Le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad, remettant la licence au représentant de TGS lors d'une conférence de presse au ministère. Photo ANI.
Le ministère de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad, a relancé mardi le processus d’études sismiques en trois dimensions (3D) de l’un des blocs de la zone maritime exclusive (ZEE) dans laquelle le Liban espère pouvoir confirmer depuis des années la présence d’hydrocarbures offshore, en octroyant une nouvelle licence à la compagnie TGS, qui est spécialisée dans ce domaine.
« La licence permet d'effectuer une étude sismique en 3D sur 1 300 kilomètres carrés dans le bloc 8. TGS retraitera également les données antérieures dans toute la mer du Liban, en utilisant des technologies modernes et avancées », a expliqué le ministre lors d’une conférence de presse au ministère à Beyrouth, où il a remis la licence à un représentant de la société.
Ce processus constitue la réactivation d’une initiative lancée en août 2023, avant le début de la guerre à Gaza, qui avait été interrompue en raison de l’évolution de la situation sécuritaire. À l’époque, le ministère avait accordé une première licence aux sociétés Geoex MCG, basée au Royaume-Uni, et Brightskies Geoscience (BGS), dans le but de raviver l’attractivité du potentiel en hydrocarbures offshore des fonds marins relevant de la souveraineté libanaise.
Selon une source au fait du dossier que nous avons contactée, la licence a été accordée de gré à gré à TGS, compagnie née de la fusion récente entre la société américaine PGS et le norvégien TGS. Les deux sociétés ont déjà participé aux premières études sismiques en 2D et trois D réalisées au Liban dans les années 2000 et 2010. En 2019, elle avait en outre acquis Spectrum, qui a égament fait partie des sociétés impliquées dans les études des fonds marins de la ZEE libanaise.
Le bloc 8 fait partie des trois blocs qui jouxtent la frontière maritime entre la ZEE libanaise, qui en compte 10 et celle d’Israël. Le litige frontalier entre les deux pays a été réglé par un accord conclu en octobre 2022 à l’issue de négociations pilotées par Washington. Le processus d’exploration d’une partie des blocs de la ZEE lancé depuis 2018 par le Liban et confié à un consortium mené par TotalEnergies n’a pas donné de résultat concret.