de la Békaa-nord ont exhorté l’État à intervenir auprès du président intérimaire syrien Ahmad el-Chareh pour « protéger la souveraineté du Liban » et désamorcer les tensions. Ils dénoncent un « abandon total et injustifié » des autorités, affirmant n’avoir d’autre choix que de « de défendre le Liban et leurs terres » eux-mêmes.
Un peu plus tard, la présidence libanaise a annoncé sur son compte X que M. Aoun avait contacté le président syrien. « Ils ont convenu de coordonner les efforts pour contrôler la situation à la frontière libano-syrienne et empêcher les attaques contre les civils », a indiqué la présidence.
Jeudi, un incident entre les nouvelles forces de sécurité de Damas et des Libanais des clans Zeaïter et Jaafar, dans des villages frontaliers en Syrie habités par des Libanais avait pris des proportions de plus en plus graves au fil de la journée, selon plusieurs sources contactées par notre correspondante dans la Békaa Sarah Abdallah, et des médias locaux. Ces affrontements ont fait au moins deux morts. En soirée, des informations de notre correspondante faisaient état d'une libération de plusieurs agents des forces de sécurité syriennes qui avaient été enlevés par les clans libanais.
Après la chute du régime Assad, le HTC a été dissous par son chef, Ahmad el-Chareh, devenu président par intérim, donnant naissance aux nouvelles forces syriennes. De leur côté, les clans libanais, notamment les Zeaïter et les Jaafar, exercent une influence considérable dans ces zones frontalières, où la présence de l’État est moins perceptible qu’ailleurs, tout au long d’une frontière poreuse et ouverte à toutes sortes d’incidents et de contrebande.
Les miliciens Libanais du Hezb (qui se refugient maintenant sous l'appelation de "clans") avec les chanbihas du regime du boucher de Damas ont persecute et force a l'exil les habitants des villages frontaliers Syriens. Ils recoltent maintenant ce qu'ils ont semes.
19 h 00, le 07 février 2025