Nous refermons ce live et le reprendrons demain matin. Merci de nous avoir suivis.
Dans un communiqué publié en début de soirée dimanche, le Hezbollah a célébré la « victoire » de la résistance contre « l’ennemi israélien ». Il a aussi appelé « tous les Libanais » à soutenir les habitants du Liban-Sud et « les pays garants de l’accord » de cessez-le-feu, soit les États-Unis et la France, à « assumer leurs responsabilités face aux violations et crimes de l’ennemi israélien et l’obliger à un retrait complet de nos terres ».
L'armée israélienne mène des opérations de ratissage à grande échelle avec des mitrailleuses à l'intérieur des quartiers de Houla, dans le caza de Marjeyoun, ainsi qu'à l'entrée nord de la ville de Meis el-Jabal, dans ce même caza.
Les institutions éducatives affiliées au mouvement Amal ont annoncé la fermeture de toutes leurs écoles demain, lundi 27 janvier 2025.
Un convoi motorisé a été organisée par le Hezbollah et le Mouvement Amal à Saïda, au Liban-Sud. Les participants ont brandi des drapeaux de ces deux partis et ont tiré en l'air afin de célébrer le retour des habitants dans les villages frontaliers.
Le porte-parole du Hamas au Liban, Jihad Taha, a estimé que "le retour des déplacés libanais du sud vers leurs villages et localités témoigne de la détermination et de la volonté du peuple libanais à revendiquer son droit au retour et son attachement à sa terre et à son pays, le Liban."
"Nous exprimons notre solidarité avec le peuple libanais frère et sa résistance courageuse, et nous soulignons la profondeur des liens fraternels qui unissent les peuples libanais et palestinien", a-t-il ajouté, selon un communiqué relayé par l’Agence nationale d'information.
Il a également appelé la communauté internationale à "assumer ses responsabilités, mettre fin aux crimes et violations de l'occupation et se retirer des territoires libanais."
Le ministre sortant de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Abbas Halabi, a annoncé, en complément à son précédent communiqué confirmant la tenue des cours demain lundi, qu’après concertation avec le président sortant du Conseil des ministres, Nagib Mikati, il revient aux directeurs des écoles et des établissements éducatifs, publics et privés, des gouvernorats du Sud et de Nabatiyé, d’évaluer la situation et de décider s’ils souhaitent fermer leurs établissements demain ou les maintenir ouverts.
Pour les autres gouvernorats, les cours se dérouleront normalement.
Les habitants de la banlieue sud de Beyrouth sont descendus dans les rues, portant les drapeaux du Hezbollah et du Liban, en célébration de la libération de leurs villages dans le sud.
L'armée libanaise a réussi à récupérer le corps d'un citoyen tombé en martyr sous les balles de l'armée israélienne à l'entrée de Adaïssé, dans le caza de Marjeyoun.
Une tentative de sauvetage par les secouristes de l'Organisation de la santé islamique, affiliée au Hezbollah, avait échoué après avoir été pris sous le feu des tirs, blessant l'un d'eux.
Le bilan provisoire du ministère de la Santé est monté à 22 morts et 124 blessés par des tirs israéliens à l'encontre d'habitants du sud du Liban qui tentaient de rejoindre leur localité.
* Cinq morts à Aïtaroun (Bint Jbeil) et 13 blessés
* Un mort à Blida (Marjeyoun) et deux blessés
* Trois morts à Houla (Marjeyoun) et 22 blessés
* Quatre morts à Markaba (Marjeyoun) et douze blessés
* Quatre morts à Kfar Kila (Marjeyoun) et 21 blessés.
* Un soldat de l'armée libanaise a été tué à Dhaïra (Tyr).
* Trois morts et 12 blessés à Meis el-Jabal (Marjeyoun)
* Deux blessés à Bani Hayan (Marjeyoun)
* Huit blessés à Maroun el-Ras (Bint Jbeil)
* Un soldat a été blessé à Chaqra (Bint Jbeil)
* Un blessé à Deir Mimas (Marjeyoun)
* Deux blessés à Rab el-Thalatine (Marjeyoun)
* Deux blessés à Taybé (Marjeyoun)
* Un mort et 15 blessés à Adaïssé (Marjeyoun)
* Sept blessés à Yaroun (Bint Jbeil)
* Un blessé à Beit Yahoun (Bint Jbeil)
* Un blessé à Wadi Slouki (Marjeyoun)
* Un blessé à Aïnata (Bint Jbeil)
* Un blessé à Bint Jbeil (Bint Jbeil)
L'otage israélien Arbel Yehud sera libéré avant le prochain échange d'otages-prisonniers entre Israël et le Hamas, a déclaré dimanche un responsable du Jihad islamique à Reuters.
Le responsable, parlant sous couvert d'anonymat, a précisé que les médiateurs sont parvenus à un accord concernant sa libération.
Dans un communiqué, le Hezbollah a annoncé que le corps du martyr Ali Mohammed Ali Murad, originaire du village d'Aïtaroun, a été retrouvé dans le village d'Aïta el-Chaab.
L'envoyé du président américain Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, se rendra en Israël mercredi pour superviser le cessez-le-feu à Gaza, a rapporté dimanche la chaîne 13 israélienne, citant deux responsables israéliens, rapporte Reuters.
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a réaffirmé dimanche le "rejet" de son pays d'un "déplacement forcé" des Palestiniens, en réaction à la proposition du président américain Donald Trump d'envoyer les habitants de Gaza vers l'Egypte et la Jordanie.
"Notre rejet du déplacement des Palestiniens est ferme et ne changera pas. La Jordanie est pour les Jordaniens et la Palestine est pour les Palestiniens", a déclaré Ayman Safadi, dans des propos repris par l’AFP.
L’aile militaire du mouvement du Jihad islamique, Saraya al-Quds, a annoncé le martyre d’un de ses membres, Raed Chaouki Karim, au Liban-Sud.
Le Hezbollah aurait appelé ses partisans à manifester par un convoi motorisé dans la banlieue sud de Beyrouth à 18h afin de célébrer la "victoire forgée par le sang des martyrs", notamment celle du "martyr suprême Sayyed Hassan Nasrallah".
Cet appel n'a toutefois pas été repris par un canal officiel du parti.
Selon notre correspondant au Liban-Sud, 24 corps ont été extraits des décombres du village de Aïta el-Chaab.
L'association des scouts d'al-Rissala, affiliée au mouvement chiite Amal, a annoncé le martyre d’un de ses membres tué ce jour par l’armée israélienne. Il s’agit de Hussein Mohammed Daher, 23 ans, originaire de Blida.
Les villages frontaliers où l'armée israélienne est toujours présente sont :
• Marwahine
• Blat
• Maroun el-Ras
• Aïtaroun
• Yaroun
• Blida
• Mhaïbib
• Houla
• Meis el-Jabal
Le ministre de la Défense, Israël Katz, a terminé la série d'entretiens avec les candidats au poste de chef d'État-major de l'armée israélienne et a annoncé qu'"une décision sera prise en conséquence, en coordination avec le Premier ministre Netanyahu", selon le Haaretz.
Israël Katz a dit aux candidats que "le rôle du prochain chef d'État-major est, avant tout, de mener une politique offensive visant à vaincre l'ennemi sur tous les fronts et à atteindre des objectifs capables de changer la donne".
Qui sont les trois successeurs potentiels de Herzi Halevi à la tête de l’armée israélienne ? Retrouvez l'article de Lisa Goursaud ici.
Les habitants de Maroun El-Ras ont décidé de passer la nuit dans leur village, à proximité des positions israéliennes. Ils ont commencé à apporter des tentes pour les installer sur place, selon notre correspondant au Liban-Sud.
Selon le Haaretz, l'armée israélienne a annoncé avoir ramené en Israël deux ressortissants israéliens qui étaient entrés au Liban "par erreur".
Le Mouvement Amal a annoncé la mort de son membre Nizar Khalil Yaacoub, né à Houla (Marjayoun) en 1978, "qui a été tué alors qu'il accomplissait son devoir en défendant le Liban et le Sud".
Après d'intenses consultations et "en réponse à la détermination des habitants à entrer dans tous les villages frontaliers malgré les sacrifices", une décision a été prise pour une coordination entre les maires, l'armée libanaise et les responsables locaux pour entrer à Aïtaroun, Yaroun (tous deux situés à Bint Jbeil) et Blida (Marjeyoun) lundi matin, a rapporté notre correspondant dans le sud.
Le Hezbollah a publié une brève déclaration : "Notre honorable peuple ...) aujourd'hui, vous étonnez le monde une fois de plus, prouvant que vous êtes un peuple fier, loyal et courageux."
Les déclarations du parti interviennent alors qu'au moins 15 personnes ont été tuées, dont deux soldats libanais, et des dizaines d'autres ont été blessées dans le sud du Liban après que l'armée israélienne a ouvert le feu sur des habitants rentrant dans leurs localités du sud.
Une force israélienne, renforcée par un char Merkava et un bulldozer, a avancé vers un rassemblement d'habitants dans la ville de Meis el-Jabal, ont (Marjeyoun), ont rapporté des résidents.
Les soldats ont tiré vers la foule pour la disperser. Le char Merkava a également écrasé un véhicule civil qui était garé au bord de la route et a détruit un haut-parleur qui avait été utilisé par les habitants plus tôt dans la matinée, selon les résidents locaux.
En outre, l'armée israélienne a fermé la route principale à l'entrée du quartier général du bataillon népalais opérant au sein des forces de la Finul, ont rapporté des habitants.
Hassan Fadlallah, député du Hezbollah, s'est exprimé depuis Aïta el-Chaab (Bint Jbeil), après avoir rencontré des habitants, déclarant que "l'équation de l'armée, du peuple et de la résistance se consolide aujourd'hui. La résistance a combattu ici jusqu'au dernier jour, le peuple a ouvert la route à l'armée libanaise et, ensemble, nous avons libéré Aïta el-Chaab. Cette équation historique est cimentée par le sang de nos martyrs et la détermination de notre peuple".
Il a ajouté : "Quiconque veut comprendre la dignité doit venir dans les villages du Sud et voir ce peuple fier, fidèle à sa résistance, à sa terre et à son pays. C'est ici que l'on atteint la véritable indépendance".
"Malgré les menaces et les tirs, le peuple a marché vers les villages frontaliers, les familles des martyrs accueillant ceux qui revenaient. On a la gorge serrée en voyant comment ce grand peuple, à force de résistance et de sacrifices, est retourné dans ses villages", le député.
Les habitants devraient entrer demain dans les localités de Aïtaroun (Bint Jbeil), Maroun el-Ras (Nabatiyé), Yaroun (Bint Jbeil) et Blida (Marjeyoun), rapporte notre correspondant dans le sud, citant des sources au sein des municipalités concernées.
Voici une mise à jour de la situation au Liban-Sud :
* L'armée libanaise a réussi à retrouver la femme portée disparue à Maroun el-Ras (Bint Jbeil). Elle a été légèrement blessée, selon les habitants.
* Selon des secouristes qui ont parlé à L'Orient-Le Jour, les corps de 18 personnes ont été récupérés des décombres à Aïta el-Chaab.
Les trois premières otages israéliennes libérées de la bande de Gaza il y a une semaine au premier jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas sont toutes sorties de l'hôpital dimanche, a annoncé l'établissement où elles avaient été prises en charge.
Dans un communiqué, l'hôpital de Sheba, près de Tel-Aviv, a déclaré que les otages "transportées par avion à Sheba pour y être soignés sont sorties aujourd'hui".
Emily Damari, Doron Steinbrecher et Romi Gonen, trois jeunes civiles enlevées lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, ont été libérées le 19 janvier, en échange de la sortie des prisons israéliennes de 90 détenus palestiniens.

Photo relayée par notre correspondant Mountasser Abdallah
Un deuxième soldat libanais figure parmi les tués par des tirs israéliens au Liban-Sud. Selon notre correspondant, il s'agit de Hussein Feitrouni.
Les houthis du Yémen ont libéré 153 prisonniers samedi avec le soutien du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a déclaré l'organisation dans un communiqué.
L'identité des prisonniers n'a pas été révélée, mais le CICR a indiqué qu'ils avaient reçu des visites régulières de l'organisation à Sanaa, la capitale du Yémen. Il s'agit notamment de personnes âgées et de blessés, qui ont été libérés pour des raisons humanitaires, a déclaré le Comité des affaires des prisonniers des houthis lors d'une conférence de presse.
Il s'agit de la deuxième libération de ce type, après celle de l'année dernière.
Il n'y a pas eu d'indication immédiate que des membres du personnel de l'ONU aient été libérés, après que l'organisation mondiale a déclaré vendredi que sept de ses membres avaient été capturés. L'année dernière, 11 membres du personnel de l'ONU avaient été saisis.
Le Premier ministre israélien a indiqué dimanche avoir reçu l'assurance du président français que les sociétés israéliennes seraient autorisées au 55e Salon aérien du Bourget en juin, rendez-vous mondial du secteur, selon son bureau.
Benjamin Netanyahu et Emmanuel Macron se sont parlés dimanche au téléphone, et ce dernier "a promis (...) que les compagnies israéliennes pourraient participer", a précisé le communiqué. Par deux fois en 2024, la justice française avait obligé les organisateurs de salons industriels de défense à accueillir les groupes israéliens.

Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour
Une femme voilée portant des fleurs sur les gravats d'un bâtiment à Aïta El Chaab, dans le caza de Bint Jbeil.
Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré sur X avoir déjà évacué un mort et quatre blessés près du pont de Wadi Gaza, à la suite d'une attaque menée par des tireurs d'élite israéliens.
Deux morts et plus de 22 blessés dans la seule localité de Meis el-Jabal (Bint Jbeil) par des tirs de l'armée israélienne, selon un bilan provisoire au premier jour du retour des habitants dans leur ville, a rapporté notre correspondant dans le sud, Mountasser Abdallah.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a appelé à des efforts régionaux combinés pour lutter contre les combattants kurdes hors-la-loi en Irak et Syrie voisine, lors d'une visite à Bagdad dimanche.
En lutte armée contre le gouvernement turc depuis les années 1980, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), séparatiste et classé "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux, dispose de bases arrières dans le Kurdistan autonome, au nord de l'Irak, qui accueille également des bases militaires turques.
Ankara accuse aussi les forces kurdes en Syrie d'en être un prolongement.
"Je tiens à souligner ce fait avec force: le PKK cible la Turquie, l'Irak et la Syrie", a déclaré M. Fidan lors d'une conférence de presse avec son homologue irakien, Fouad Hussein.
L'Égypte a informé les États-Unis qu'elle rejetait la proposition du président Trump de transférer les Palestiniens de la bande de Gaza vers son territoire, a déclaré dimanche une source égyptienne à la chaîne de télévision saoudienne Al-Hadath, repris par le Haaretz.
Selon cette source, le plan américain prévoit de transférer les Palestiniens de Gaza pour une période de six mois à un an vers trois pays arabes et un pays d'Asie. Le plan précise que les habitants de Gaza devront quitter les pays d'accueil au début de l'année 2026, mais ne précise pas si les réfugiés pourront retourner à Gaza.
Selon le rapport saoudien, un haut fonctionnaire américain prévoit de tenir des réunions à ce sujet avec différents pays, y compris les pays impliqués dans la médiation de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Le cheikh druze Akl Sami Abi el-Mona a salué, dans une déclaration, "la détermination des habitants du Sud, en particulier ceux des villages de la ligne de front sous occupation, dans leur courageux retour dans leurs maisons malgré les menaces israéliennes et les tirs directs".
Il a souligné que "ce retour symbolise un attachement indéfectible à leur terre et à leur identité nationale."
Il a appelé la communauté internationale, "en particulier les pays qui ont parrainé l'accord de cessez-le-feu, à assumer pleinement leurs responsabilités en obligeant l'ennemi israélien à se retirer complètement du territoire libanais, à cesser son agression, à mettre en œuvre l'accord mentionné et à adhérer à l'application de la résolution 1701 et de ses dérivés."
Le député du Hezbollah Hussein Hajj Hassan, chef du bloc de Baalbek-Hermel, a critiqué Israël pour ne pas s'être retiré du Liban-Sud comme annoncé, déclarant : "Les Israéliens avaient annoncé qu'ils se retireraient à 4 heures du matin, mais au lieu de cela, ils continuent de tirer sur les citoyens libanais, faisant des martyrs et des blessés." Il a exhorté l'État libanais à "assumer pleinement sa responsabilité dans la défense de la souveraineté à travers toutes ses institutions et ses responsables".
S'exprimant lors d'une cérémonie en mémoire d'un membre du Hezbollah tué à Nasriyah, dans la Bekaa, Hussein Hajj Hassan a souligné que "la résistance suit de près la situation et agira si nécessaire."
Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le député Gebran Bassil, a aussi réagi via son compte sur X : "Notre peuple dans le Sud est héroïque et fermement attaché à sa terre. Par conséquent, il ne perdra pas, et Israël ne pourra pas rester dans le Sud."
"Une position courageuse et inébranlable est souvent plus forte que les armes, ralliant autour d'elle tous les patriotes libres. Il semble que la garantie du peuple de ce pays soit plus forte que celle de toutes les nations", a-t-il ajouté.

Photo relayée par notre correspondante Sarah Abdallah
Des convois de voitures portant des drapeaux du parti et du Liban sont partis en solidarité avec la population du sud dans des villages du gouvernorat de Baalbek-Hermel, a rapporté notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah.
Le ministère de la Santé a recensé quatre nouvelles victimes des attaques israéliennes visant des habitants tentant de rejoindre leur localité : une personne tuée à Adaïssé, un homme et une femme à Meis el-Jabal, ainsi qu'une autre victime à Markaba, portant le bilan provisoire des morts à 15.
Le contact a été perdu avec une femme à Maroun el-Ras (Bint Jbeil) au milieu de tirs israéliens intenses alors que les équipes de secours tentaient de l'atteindre, ont rapporté des résidents .
Des tirs ont aussi visé des résidents qui tentaient d'entrer à Kfar Kila (Bint Jbeil), blessant trois civils, ont rapporté des résidents locaux.
L'armée libanaise a déploré dans un communiqué la perte du sergent Mohammad Youssef Zahour, originaire de la ville de Yohmor (Nabatiyé), qui a été tué aujourd'hui par des tirs israéliens dans le sud.
L'ancien président du Liban, Michel Aoun, a écrit sur X : "La terre appartient à ses enfants, à ceux qui l'étanchent de leur sang, à ceux qui la défendent de leur chair et de leur sang, à ceux qui sont martyrisés sur le chemin du retour".
Des témoins oculaires ont rapporté que des soldats israéliens sont postés sur les toits de Meis el-Jabal (Marjeyoun) et tirent sur les habitants, rapporte notre correspondant dans le sud, Mountasser Abdallah.
Selon les habitants, un certain nombre de véhicules et de bulldozers appartenant à la FINUL (le bataillon français) sont arrivés dans la zone d'el-Mufaylah, à l'ouest de la localité de Meis el-Jabal. De plus, des renforts de l'armée libanaise sont arrivés sur place, alors que les résidents et les habitants du village continuent de se rassembler.
L'ancien ministre libanais Ali Hassan Khalil, cadre du mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berry a écrit sur X : "C'est la terre de Jabal Amel [sud du Liban], que nous n'avons jamais quittée parce qu'elle nous habite... ce n'est pas nous qui l'habitons (...) C'est la terre de Jabal Amel qui ne nous a pas quittés et nous ne la quitterons pas, quelle que soit l'ampleur des sacrifices."
Le bilan provisoire du ministère de la santé est monté à 11 morts et 83 blessés des attaques israéliennes à l'encontre d'habitants du sud du Liban qui tentaient de rejoindre leur localité.
* Deux morts à Aïtaroun (Bint Jbeil) et 12 blessés
* Un mort à Blida (Marjeyoun) et deux blessés
* Trois morts à Houla (Marjeyoun) et quatorze blessés
* Un mort à Markaba (Marjeyoun) et douze blessés
* un mort à Kfar Kila (Marjeyoun) et quinze blessés.
* Un soldat de l'armée libanaise a été tué à Dhaïra (Tyr).
* Sept blessés à Meis el-Jabal (Marjeyoun)
* Deux blessés à Bani Hayan (Marjeyoun)
* Un blessé à Maroun el-Ras (Bint Jbeil)
* Un soldat a été blessé à Chaqra (Bint Jbeil)
* Un blessé à Deir Mimas (Marjeyoun)
* Un blessé à Rab el-Thalatine (Marjeyoun)
* Deux blessés à Taybé (Marjeyoun)
* Six blessés à Adaïssé (Marjeyoun)
* Sept blessés à Yaroun (Bint Jbeil)

Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour
Des soldats libanais sur un sentier à Aïta el-Chaab, le 26 janvier 2025.
"Plus tôt dans la journée, l'armée israélienne opérant dans le sud du Liban a ouvert le feu pour écarter les menaces dans plusieurs zones où des suspects avaient été repérés en train de s'approcher", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X, ajoutant qu'un "certain nombre de suspects ont été arrêtés dans la région après s'être rapprochés des forces et avoir représenté une menace réelle."

Un enfant venu d'une famille de déplacés du Liban-Sud, tout sourire, près des ruines de Aïta el-Chaab. Photo Mohammad Yassine
Voici d'autres témoignages recueillis au Liban-Sud par nos journalistes Emmanuel Haddad et Mohammad Yassine :
'On attend ce jour depuis 14 mois. Certes, le village a été détruit, beaucoup de nos hommes sont tombés en martyrs, mais au final, nous revenons victorieux', dit Feriel el-Zein, une résidente.
Un autre résident, Ali, a raconté que les habitants sont 'arrivés à 7h30'. 'L’armée nous a bloqués et a dit qu’ils attendaient des ordres. On a attendu 5 minutes et on est rentrés contre leur gré. On attend ce moment depuis plus d’un an, on n’allait pas attendre plus longtemps !'
Drapeaux du Hezbollah aux fenêtres, les habitants de Aïta el-Chaab sont entrés dans leur village avant l’armée, qui a fini par les suivre sur les routes démolies de ce village frontalier fantomatique, rapporte notre journaliste Emmanuel Haddad. Des habitants boivent le café ou fument le narguilé sur les ruines de leur ancienne maison. D’autres cueillent les fleurs ayant survécu à la guerre au milieu des décombres. Plusieurs mines non explosées jalonnent les routes recouvertes de gravats. Les secouristes sortent des dépouilles de combattants, mais refusent de communiquer leur nombre exact.
Devant les ruines de sa maison, Ahmad Nassar assure : 'Ils ont détruit pendant la trêve ce qu’ils n’avaient pas pu faire pendant la guerre.'
Ali Reda découvre son foyer sous les décombres, mais plusieurs membres de sa famille sont toujours portés disparus : 'Cinq jeunes sont tombés en martyrs pour défendre le village et nous n’avons toujours pas trouvé leur dépouille, hormis une, mais en plusieurs morceaux.
Des "dizaines de milliers" de personnes étaient empêchées par Israël de retourner dans le nord du territoire dimanche, sur un point de passage du centre de la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP un responsable des secours.
Les déplacés "attendent près du corridor de Netzarim pour rentrer dans le nord de la bande de Gaza", a expliqué un porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Des images tournées par l'AFP montraient une foule compacte à l'approche de ce point de passage.

Photo relayée par notre correspondant Mountasser Abdallah
L'armée israélienne brûle plusieurs maisons à Houla (Marjeyoun), ont rapporté des habitants.
Les secours à Gaza disent que des dizaines de milliers de déplacés sont empêchés par Israël de retourner dans le Nord de l'enclave palestinienne.
Les conditions pour permettre le retour au Liban des habitants des localités frontalières d'Israël ne sont "pas encore réunies", ont déclaré dimanche les Nations unies, l'armée israélienne restant déployée dans le secteur malgré l'expiration du délai fixé pour son retrait par l'accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah.
"Les conditions ne sont pas encore réunies pour le retour en toute sécurité des citoyens dans leurs villages le long de la Ligne bleue", ont affirmé dans un communiqué commun la représentante de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, et le général Aroldo Lazaro, commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). "Les communautés déplacées (...) sont donc une fois de plus appelées à la prudence.", ont-ils ajouté.
Des tirs israéliens ont blessé d'autres personnes à Houla (caza de Marjeyoun). Les ambulances de l'association des secours d'Al-Rissala, affiliée au mouvement Amal, s'efforcent d'évacuer les blessés et de les transférer vers les hôpitaux locaux, ont indiqué des habitants à L'Orient-Le Jour."
Abdallah Gharib, chef de la municipalité de Dhaïra (Tyr), a déclaré à L'Orient-Le Jour que "les habitants de la ville, heureux de leur retour, ont emprunté tous les chemins pour s'y rendre au lieu d'attendre que l'armée libanaise leur ouvre la route"
"Certains d'entre eux ont marché cinq kilomètres à travers la ville de Jibbein Tyr) jusqu'à Dhaïra tandis que d'autres ont pris la route depuis Tayr Harfa", a-t-il ajouté.
Il a ajouté que "les gens sont impatients de rejoindre leurs localités ; ils ont attendu ce moment pendant longtemps. J'espère que le cauchemar de l'occupation est terminé".
Nos journalistes étaient à Aïta el-Chaab, dans le caza de Bint Jbeil ce matin.
Des pelleteuses continuent d’ouvrir les voies, la plupart non pratiquables. C’est à pieds, entre les gravats et les douilles de balles, que les villageois découvrent l’ampleur des dégâts, décrit notre journaliste Emmanuel Haddad.
"La pierre se reconstruit, on a presque honte d’en parler face au martyre des jeunes du village", dit Ali, dentiste, debout sur les ruines de sa maison, a-t-il dit.
L'armée libanaise a confirmé la mort d'un soldat libanais sur X : "Un soldat est tombé en martyr sur la route de Marwahine- Dhaira dans la caza de Tyr, et un autre a été blessé dans la localité de Meis el-Jabal, dans le caza de Marjeyoun après avoir été pris pour cible par les tirs de l'ennemi israélien dans le cadre de ses agressions continues contre les citoyens et le personnel de l'armée dans les zones frontalières méridionales", a déclaré la troupe.
Un Palestinien a été tué et sept personnes ont été blessées par des tirs israéliens à Gaza, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires locales, alors que des foules se sont rassemblées dans l'espoir de retourner dans le nord de la bande de Gaza par le corridor de Netzarim, contrôlé par l'armée israélienne, qui divise la bande de Gaza d'est en ouest, rapporte the Associated Press.
L'armée israélienne n'a pas encore autorisé le passage par ce corridor depuis que le Hamas a violé les termes de l'accord de cessez-le-feu en ne libérant pas l'otage civil Arbel Yehoud lors de la phase de samedi matin. Le Hamas n'a pas non plus publié de documents faisant le point sur l'état de santé des otages qui devaient être libérés au cours de la première phase du cessez-le-feu.
Deux soldats de l'armée libanaise ont été blessés par des tirs israéliens lors d'incidents distincts.
L'un a été blessé lorsque l'armée israélienne a ouvert le feu sur un convoi entrant dans la localité de Meis el-Jabal (Marjeyoun), tandis que le deuxième a été blessé dans la localité de Yarine (Tyr) après que des tirs ont été échangés avec une patrouille de l'armée libanaise, selon des résidents, rapporte notre correspondant dans le sud.
L'armée libanaise n'a pas encore communiqué sur ces incidents.
Le Hamas accuse Israël de "violer" l'accord en bloquant l'accès au nord de Gaza.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a salué dimanche la "nouvelle démonstration des qualités de dirigeant" du président américain Donald Trump, après que celui-ci a laissé entendre qu'il avait débloqué la livraison à Israël de bombes de 2.000 livres.
"La région est plus sûre quand Israël a ce dont il a besoin pour se défendre", a ajouté Gideon Saar dans un message sur X. L'administration de l'ancien président démocrate Joe Biden avait suspendu l'année dernière les livraisons à Israël de 1.800 bombes de 2.000 livres, avertissant que leur utilisation causerait une "grande tragédie humaine".
⚡ Lors d'une patrouille, un soldat de l'armée libanaise a été blessé par un tir israélien dans la localité de Yarine (caza de Tyour), a rapporté notre correspondant. L'armée n'a pas encore commenté l'incident.
Le doute a plané sur le nombre exact de morts au Liban-Sud, confirmé par le ministre de la Santé, certaines informations faisant état de quatre tués. Il semble cependant que cela puisse avoir été lié à une erreur au moment du décompte, un des décès ayant été compté deux fois. Pour l'heure, trois décès sont confirmés.
"Le Hezbollah ne se soucie pas des intérêts du Liban. Les images provenant de certaines régions du Liban-Sud en sont la preuve. Le parti vaincu mobilise tous ses porte-parole dans les médias pour remettre en cause l'intérêt des Libanais et détourner l'attention du péché de ses dirigeants qui ont conduit le Sud-Liban à cette réalité", a déclaré le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee.
Depuis ce matin, les soldats israéliens ont tué trois personnes et en ont blessé au moins 44, alors que des habitants du sud tentaient de rejoindre leurs localités.
⚡ Une quatrième victime de tirs israéliens a été recensée à Markaba (caza de Marjeyoun), rapporte notre correspondant au Liban-Sud.
Selon al-Jadeed, l'armée libanaise se dirige vers la partie ouest de Meis-el-Jabal (caza de Marjeyoun).

Photo envoyée par des habitants à L'Orient-Le Jour
L'armée libanaise et des civils entrent dans la ville de Maroun al-Ras (Bint Jbeil) après le retrait israélien.
"Des unités de l'armée sont entrées dans la localité de Dhaïra, dans le caza de Tyr,et dans d'autres zones frontalières alors que l'ennemi israélien poursuit son agression contre les citoyens, causant davantage de martyrs et de blessés, et refusant de respecter l'accord de cessez-le-feu et de se retirer des territoires libanais" a déclaré l'armée libanaise sur X.

Photo relayée par notre correspondant Mountasser Abdallah
Les habitants de Meis al-Jabal (Marjeyoun) ont enlevé la barrière de terre placée par l'armée israélienne qui bloquait la route de la localité et y sont entrés, a rapporté notre correspondant dans le sud.
⚡ Selon le direct d'Al-Jadeed, un groupe de soldats libanais s'est positionné à quelques mètres des soldats israéliens postés avec un char à Maroun el-Ras (Bint Jbeil) avant de reculer à nouveau. Lors du bref face à face, le char israélien a pointé son canon sur les soldats libanais, selon les images d'Al-Jadeed.
Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a publié un communiqué pour réagir aux événements au Liban-Sud : "En ce jour où les habitants du Sud meurtri ont exprimé leur attachement à leur terre et à leur identité malgré les menaces de l'ennemi israélien, nous rendons hommage à nos concitoyens qui sont fermement attachés à leur terre dans le Sud ou à ceux qui ont été contraints par l'agression à être déplacés de leur terre, en particulier ceux qui ont décidé de revenir aujourd'hui et qui ont courageusement affronté les feux de l'agression."
"Votre patriotisme est devenu un modèle et un témoignage de sang qu'aucun droit ne se perd sans exigence", a-t-il ajouté. Il a enfin appelé "les pays qui ont parrainé l'accord de cessez-le-feu à assumer leurs responsabilités en dissuadant l'agression et en forçant l'ennemi israélien à se retirer des territoires qu'il occupe."
"C'est ce que nous avons communiqué aux personnes directement concernées, en les avertissant que tout recul de l'engagement en faveur du cessez-le-feu et de la mise en œuvre de la résolution 1701 aura de graves conséquences", a conclu le Premier ministre.
Comme annoncé plus tôt cette semaine, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, doit s'entretenir aujourd'hui avec les candidats potentiels pour remplacer l'actuel chef de l'armée, Herzl Halevi, qui a démissionné la semaine dernière et devrait officiellement quitter ses fonctions en mars.
⚡ Pour en savoir plus sur ces candidats, lisez l'article de Lisa Goursaud.
L'armée libanaise a affirmé, sur X, que des unités accompagnent l'entrée des citoyens dans les localités de Aïta el-Chaab, Deir Serian, Adchit el-Qusairr,Taybé, Kantara et d'autres zones frontalières, "alors que l'ennemi israélien persiste à violer la souveraineté du Liban, à agresser les citoyens, à faire des martyrs et des blessés, et à refuser de respecter l'accord de cessez-le-feu et de se retirer des territoires libanais qu'il a occupés au cours de la dernière phase".
"Le commandement de l'armée réitère son appel aux citoyens à faire preuve de retenue et à suivre les directives des unités militaires afin de préserver leur sécurité", a poursuivi l'armée libanaise.
Le ministère libanais de la Santé a fait état de 3 morts et de 44 blessés après des attaques israéliennes sur les résidents du Sud.
Voici le bilan mis à jour :
- Un mort à Aïtaroun et onze blessés.
- Un mort à Blida et un blessé.
- Un mort à Houla et dix blessés.
- Trois blessés à Adaïssé.
- Douze blessés à Kfar Kila.
- Quatre blessés à Meis el-Jabal.
- Un blessé à Markaba
- Un blessé à Bani Hayan
- Un blessé à Rab el-Thalatine.
"L'Israélien est un occupant qui doit partir. L'accord est clair et doit être mis en œuvre par un retrait total. La réaction du peuple est de s'accrocher à la terre et de se sacrifier pour elle, ce qui est la plus haute forme de droiture", a déclaré le député Marc Daou sur X.
"Mais... le gouvernement et le président Berri sont tenus de respecter l'accord qu'ils ont conclu. L'armée doit protéger les citoyens et récupérer la terre dans le cadre de la légitimité internationale. Les citoyens doivent se conformer aux instructions de l'armée libanaise afin de préserver leur sécurité", a-t-il poursuivi, alors que de nombreux résidents du Sud tentaient d'entrer dans leur localité.
"Nous rejetons les tentatives du Hezbollah d'exploiter le mouvement populaire pour faire flotter ses slogans ratés, qui nous ont valu une guerre désastreuse, et nous exigeons qu'il cesse de bloquer la formation du gouvernement afin que l'État puisse remplir ses devoirs, en premier lieu la protection de la terre et du peuple", a-t-il conclu.
Le député Wael Abou Faour, membre du bloc Joublattiste, a salué les habitants du Liban-Sud qui, par leur courage, résistent à l'occupation et insistent sur leur droit à retourner dans leurs maisons et villages, selon un communiqué relayé par notre correspondante Sarah Abdallah.
Il a également salué l'armée libanaise, qui reste fidèle à son peuple et à sa patrie, estimant que les pays ayant garanti l'accord sont responsables de sa mise en œuvre et de tous les crimes commis par l'occupation.
⚡ Le bilan du ministère de la Santé fait désormais état de 4 morts au Liban-Sud.
L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa) a déclaré que les demandes d'Israël d'expulser les bureaux de Jérusalem-Est contredisent l'engagement des États membres des Nations Unies, y compris Israël, à respecter le droit international, en réponse à l'ambassadeur d'Israël auprès des Nations Unies, Danny Danon, qui a appelé à l'évacuation de ses installations.
"Les affirmations d'Israël selon lesquelles l'Unrwa n'a plus le droit de rester dans ses installations à Jérusalem-Est sont sans fondement", ont-ils ajouté.
Dans une lettre adressée il y a deux jours au secrétaire général des Nations unies, António Guterres, M. Danon a exigé que l'Office cesse ses activités à Jérusalem et évacue toutes ses installations avant le 30 janvier, date à laquelle les lois de la Knesset contre l'Unrwa entreront en vigueur.
Dans sa lettre, M. Danon écrit que les mesures prises par Israël à l'encontre de l'UNRWA constituent "une réponse directe aux risques aigus pour la sécurité nationale posés par l'infiltration généralisée du Hamas et d'autres organisations terroristes dans les rangs de l'UNRWA, et par le refus persistant de l'agence de répondre aux préoccupations très graves et matérielles soulevées par Israël".
L'armée israélienne a tiré sur des habitants de Adaïssé (caza de Marjeyoun) à l'entrée de la ville, ont rapporté des résidents.

Capture d'écran prise d'une vidéo relayée par notre correspondant Mountasser Abdallah
Des habitant de Maroun el-Ras (Bint Jbeil) qui se dirigent vers leurs localité.
À Maroun el-Ras (Bint Jbeil), les habitants affrontent les forces israéliennes à bout portant, quelques dizaines de mètres seulement les séparant, a rapporté notre correspondant dans le sud.
Des centaines d'habitants du sud du Liban ont bravé dimanche l'armée israélienne et tenté de revenir dans leurs villages, certains toujours occupés par les forces israéliennes qui ont ouvert le feu en leur direction, faisant deux morts et 32 blessés selon les autorités libanaises.
Des correspondants de l'AFP ont vu des convois de dizaines de voitures, brandissant les drapeaux jaunes du Hezbollah libanais, converger vers plusieurs villages dévastés par la guerre entre la formation pro-iranienne et l'armée israélienne.
Donald Trump, qui s'est souvent vanté au cours de son premier mandat présidentiel qu'Israël "n'avait jamais eu de meilleur ami à la Maison Blanche", a également confirmé avoir débloqué une livraison de bombes de 2.000 livres (907 kg) pour son allié.
L'administration de l'ancien président démocrate Joe Biden avait suspendu l'année dernière les livraisons de telles armes, larguées par avion, à la fois précises et dotées d'une grande puissance destructrice, estimant qu'elles causeraient une « grande tragédie humaine ».
La proposition du président Trump de "faire le ménage" dans la bande de Gaza et d'envoyer les Palestiniens de ce territoire dans des pays de la région est "une excellente idée", a estimé dimanche un ministre d'extrême-droite du gouvernement israélien.
"Après des années de glorification du terrorisme, (les Palestiniens) pourront établir une nouvelle et belle vie ailleurs", a ajouté dans un communiqué le ministre des Finances Bezalel Smotrich, dont le parti est indispensable à la coalition du gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Le président américain Donald Trump a évoqué samedi l'idée d'un plan visant à "faire le ménage" dans la bande de Gaza, disant vouloir envoyer les Palestiniens de ce territoire vers l'Egypte et la Jordanie "temporairement" ou "à long terme" pour obtenir la paix.
"On parle d'environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là dedans. Vous savez, au fil des siècles, ce site a connu de nombreux conflits. Et je ne sais pas, quelque chose doit se passer", a déclaré M. Trump à des journalistes, comparant le territoire palestinien à un "site de démolition" après 15 mois de guerre avec Israël.
Trump a dit avoir parlé au roi Abdallah II de Jordanie de cette question, et qu'il allait faire de même dimanche avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
"J'aimerais que l'Égypte accueille des gens. Et j'aimerais que la Jordanie accueille des gens", a déclaré M. Trump aux journalistes à bord de l'avion présidentiel Air Force One.
Si la situation est tendue au Liban-Sud, elle n'est guère plus rassurante à Gaza. Israël a accusé dimanche le Hamas de deux violations de l'accord de trêve, justifiant ainsi son refus de laisser les déplacés dans le sud de la bande de Gaza retourner dans le nord.
Arbel Yehuda, une femme civile dont Israël réclamait la libération samedi, "n'a pas été libérée et la liste du statut" des otages - morts ou vivants - "n'a pas été soumise" par le mouvement palestinien, a dénoncé le bureau du Premier ministre dans un communiqué.
Trois personnes ont été blessées dans la localité de Markaba (caza de Marjeyoun) parde tirs israéliens visant les résidents qui rentrent chez eux, ont rapporté des résidents à notre correspondant.
L'armée israélienne a tiré sur les habitants qui entraient dans la localité de Wazzani (Hasbaya). Le chef de la municipalité, Abou Ziad el-Hammoud a déclaré à L'Orient-Le Jour que "plus d'une centaine d'habitants de la ville sont entrés dans la localité ce matin", et dès qu'ils sont arrivés, une patrouille blindée israélienne a commencé à tirer au-dessus de (leurs) têtes et autour d'eux". Il a ajouté : "Plusieurs soldats israéliens sont descendus de leur véhicule militaire et nous ont ordonné de partir immédiatement."
"Avec les habitants, je me suis opposé à la demande israélienne et j'ai dit aux Israéliens que le délai de 60 jours avait expiré, que nous retournions sur nos terres et que nous voulions revenir dans nos maisons d’où nous avions été déplacés", a encore raconté le chef de la municipalité. "Le soldat israélien m'a alors menacé d'ouvrir le feu sur moi et les habitants si nous ne partions pas dans les cinq minutes", a-t-il ajouté.
"Nous avons dû partir pour éviter les victimes, comme cela s'est produit dans les villages et villes voisins, et nous sommes allés dans la localité e Ain Arab, qui se trouve à environ trois kilomètres de là. Maintenant, nous attendons et nous ne savons pas ce que nous allons faire", a-t-il précisé. Il ajoute qu'après leur départ, "les forces israéliennes ont fermé les entrées de la ville avec des barrières de terre".
Une autre vidéo montre qu'à Taybé (Marjeyoun), un face-à-face a eu lieu entre les résidents et des soldats de l’armée libanaise. Un religieux a accusé les militaires d’appliquer une "décision politique", tandis qu’un soldat lui expliquait que l’accès est pour l’instant interdit pour des raisons de sécurité.
Une femme le supplie de la laisser passer : "Mon fils est un martyr, il est sous terre, ça fait trois mois…", lui dit-elle. Le soldat lui répond : "C’est ton fils, et c’est mon frère… Je fais ça pour ta sécurité."
Plusieurs vidéos prises par des habitants au Liban-Sud permettent de se faire une idée de l’ambiance sur place :
L'une montre des résidents accourant dans leur village, comme à Kfar Kila (Marjeyoun) ou à Aïta el-Chaab (Bint Jbeil), inaccessibles depuis près de seize mois, certains brandissant le drapeau du Hezbollah.
À Khiam (Marjeyoun), une file de voitures traverse la place principale. De part et d’autre, la plupart des maisons ont été rasées ou tiennent à peine debout. À Yaroun, des habitants ont pu accéder à leur village et se sont postés devant un char israélien, tout en se moquant. À Aïta el-Chaab, une vidéo montre des hommes portant un sac mortuaire qu'ils déposent dans une ambulance.
À Maroun el-Ras (Bint Jbeil), un habitant filme de la fumée blanche, affirmant que l’armée israélienne a utilisé du phosphore.
Le président français Emmanuel Macron a appelé samedi les parties prenantes au cessez-le-feu au Liban à honorer leurs engagements "dans les plus brefs délais", alors que le Liban accuse Israël de "tergiverser" dans son retrait du sud du pays.
Emmanuel Macron a formulé cette demande lors d'une conversation téléphonique avec son homologue libanais Joseph Aoun. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait déclaré vendredi que le retrait des forces armées se poursuivrait au-delà de la date limite du 26 janvier, soit dimanche, prévue par l'accord.
"Le président de la République a rappelé que les engagements pris par les parties devaient être honorés dans les plus brefs délais, afin que le Liban recouvre sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. Le président de la République a réitéré l'engagement constant de la France en ce sens", a rapporté l'Elysée.
Emmanuel Macron a également salué "les progrès qui ont été réalisés au cours des deux derniers mois, notamment grâce à l'implication soutenue des forces armées libanaises dans la mise en œuvre des conditions de réalisation du cessez-le-feu".
Le président Joseph Aoun a déclaré partager avec "le peuple dans la sud la joie de la victoire" et a appelé à la "retenue" et à la "confiance dans les forces armées", sur X.
Il a aussi affirmé que la "la souveraineté et l'intégrité territoriale du Liban ne sont pas négociables", et dit s'"assurer du suivi de cette question au plus haut niveau afin de garantir vos droits et votre dignité".
Dans une vidéo relayée par notre correspondant, des résidents de Maroun el-Ras apparaissent face à des soldats de l'armée israélienne postés un peu plus loin. Certains scandent : "Sioniste, sors de là !"
Suite du déroulement des événements de la matinée au Liban-Sud, selon notre correspondant :
* Selon des habitants, un drone israélien a largué deux bombes près d'un rassemblement d'habitants de Meis el-Jabal (Marjeyoun).
* Des tirs d'armes à feu et d'obus ont été tirés près du mouvement des civils qui traversaient à pied vers les localités de Houla (Marjayoun). C'est donc là qu'une personne a été tuée par des tirs israéliens. Deux personnes auraient également été arrêtées par l'armée israélienne à Houla, ont rapporté des résidents.
* Les Israéliens stationnés au centre de la ville ont tiré des coups de feu et des bombes fumigènes en direction des habitants de Maroun el-Ras (Bint Jbeil) rassemblés à l'entrée de la ville, ont rapporté des résidents locaux.
*Un certain nombre de personnes ont été blessées par des tirs de l'armée israélienne visant des citoyens de la ville de Adayssé (Marjeyoun), ont rapporté des résidents.
* Plus de vingt personnes ont été blessées à Kfar Kila, Meis al-Jabal, et Aïta el-Shaab (Bint Jbeil) après avoir été pris pour cible par l'armée israélienne, ont rapporté des résidents, ce qui dépasse le dernier bilan du ministère de la Santé
Toujours au Liban-Sud, selon notre correspondant :
* L'armée libanaise a pris des mesures pour empêcher les habitants des villes frontalières d'entrer dans leurs villages, invoquant les dangers potentiels.
* Vers 8 heures, l'armée libanaise a ouvert la route principale Tayri-Bint Jbeil aux habitants de Aita Al-Chaab (Bint Jbeil) qui se rendaient dans leur village, après des négociations qui ont duré près d'une demi-heure et l'insistance des habitants à vouloir traverser, ont déclaré des résidents locaux à L'Orien-Le Jour.
Voici une mise à jour de la situation dans le sud du Liban ce matin, selon notre correspondant Mountasser Abdallah :
* Entre 7 et 8 heures du matin dimanche, les habitants déplacés du sud ont commencé à se réunir aux points de rencontre désignés pour commencer à retourner dans leurs villages après la fin de la trêve de 60 jours à 4 heures du matin.
Malgré plusieurs avertissements israéliens invitant les habitants à ne pas rentrer, des milliers de citoyens ont insisté pour rentrer, a rapporté notre correspondant.
* Le porte-parole en arabe de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a averti, dans un message sur X, les habitants du Liban-Sud de ne pas s'approcher des villages le long de la frontière jusqu'à nouvel ordre, et a averti que quiconque le fait "se met en danger".
⚡ L'armée israélienne a ouvert le feu dimanche sur des habitants du sud du Liban qui tentaient de revenir dans leurs villages, faisant un mort et 17 blessés, a annoncé le ministère libanais de la Santé.
Selon le ministère, "les agressions de l'ennemi israélien contre des citoyens qui tentaient de revenir dans leurs villages ont fait un mort et neuf blessés à Houla (Marjeyoun), et huit autres blessés à Kfar Kila (Marjeyoun)", deux localités frontalières.
Alors que les habitants des villages encore occupés par Israël ont annoncé dès samedi soir leur intention de se rassembler aux abords de la zone pour rentrer dans leurs villages, cinq personnes ont été blessées par des tirs de l'armée israélienne sur des habitants qui tentaient de pénétrer dans le village de Kfar Kila, dans le caza de Marjeyoun, a rapporté dimanche l'Agence nationale d’information (ANI, officielle).
"L'ennemi a ouvert le feu sur des habitants de Kfar Kila, blessant cinq personnes qui avaient franchi la barrière et le poste de contrôle mis en place par l'armée d'occupation", a ajouté l'Ani.
Qu'a fait l’armée israélienne durant les deux mois de cessez-le-feu et à quel titre ?
➡️ L’Orient-Le Jour a dressé le bilan dans cet article de Nemtallah Eddé.
Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient contraint 60.000 personnes en Israël et 900.000 autres au Liban à fuir de chez eux de part et d'autre de la frontière.
Le député du Hezbollah Ali Fayyad a estimé samedi que "les prétextes invoqués par Israël" visent "à poursuivre une politique de la terre brûlée" et rendre "le retour des habitants (dans le sud) impossible".
De son côté, le président du Liban, Joseph Aoun, a fait part lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron de "la nécessité d'obliger Israël à respecter les dispositions de l'accord afin de préserver la stabilité dans le sud", a indiqué samedi la présidence libanaise.
Il a également insisté sur la nécessité qu'Israël "mette fin à ses violations successives, notamment la destruction des villages frontaliers (...) qui empêcheront le retour des habitants".
De son côté, le Hezbollah, sorti affaibli de la guerre, doit retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière, et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a toutefois déclaré vendredi que le retrait des forces israéliennes se poursuivrait au-delà de la date limite du 26 janvier.
"L'accord de cessez-le-feu n'ayant pas été accompli totalement par le Liban, le processus de retrait par étapes se poursuivra en accord avec les Etats-Unis", a-t-il dit, alors que l'application de l'accord est notamment supervisée par les Etats-Unis.
Estimant que l'armée libanaise et le Hezbollah n'ont pas respecté les termes de l'accord, Israël affirme que son armée "ne mettra pas en danger ses localités et ses citoyens" dans le nord du pays, a-t-il ajouté.
L'armée israélienne est toujours déployée dimanche dans le sud du Liban malgré l'expiration du délai de 60 jours à l'issue duquel elle devait avoir quitté le territoire de son voisin, dans le cadre d'une trêve avec le Hezbollah.
L'armée libanaise a dénoncé samedi l'"atermoiement" d'Israël et s'est dite prête "à poursuivre son déploiement dès que l'ennemi israélien se retirera".
En vertu de l'accord qui a mis fin le 27 novembre à deux mois de guerre entre le Hezbollah et Israël, seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU peuvent être désormais déployés dans le sud du Liban, d'où l'armée israélienne était censée avoir achevé son retrait le 26 janvier.
Celle-ci a évacué toute la région côtière du sud du Liban, mais occupe encore des zones plus à l'est.
Bonjour et bienvenue dans notre couverture en direct des événements au Moyen-Orient, notamment du huitième jour de trêve à Gaza, qui a mis fin, au moins temporairement, à une guerre de 471 jours ayant causé des dizaines de milliers de morts.
Nous suivrons également les derniers développements au Liban, où le cessez-le-feu conclu le 27 novembre dernier entre Israël et le Hezbollah arrive au terme de sa première phase, mais aussi au Yémen et en Syrie, plus d’un mois après la chute du régime Assad.
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En tous cas soyons en sûrs, notre lâcheté devant ce que le Hezbollah nous a fait, notre syndrome de Stockholm aggravé par notre déni atavique de la réalité et le wokisme mondial, ON VA LE PAYER. On va le payer dès les prochains jours. Et à mon avis déjà demain matin le réveil va être bien dur.
22 h 57, le 26 janvier 2025