
Des habitants dans les ruines du village de Aïta el-Chaab arborant le V de la victoire et portant le drapeau du Hezbollah, le dimanche 26 janvier 2025. Mohammad Yassine/L’Orient-Le Jour
Dans un communiqué publié en début de soirée dimanche, le Hezbollah a célébré la « victoire » de la résistance contre « l’ennemi israélien », alors que ce 26 janvier marquait la fin du délai accordé à Israël pour se retirer des localités qu’il occupe encore au Liban-Sud. Si Tel-Aviv a décidé de maintenir sa présence au-delà de cette date butoir, des convois d’habitants ont défié l’État hébreu en tentant de se rendre tout de même chez eux. Les forces israéliennes n’ont pas hésité à tirer contre eux : au total, au moins 22 personnes ont été tuées et 124 blessées, selon un bilan du ministère de la Santé.
« Le peuple de la résistance a prouvé une fois de plus qu’il est un peuple enraciné dans sa terre, attaché à chaque grain de sable, le gardien fidèle de la souveraineté de la nation, qui ne plie devant aucune menace ou agression », a ainsi indiqué le parti, qui considère les événements de dimanche une « défaite de l’ennemi » qui perdure « depuis l’an 2000 » (la libération du Liban-Sud), qualifiant les scènes du retour d’habitants dans leurs villages « portant les photos des martyrs et les drapeaux de la résistance » comme « le plus haut symbole de fermeté, de résistance et de victoire ».
Le parti chiite a également souligné que « l’équation armée-peuple-résistance qui protège le Liban contre la perfidie des ennemis n’est pas un slogan, mais une réalité vécue quotidiennement par les Libanais, qui la concrétisent par leur résistance et leurs sacrifices ». Il a enfin appelé « tous les Libanais » à soutenir les habitants du Liban-Sud et « les pays garants de l’accord » de cessez-le-feu, soit les États-Unis et la France, à « assumer leurs responsabilités face aux violations et crimes de l’ennemi israélien et l’obliger à un retrait complet de nos terres ».