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Société - Justice

Les familles des victimes de l'explosion au port de Beyrouth s'en remettent à Aoun et Salam

Elles ont aussi salué Tarek Bitar, qui a récemment engagé des poursuites contre douze responsables sécuritaires et fonctionnaires.

Les familles des victimes de l'explosion au port de Beyrouth s'en remettent à Aoun et Salam

Les familles des victimes de l’explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth ont organisé leur traditionnel sit-in devant la zone portuaire de la capitale. Photo fournie par les familles

Les familles des victimes de l’explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth ont organisé leur traditionnel sit-in sous la statue de l’Émigré, en face de la zone portuaire de la capitale, pour le deuxième mois consécutif, après l'avoir interrompu pendant plus de deux mois de guerre entre le Hezbollah et Israël, de septembre dernier jusqu'à l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre. 

Ces familles, qui ont perdu des êtres chers dans ce drame qui a coûté la vie à 235 personnes et blessé plus de 6 500 autres, participent à ce rendez-vous rituel depuis plus de quatre ans, alors que l'enquête visant à déterminer les responsabilités de cette catastrophe n’a toujours pas abouti, le travail de la justice ayant été ralenti, voire paralysé, par de nombreux obstacles et interférences. C'est leur premier rendez-vous depuis l'élection de Joseph Aoun à la présidence de la République et la désignation de Nawaf Salam en tant que Premier ministre. Ils ont appelé les deux hommes à œuvrer pour que la justice puisse faire son travail.

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« Nous, familles des victimes de l'explosion au port, affirmons notre refus catégorique de la fragmentation du dossier ! Nous n'accepterons pas que seul l'employé ordinaire, le gardien de salle ou le sergent-chef comparaissent devant la justice, tandis que le ministre ou le Premier ministre responsable du délit se dérobe et échappe au jugement », ont déclaré les manifestants dans un communiqué. « Ce crime ne passera pas sans que les auteurs, aussi importants soient-ils, aient à répondre de leurs actes, afin de rendre justice aux familles des victimes et des martyrs », ont-ils ajouté.

Les participants ont affirmé placer leurs espoirs dans les engagements pris par le président Joseph Aoun, élu le 9 janvier après plus de deux ans de vide à la tête de l’État. Dans sa prestation de serment, le nouveau président avait notamment promis de travailler avec le prochain gouvernement pour renforcer l'indépendance de la justice.

« Nous savons que tout le peuple libanais compte sur ses promesses et son serment, à travers l'indépendance du système judiciaire, la poursuite des personnes recherchées et la responsabilisation des criminels, en soulignant que personne n'est au-dessus de la loi et que la promesse est une religion », ont encore affirmé les familles. Elles ont également exprimé leurs espoirs dans l'action du Premier ministre désigné Nawaf Salam, qui doit former un gouvernement pour remplacer celui de Nagib Mikati, et permettre in fine « d'obtenir justice pour les victimes ».

Les familles ont enfin salué Tarek Bitar, le juge d’instruction près la Cour de justice, chargé de l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth. Celui-ci a pris au milieu du mois une initiative décisive pour la poursuite de ses investigations en engageant des poursuites contre douze responsables sécuritaires et fonctionnaires du port, convoqués pour des audiences prévues à partir du 7 février.

« Nous saluons le juge Bitar, qui a rehaussé le nom de la magistrature, défié les difficultés et porté le dossier du port que d'autres n'ont pas osé traiter, et fait face à toutes les pressions et les obstacles du pire ministère public discriminatoire et du pire ministre de la Justice que le Liban ait jamais connus », ont encore lancé les familles.

Les familles des victimes de l’explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth ont organisé leur traditionnel sit-in sous la statue de l’Émigré, en face de la zone portuaire de la capitale, pour le deuxième mois consécutif, après l'avoir interrompu pendant plus de deux mois de guerre entre le Hezbollah et Israël, de septembre dernier jusqu'à l'entrée en vigueur...
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