
Donald Trump entouré de son fils cadet et de sa femme Melania lors de sa première investiture en 2017. Photo AFP
Lors de son premier mandat en 2017, les célébrations de l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche n’avaient pas pu être annoncées avec tambours et trompettes comme souhaité. À cette époque, le comité organisateur de son investiture avait eu du mal à convaincre les grands noms de l’entertainment de se produire, comme le veut la tradition, dans le cadre de la cérémonie. Et pour cause, l’atmosphère dans la rue était à la protestation. Plus plébiscité aujourd’hui malgré les vagues d’indignation qui persistent à Hollywood comme dans les cercles démocrates face aux outrances du président élu, son accueil promet d’avoir un poil plus d’éclat.
Steve Witkoff et Kelly Loeffler, coprésidents du comité inaugural Trump-Vance, ont déclaré cette semaine à ce sujet : « Les célébrations inaugurales de 2025 refléteront le retour historique du président Trump au pouvoir et le vote décisif du peuple américain pour rendre sa grandeur à l’Amérique. » Dans cet esprit du « Make America Great Again » a été mis au point une programmation d’artistes dont la star de la musique country Carrie Underwood.
170 millions de dollars
Le coût généralement faramineux de toutes les manifestations tournant autour de la prestation de serment d’un président américain est essentiellement couvert par des donateurs. Cette année, il a atteint le record de 170 millions de dollars. Pour la bonne raison que ce 47e président des États- Unis a principalement bénéficié de l’appui des patrons de la tech, très généreux et souhaitant être perçus comme tels, notamment Mark Zuckerberg, à la tête de Meta (1 million de dollars). Selon le Wall Street Journal, le PDG d’Amazon, Jeff Bezos, a proposé de diffuser la cérémonie sur Amazon Prime, ce qui équivaudra à un don en nature d’un autre million de dollars. Ces dons visent à réparer les relations de ces leaders avec Trump dans le passé, eux qui espèrent réduire la pression réglementaire sur leurs entreprises sous la nouvelle administration. Quant à Elon Musk, devenu ami inséparable du nouvel hôte de la Maison-Blanche, il avait participé à hauteur de 250 millions de dollars à la couverture de sa campagne électorale.
Après avoir juré au Congrès, la main sur la Bible, de servir pleinement son pays, le nouveau président et la nouvelle First Lady, Melania, effectueront ce lundi 20 janvier une marche à pied au milieu d’une grande foule sur le trajet les menant à la Maison-Blanche. Et le soir même, un feu d’artifice qui jaillira du club de golf de Trump dans la région de Washington illuminera le ciel de la capitale fédérale.
Carrie Underwood, les Village People et Christopher Maccio
Puis pleins feux sur Carrie Underwood, révélée dans les années 2000 par le télé-crochet American Idol, qui devra interpréter America the Beautiful. Très critiquée pour avoir accepté de se montrer avec le couple Trump, la chanteuse sera accompagnée par le Chœur des forces armées des États-Unis. « J’aime notre pays et je suis honorée d’avoir été invitée à chanter lors de l’investiture et de participer, ne serait-ce qu’en partie, à cet événement historique. Je suis honorée de répondre à cet appel à un moment où nous devons tous nous rassembler dans un esprit d’unité et regarder vers l’avenir », a-t-elle lâché en répondant aux moult polémiques.
Suivra une performance des Village People dont le seul membre fondateur et survivant, Victor Willis, a déclaré que l’ensemble a décidé d’interpréter son tube éternel Y.M.C.A., titre favori des meetings de Trump. Sur la page Facebook, Willis a pourtant confié que la vice-présidente Kamala Harris était sa «candidate préférée ». « Notre chanson est un hymne mondial qui, espérons-le, contribuera à rassembler le pays après une campagne tumultueuse et divisée au cours de laquelle nos candidats préférés ont perdu », clôt-il en ne mentionnant nullement le fait que ce morceau, longtemps assimilé à la communauté LGBTQ+, ne représente aucunement les valeurs d’intégration du duo Trump-Vance, ultraconservateur.
Le soir, tout le monde au bal
L’honneur d’interpréter l’hymne national américain a été réservé au chanteur classique Christopher Macchio, un sombre inconnu, has been au mieux. Il se produira également lors d’un lancement d’un feu d’artifice élaboré comme une chorégraphie sur l’une de ses musiques. Le lendemain, on pourra l’entendre lors d’un service religieux matinal à la cathédrale nationale de Washington. Et, la nuit du 20 janvier, tout le monde se mettra en tenue des grands soirs pour aller danser au bal. La bannière étoilée, elle, flottera à nouveau partout, après avoir été en berne en signe de deuil à la suite du décès de l’ex-président Jimmy Carter.
Et grand désastre pour le monde, pour lui l'humain comme la terre ne sont que commerce... il est fou et entouré d'extrémistes.
14 h 09, le 18 janvier 2025