Rechercher
Rechercher

Économie - Cessez-le-feu au Liban

Transport aérien : la plupart des grands acteurs sont revenus à l’AIB

Cyprus Airways et FlyDubai ont recommencé à desservir Beyrouth samedi, en même temps que les poids lourds Air France et Emirates.

Transport aérien : la plupart des grands acteurs sont revenus à l’AIB

Le tarmac de l'aéroport international de Beyrouth, le 23 janvier 2024, en marge de la visite du ministre saoudien des Affaires étrangères au Liban. Photo Mohammad Yassine / L’Orient-Le Jour.

Après avoir été déserté pendant plusieurs mois, l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) retrouve peu à peu son rythme d’avant la guerre que se sont livrée le Hezbollah et Israël de septembre à fin novembre derniers.

Cyprus Airways et FlyDubai ont ainsi recommencé à desservir l’AIB samedi, en même temps que les poids lourds Air France et Emirates, qui avaient préalablement annoncé leur retour dans la capitale libanaise après plusieurs mois d’absence, selon les compagnies concernées et des sources au sein d’agences de voyages au Liban.

La compagnie aérienne chypriote, que nous avons contactée, compte désormais assurer trois vols par semaine entre Larnaca et Beyrouth, les mardis, jeudis et vendredis. FlyDubai nous a de son côté confirmé la reprise de ses vols et que ses avions assureraient une liaison par jour entre le riche émirat et la capitale libanaise.

À lire aussi

Valises de cash iranien à l'aéroport : une hypothèse improbable selon les experts

Emirates programme également un vol par jour, et Air France a évoqué la semaine dernière un démarrage avec cinq vols par semaine, suivi d’une « reprise progressive de son programme de vols habituel avec sept vols par semaine vers cette destination, assurés en Airbus A350 et A330 ». Air France propose également des places sur les vols de la MEA, en vertu d’un accord de partage de codes.

Néanmoins, le nombre de compagnies aériennes ayant repris leurs vols vers Beyrouth reste encore loin de son pic, estimé entre 50 et 60, selon le président de l’Association des agences de voyages et de tourisme au Liban, Jean Abboud.

« Mais, d’une part, l’essentiel des grands acteurs qui opèrent des vols réguliers toute l’année sont revenus, à l’exception notable du groupe Lufthansa, et la majorité des compagnies qui n’ont pas encore franchi le pas opéraient généralement pendant la haute saison avant la guerre », explique-t-il à L’Orient-Le Jour. « D’autre part, l’activité à l’AIB a retrouvé 85 à 90 % de son niveau habituel par rapport à la même période l’année dernière », ajoute-t-il en se basant sur le nombre de passagers – qui devrait être publié dans les jours qui viennent.

À lire aussi

Gel de l’aide américaine : des centaines d’emplois au Liban en danger

Lufthansa toujours frileux

Selon une source au sein d’une agence de voyages au Liban, le groupe allemand qui possède Lufthansa, Swiss ou encore Eurowings, demeure prudent et doit en principe procéder à une nouvelle évaluation de la situation sécuritaire au milieu du mois. Le groupe avait initialement suspendu ses vols jusqu’à fin février. Le transporteur grec Aegean Airlines fait partie des autres grands absents. Contacté, son service clients a assuré ne pas avoir d’information sur une potentielle reprise de la liaison Beyrouth-Athènes.

La guerre entre le Hezbollah et Israël, qui s’est inscrite dans le prolongement de près d’un an d’affrontements plus localisés, avait fait fuir toutes les compagnies aériennes étrangères, laissant la Middle East Airlines seule pour assurer les liaisons entre le Liban et le reste du monde par voie aérienne jusqu’à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre dernier. Si l’AIB n’a jamais été touché par les bombardements israéliens qui ont pilonné des quartiers résidentiels entiers de la banlieue sud de Beyrouth, les compagnies ont préféré prendre leurs distances pour des raisons de sécurité et de coût d’assurance. 

La décision des quatre compagnies qui ont repris leur desserte de Beyrouth samedi intervient alors même que la période de 60 jours initialement prévue pour l’application des modalités du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël a été prorogée jusqu’au 18 février à la demande d’Israël, ce qui semble appuyer la perspective d’une accalmie durable au Liban et dans cette partie du Moyen-Orient, où la Syrie a récemment connu un bouleversement de régime.

D’autres acteurs ont été beaucoup moins timorés, à l’image de Royal Jordanian, premier transporteur à effectivement reprendre ses vols entre Amman et Beyrouth dès le dimanche 1er décembre, avec un vol par jour, suivi par Turkish Airlines, Ethiopian Airlines, Qatar Airways ou encore Pegasus Airlines lors de la première quinzaine de décembre. Air Arabia, Etihad Airways, Kuwait Airways, Iraqi Airways, EgyptAir ou encore SundAir, sans compter les compagnies charters (Tarom, Nakhal et Condor, pour ne citer qu’eux), leur ont emboîté le pas.

Transavia, la compagnie low cost du groupe Air France, doit en principe reprendre ses vols le 13 février entre Beyrouth et Orly, mais n’a pour l’instant pas communiqué de date de reprise de ses autres liaisons, comme Beyrouth-Marseille.

Le nombre de passagers à l’AIB (arrivées, départs et transits) a atteint 5,62 millions en 2024, ce qui représente une baisse de 20,8 % par rapport aux 7,1 millions de passagers en 2023. Lors des années précédant la crise économique et financière qui a éclaté fin 2019, l’AIB pouvait facilement accueillir, en surcapacité, plus de 8 millions de passagers par an.

Après avoir été déserté pendant plusieurs mois, l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) retrouve peu à peu son rythme d’avant la guerre que se sont livrée le Hezbollah et Israël de septembre à fin novembre derniers. Cyprus Airways et FlyDubai ont ainsi recommencé à desservir l’AIB samedi, en même temps que les poids lourds Air France et Emirates, qui avaient préalablement...
commentaires (1)

Pourquoi ne pas ouvrir un 2e aéroport ?? Les libanais plébiscitent cet aéroport. Idem pour les trajets maritimes entre jounieh et Larnaca. Ca revitalisera l’économie et les emplois dans le pays. Aussi création de BOAT Taxis entre les ports du liban pour revitaliser les économies locales de chacun des ports en question ( taxis, bus, commerces, snacks…) Y A T IL UN PILOTE DANS CE PAYS??

LE FRANCOPHONE

19 h 06, le 03 février 2025

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Pourquoi ne pas ouvrir un 2e aéroport ?? Les libanais plébiscitent cet aéroport. Idem pour les trajets maritimes entre jounieh et Larnaca. Ca revitalisera l’économie et les emplois dans le pays. Aussi création de BOAT Taxis entre les ports du liban pour revitaliser les économies locales de chacun des ports en question ( taxis, bus, commerces, snacks…) Y A T IL UN PILOTE DANS CE PAYS??

    LE FRANCOPHONE

    19 h 06, le 03 février 2025

Retour en haut