Le ministre sortant des Affaires sociales Hector Hajjar a déclaré samedi au cours une visite dans la ville de Hermel qu'au moins 85 600 personnes sont arrivées de Syrie dans la région entre dimanche dernier – le jour de la chute du régime syrien – et vendredi. Il n'a pas été possible de déterminer immédiatement si ce chiffre représente le nombre total de personnes ayant quitté la Syrie pour le Liban au cours de cette période ou s'il ne reflète que les personnes déjà déplacées à Hermel.
Le ministre s'exprimait en marge d'une visite dans le gouvernorat de Baalbeck-Hermel, où il s'est notamment rendu dans des abris pour personnes déplacées. Sa tournée s'est achevée à Eyat, une localité à l'ouest de Baalbeck, selon notre correspondante dans la Békaa.
Toujours selon le ministre, 52 600 personnes sont hébergées dans des maisons à Hermel. Il a ajouté qu'il y a actuellement 133 abris informels dans la région, y compris dans des mosquées, des salles et des cafés, accueillant environ 33 000 déplacés, dont la majorité sont des Syriens.
Le ministre s'est d'abord rendu au centre de l'association LOST, où il a rencontré un groupe de responsables municipaux afin d'évaluer les conditions de vie des nouveaux déplacés à Hermel. Au cours de sa visite, M. Hajjar a déclaré à la chaîne de télévision locale LBCI que 20 000 Libanais se trouvaient parmi les 85 600 personnes ayant franchi la frontière pour entrer au Liban.
« La situation est difficile, l'intervention des associations est basique et il faut d'abord s'occuper de leur situation humanitaire », a-t-il affirmé, ajoutant que « l'état des abris n'encourage pas les gens à rester ». Il a conclu son intervention en exhortant « les organisations, HCR en tête, à prendre l'initiative de fournir de la nourriture, de l'eau potable et un minimum d'hygiène aux personnes déplacées ».
Le ministre a effectué cette tournée accompagné de l'équipe du ministère, ainsi que de représentants de l’Unicef, du Programme alimentaire mondial (PAM), de l'Office des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA), du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de l'association LOST.
Que fait notre état? N’a t-il rien appris des expériences néfastes de ce laisser-aller? Que fait notre armée? Pourquoi ce pays est le seul moulin de cette région où tout le monde entre et sort sans la moindre contrainte? C’est à désespérer. Aucune excuse pour ce laxisme volontaire qui risque de peser sur la démographie de notre pays. Il ne sert à rien de pleurer et de supplier les autres pays de nous venir en aide lorsqu’on est incapable de tenir nos frontières et de choisir les refoulés qui voit en notre pays un refuge inévitable puisque incontrôlé.
13 h 28, le 15 décembre 2024