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Politique - Repère

Les moments forts des visites d’Emmanuel Macron au Liban

À l’occasion de la troisième visite du président français vendredi à Beyrouth, retour sur les moments qui ont marqué ses précédents déplacements.

Les moments forts des visites d’Emmanuel Macron au Liban

Le président français Emmanuel Macron lors de sa visite à Gemmayzé, à la suite de l’explosion au port de Beyrouth, le 6 août 2020. Photo AFP

Le président français Emmanuel Macron a entamé une visite officielle vendredi à Beyrouth, soit une semaine après l’élection de Joseph Aoun à la présidence de la République.

La France fait partie des cinq pays qui ont fait pression pour l’élection d’un président au Liban, fonction restée vacante depuis octobre 2022 et la fin du mandat de Michel Aoun. Avec les États-Unis, elle supervise également l’application de l’accord de cessez-le-feu conclu entre le Hezbollah et Israël le 27 novembre après plus de 13 mois de combats.

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L’Élysée a précisé dans un communiqué que cette visite du président Macron visait à « marquer l’engagement sans faille de la France » à « la souveraineté et à l’unité » du Liban. Il s’agit de la troisième visite du chef d’État français depuis le début de ses deux mandats successifs, en 2017.

6 août 2020

À la suite de l’explosion au port de Beyrouth, causée par la détonation d’un stock de nitrate d’ammonium, le 4 août 2020, Emmanuel Macron se rend sur les lieux le surlendemain. Il est le premier chef d’État à faire le déplacement après la catastrophe qui a fait quelque 235 morts, 6 500 blessés et délogé 300 000 personnes.

Sur place, il rencontre Michel Aoun et les principaux responsables politiques. Il assurera alors avoir été « franc, direct, sincère », disant attendre des autorités libanaises « des réponses claires sur leurs engagements : l’État de droit, la transparence, la liberté, la démocratie et les réformes indispensables », cette tragédie venant en parallèle d’un effondrement financier du pays enclenché un an plus tôt.

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Appelant les dirigeants libanais à un « profond changement », le président français fait alors un bain de foule improvisé à Gemmayzé, un des quartiers adjacents au port. Face à des centaines de personnes qui l’entourent, scandant « Le peuple veut la chute du régime », Emmanuel Macron assure comprendre « la colère » des Libanais.

Il se rendra ensuite vers la zone du port de Beyrouth, où il avait répondu à un Libanais lui demandant du soutien « pour nous débarrasser de cette classe politique », que le Liban était un peuple souverain : « Ce n’est pas à moi de le faire, c’est à vous. » Il s’était alors engagé à revenir le 1er septembre pour vérifier que l’aide française envers le Liban ne va « pas dans les mains de la corruption ».

1er septembre 2020

Chose promise, chose due. Le 1er septembre 2020, le chef de l’État français est de retour à Beyrouth. Il rencontre alors à nouveau les dirigeants libanais qu’il exhorte à bâtir un « gouvernement d’union » ainsi qu’un programme de réformes. Il assure à l’issue avoir reçu l’engagement des autorités libanaises pour qu’un « gouvernement de mission » soit formé dans les quinze jours – ce qui ne sera pas fait. « Ce n’est pas une carte blanche qui est donnée au Liban (...) L’exigence commence maintenant, et je ne vous lâcherai pas », lance-t-il alors dans son discours de fin de visite, annonçant un retour au Liban en décembre, trois mois plus tard. Mais, positif au Covid-19, Emmanuel Macron annule son déplacement. L’initiative française au Liban « est morte », admet alors un diplomate français à notre publication.

De son passage en septembre, on retiendra toutefois sa visite chez la diva libanaise Feyrouz, une des rares figures transcendant les divisions dans le pays, à son domicile de Rabié. L’artiste avait alors offert une peinture à Emmanuel Macron, qui lui avait remis la Légion d’honneur.

En marge de ce second déplacement au Liban, de violents heurts entre manifestants et forces de l’ordre avaient fait une vingtaine de blessés dans le centre-ville de la capitale.

17 janvier 2025

Depuis ces deux visites susmentionnées, Emmanuel Macron a organisé deux grandes conférences de soutien. La première, le 4 août 2021 : la Conférence internationale de soutien à la population du Liban, également à l’initiative du secrétaire général des Nations unies António Guterres, à laquelle 33 États et 13 organisations internationales avaient participé. Puis la seconde le 24 octobre 2024 : la Conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban, au cours de laquelle 70 États et organisations internationales s’étaient engagés à une aide d’un milliard de dollars, dont 800 millions d’aide humanitaire et 200 millions pour soutenir les forces de sécurité au Liban.

Après l’élection de Joseph Aoun jeudi 9 janvier à la tête de l’État et la désignation de Nawaf Salam, ancien président de la Cour internationale de justice, au poste de Premier ministre lundi, le président français a annoncé un déplacement à Beyrouth ce vendredi 17 janvier pour réitérer aux dirigeants libanais « ses vœux de plein succès dans la mission qui est la leur : former, dans les meilleurs délais, un gouvernement fort, capable de rassembler le Liban dans toute sa diversité, afin de mener les réformes essentielles au redressement du pays », selon un communiqué de la présidence française. « Un espoir de changement se lève » pour le pays, avait alors publié Emmanuel Macron sur son compte X.


Le président français Emmanuel Macron a entamé une visite officielle vendredi à Beyrouth, soit une semaine après l’élection de Joseph Aoun à la présidence de la République. La France fait partie des cinq pays qui ont fait pression pour l’élection d’un président au Liban, fonction restée vacante depuis octobre 2022 et la fin du mandat de Michel Aoun. Avec les États-Unis, elle...
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Des déclarations aussi décousues les unes que les autres. Si on avait suivi les recommandations de Macron, on se serait retrouvés avec un polichinelle au pouvoir et un mafieux au gouvernement sous les ordres d’un parti vendu pour perpétuer le massacre de notre pays sous prétexte de paix interne et du vivre ensemble. Alors que la France ne vienne pas nous vendre son amitié ancestrale et son désir de voir le Liban prospérer. Ça ne prend plus. Alors qu’ils laissent les grands de ce monde faire.

Sissi zayyat

12 h 23, le 17 janvier 2025

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Commentaires (1)

  • Des déclarations aussi décousues les unes que les autres. Si on avait suivi les recommandations de Macron, on se serait retrouvés avec un polichinelle au pouvoir et un mafieux au gouvernement sous les ordres d’un parti vendu pour perpétuer le massacre de notre pays sous prétexte de paix interne et du vivre ensemble. Alors que la France ne vienne pas nous vendre son amitié ancestrale et son désir de voir le Liban prospérer. Ça ne prend plus. Alors qu’ils laissent les grands de ce monde faire.

    Sissi zayyat

    12 h 23, le 17 janvier 2025

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