Au premier jour du cessez-le-feu, le Hezbollah a affirmé avoir « remporté la victoire » sur Israël qui « n'a pu ébranler (sa) détermination ou briser (sa) volonté », et a listé, dans un communiqué, le bilan de sa guerre contre l'État hébreu.
Les détails ici.
Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a déclaré que la période de 60 jours prévue par le cessez-le-feu « permettra de soutenir l’armée pour qu’elle puisse se redéployer », dans une interview à la chaîne qatarie Al Jazeera. Il a par ailleurs indiqué que la période accordée pour la mise en place du cessez-le-feu s’étendra jusqu’à la prise de fonctions du président américain Donald Trump.
Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, a précisé que les quatre personnes détenues aujourd'hui dans le sud du Liban ne sont pas définitivement identifiées comme des agents du Hezbollah, mais qu'il s'agit seulement de suspects.
Auparavant, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré que les détenus étaient des membres du Hezbollah, l'un d'entre eux étant un commandant local.
Hagari a fait ces remarques en réponse à des questions sur les raisons pour lesquelles les quatre personnes n'ont pas été abattues, alors qu'il avait précédemment déclaré que toute violation serait réprimée par des tirs. Il a expliqué que l'armée israélienne a pris pour instruction de n'ouvrir le feu que lorsque des individus armés sont identifiés ou lorsqu'il y a un risque pour les troupes.
Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a annoncé que des avions de combat israéliens avaient frappé lundi le plus grand site de fabrication de composants de missiles de précision du Hezbollah, près de Janta, dans la vallée de la Békaa.
Le site souterrain, qui s'étend sur 1,4 kilomètre, produisait des missiles surface-surface et des composants d'armes. Des munitions de précision destinées à des attaques contre Israël y étaient également stockées, selon la troupe. Situé près de la frontière syrienne, il servait de plaque tournante pour la contrebande d'armes et d'agents entre la Syrie et le Liban.
Dans les heures qui ont précédé la frappe, plusieurs opérations ont visé la zone afin de cibler les agents et de détruire l'infrastructure de soutien du site. Parmi les cibles, un camp d'entraînement central pour la force al-Radwane du Hezbollah, où les agents s'entraînaient pour le plan d'infiltration du parti chiite dans le nord d'Israël.
Selon al-Mayadeen, l'armée israélienne a fait exploser deux maisons à Khiam (Marjeyoun) et tiré des obus sur Kfar Kila.
En début de soirée, l'Agence nationale d'information avait fait état de deux détonations à Khiam.
Quelques centaines de personnes ont manifesté mercredi aux abords du Parlement européen pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza et la fin des exportations d'armes à destination d'Israël, des demandes relayées par certains eurodéputés.
Organisée par l'association France Palestine Solidarité et quelques dizaines d'autres associations, la manifestation strasbourgeoise devait rassembler environ 400 personnes, selon les forces de l'ordre.
Le ministre libanais sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui tiendra une réunion du Conseil central de sécurité demain à 16h pour suivre la situation sécuritaire dans le pays et accompagner le retour des déplacés dans leurs villages, selon l'Agence nationale d'information.
Le ministère de la Santé du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé la mort de neuf personnes dans une frappe israélienne sur la ville de Gaza.
Selon le ministère, la frappe a touché un abri pour personnes déplacées dans une école du quartier de Daraja.
De son côté, l'armée israélienne a annoncé dans un communiqué avoir "éliminé le terroriste Morad Rajoub à Gaza, un des deux responsables d'une attaque à la bombe qui a fait environ dix blessés à Beersheva", dans le sud d'Israël, "en mai 2002".
Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) a appelé à « respecter le cessez-le-feu pour que les civils puissent reprendre leur souffle » au Liban. Le CICR a assuré être prêt « à fournir plus d’efforts pour distribuer des aides nécessaires » aux déplacés, telles que la nourriture, les produits hygiéniques ou les aides médicales. La Croix-rouge a également dit être prête à « aider à réparer les infrastructures liées à l’eau et l’électricité ».
Paris a annoncé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu bénéficiait d'une "immunité" en France malgré un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ce qui a provoqué immédiatement l'indignation de la gauche.
Benjamin Netanyahu bénéficie d'une "immunité" qui "devra être prise en considération" en dépit du mandat d'arrêt de la CPI, a estimé mercredi le ministère français des Affaires étrangères.
Dans un communiqué, le ministère invoque les obligations prévues dans le droit international liées aux "immunités des Etats non parties à la CPI", ce qui est le cas d'Israël. Il ajoute que "de telles immunités s'appliquent au Premier ministre Netanyahu et autres ministres concernés" par un mandat d'arrêt de la Cour.
Le président de l'Université libanaise, Bassam Badran, a annoncé dans un communiqué la reprise des cours à distance.
Deux détonations, dont les causes restent inconnues, ont été entendues à Khiam (Marjeyoun), selon l'Agence nationale d'information.
Une délégation de sécurité égyptienne se rendra en Israël jeudi pour tenter de parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, ont déclaré à Reuters deux sources de sécurité égyptiennes.
Le porte-parole du Kremlin s'est félicité du cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah au Liban, affirmant que le plus important était désormais sa "mise en oeuvre".
"Nous avons une vision positive" du cessez-le-feu, a dit le porte-parole Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes. "Le plus important est maintenant que la mise en oeuvre de cet accord soit pleinement conforme aux engagements conclus", a-t-il ajouté.
Le Jihad islamique a annoncé la mort de plusieurs de ses membres dans "l'attaque perfide et brutale" qui a visé le camp (palestinien) de Rachidiyé, dans le sud du Liban, mardi. Il s'agit d'Ahmad Amer, né en 1967, Ali el-Kay, né en 1965, Rayan el-Kay, né en 1991, et Mahmoud Aaraour, né en 1989.
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a également confirmé ce soir que quatre suspects appréhendés par l'armée israélienne après avoir pénétré dans une zone interdite au Liban-Sud étaient des agents du Hezbollah, notant que l'un d'eux était un commandant local du parti chiite.
Il a à son tour appelé l'armée israélienne à interdire l'accès des civils aux villages situés près de la frontière avec Israël dans le cadre de la phase initiale du cessez-le-feu, selon un communiqué publié par le bureau du Premier ministre israélien.
Au Liban-Sud, que signifie la période de 60 jours prévue par le cessez-le-feu ?
Les détails ici dans ce focus de Lisa Goursaud.
Le ministère libanais de la Santé a rendu hommage au personnel médical du pays, dont 222 membres ont été tués lors du conflit avec Israël, principalement des secouristes.
Il a également salué la coopération des hôpitaux privés et publics « qui ont continué à s’occuper des blessés et des déplacés, malgré le fait que certains établissements ont été mis hors service ou endommagés ».
Le ministère a remercié les syndicats médicaux et du médicament, ainsi que les pays et les associations locales et internationales qui sont venues en aide au Liban, estimant que son plan d’urgence, mis en place au début du conflit, « a prouvé son efficacité ».
Depuis 6 heures ce matin, et malgré le cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël entré en vigueur deux heures plus tôt, des drones israéliens survolent à basse altitude les chaînes de montagnes de l’Anti-Liban et les villages de Baalbeck, dans la vallée de la Békaa.
Selon notre correspondante Sarah Abdallah, ces drones tournent tout particulièrement en rond au-dessus de la ville de Baalbeck.
La MEA a annoncé un retour à la normale de ses vols le 12 décembre prochain. D'ici là, elle programme 32 vols supplémentaires entre le 28 novembre et le 3 décembre.
L'agence officielle syrienne Sana a annoncé la réouverture temporaire de la route internationale entre le point de passage de Jdeidet Yabous (Masnaa, du côté libanais) et la frontière avec le Liban.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé d'envoyer un message à la Cour pénale internationale de La Haye indiquant qu'Israël fera appel de la décision d'émettre des mandats d'arrêt à son encontre et à l'encontre de l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, a déclaré un responsable israélien au journaliste d'Axios Barak Ravid.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a salué l'annonce de cessez-le-feu entre Israël et le Liban, a affirmé son porte-parole Stéphane Dujarric.
Il a également espéré que cet accord pourra mettre un terme à la violence, à la destruction et aux souffrances que subissent les populations des deux pays. M. Guterres a exhorté les deux parties à respecter pleinement et à mettre en œuvre rapidement tous les engagements qu’elles ont pris dans le cadre de cet accord, ainsi que des mesures immédiates en vue de la pleine mise en œuvre de la résolution 1701.
Il a enfin indiqué que le coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban (Unscol) et celui de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) sont prêts à soutenir la mise en œuvre de cet accord.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a salué le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, affirmant avoir commencé à adapter ses opérations à la "nouvelle situation".
"Nous continuerons à accomplir les tâches qui nous ont été confiées et nous avons déjà commencé à adapter nos opérations à la nouvelle situation", a indiqué la Finul dans un communiqué, ajoutant qu'elle était "prête à soutenir le Liban et Israël dans cette nouvelle phase". "Nous coopérerons avec tous les partenaires concernés pour faire en sorte que la cessation des hostilités soit effective."
Le gouvernement israélien a donné pour instruction à l’armée israélienne de bloquer l'accès aux villages frontaliers du Liban-Sud aux habitants souhaitant retourner dans leurs domiciles, selon le Haaretz.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a justifié cette mesure « conformément à la première phase du plan de cessez-le-feu », affirme-t-il dans un communiqué, qui ajoute que l’armée israélienne a arrêté « quatre agents du Hezbollah, dont un commandant local », qui auraient pénétré dans ce qu’il qualifie de « zone d'accès restreint ».
« Les combats au Liban ont été très menés avec détermination et l'application de l'accord le sera encore plus », a déclaré quant à lui le chef d'état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi. « Conformément aux règles approuvées par le ministre de la Défense, le Premier ministre et le Cabinet, les membres du Hezbollah qui s'approchent de nos forces, de la zone frontalière et des villages situés dans la zone délimitée seront pris pour cible », a-t-il ajouté.
Le ministre libanais sortant de l'Éducation, Abbas Halabi, a annoncé la reprise des cours en présentiel dès jeudi dans les écoles et universités privées, qui sont également tenues d'assurer l'enseignement à distance jusqu'à fin 2024.
Plus de détails ici.
La Croix-Rouge libanaise a extrait aujourd'hui quatre dépouilles à Kfar Hamame (Hasbaya), selon l'Agence nationale d'information.
L'armée libanaise a annoncé dans un post sur X qu'elle « a commencé à renforcer son déploiement dans le sud du Litani et à étendre l'autorité de l'État en coordination avec la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) ».
Cette initiative s'inscrit dans le cadre de « l'engagement du gouvernement libanais à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité dans toutes ses dispositions et obligations, en particulier en ce qui concerne le renforcement de l'armée et de toutes les forces de sécurité dans la région du sud du Litani ».
Des unités militaires sont en train d'être redéployées de diverses régions vers le sud du Litani, où elles seront stationnées à des endroits désignés, poursuit l'armée.
Dans un autre message publié sur X, la troupe a également appelé les citoyens retournant dans les villages frontaliers du Sud, en particulier dans les cazas de Tyr, Bint Jbeil et Marjeyoun, à « répondre aux directives des unités militaires et à ne pas s'approcher des zones où les forces de l'ennemi israélien sont présentes, afin de préserver leur sécurité, d'autant plus qu'ils peuvent être exposés aux tirs des forces de l'ennemi ».
Le chef de file de l'opposition israélienne, Yaïr Lapid, s'est adressé au chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, et au chef du Shin Bet, Ronen Bar, lors d'un discours prononcé en séance plénière de la Knesset. « Vous avez le devoir de vous exprimer si un accord est possible. Vous ne devez aucune loyauté à Netanyahu ni au gouvernement. Votre loyauté va uniquement à l'État d'Israël, à ses citoyens et aux soldats que vous commandez », a-t-il souligné, selon des propos rapportés par le Haaretz.
« Quatre suspects ont été arrêtés et interrogés dans le sud du Liban après qu'il se sont approchés des troupes », a affirmé l'armée israélienne, selon le Haaretz.
La diplomatie russe a salué le cessez-le-feu négocié à l'initiative de pays occidentaux entre Israël et le Hezbollah au Liban, tout en semblant douter qu'il puisse fonctionner "réellement".
"Nous voyons de façon positive tout accord qui permettrait d'arrêter la spirale de violence, qui puisse arrêter l'effusion de sang au Liban et empêcher l'expansion des hostilités. Mais ils doivent pouvoir fonctionner réellement", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, une réaction nuancée qui arrive bien après celle de la plupart des grandes puissances mondiales.
Selon une source israélienne citée par le Haaretz, la déclaration de la diplomatie française ce mercredi reconnaissant l’immunité du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant la Cour pénale international (CPI), faisait partie des exigences israéliennes lors des négociations sur le cessez-le-feu au Liban.
« De telles immunités s’appliquent au Premier ministre Netanyahu et aux autres ministres concernés et devront être prises en considération si la CPI devait nous demander leur arrestation et remise », cite le communiqué publié à 11h30 (heure française), soit quelques heures seulement après l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu au Liban.
Cette prise de position du quai d’Orsay, indiquant qu'il fallait tenir compte du fait que l’État hébreu n'est pas signataire du Statut de Rome, s’inscrit en porte-à-faux des réactions précédentes de Paris après la publication des mandats d’arrêt jeudi 21 novembre par la CPI à l’encontre du chef du gouvernement israélien et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant.
Mardi, le Premier ministre français, Michel Barnier, déclarait devant l’Assemblée nationale que la France respecterait « rigoureusement » ses obligations en vertu du droit international et l'importance qu’elle attache aux décisions de la Cour de La Haye. Une position encore reprise ce mercredi matin par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, lors d'une interview diffusée mercredi matin.
Électricité du Liban (EDL), le fournisseur public d'électricité, a annoncé avoir « immédiatement commencé à réparer et répertorier » les dégâts causés par les frappes israéliennes sur les lignes d'approvisionnement.
Les détails ici.
Dans une nouvelle vidéo postée sur X, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne Avichay Adraee a lancé une série de directives à l’encontre des Libanais qui rentrent chez eux suite à l’entrée en vigueur de la trêve ce matin à 4h.
Il a ainsi sommé les habitants « de ne pas se diriger vers les localités où se trouve l’armée israélienne, ce qui peut les exposer au danger ». Il a annoncé qu’entre 17h et 7h demain matin, « il sera interdit de se rendre au sud du Litani ». L’armée israélienne se comportera « avec fermeté » contre toute « violation » de l’accord de cessez-le-feu, selon lui.
Le président Joe Biden va renouveler ses efforts pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza après la trêve conclue entre Israël et le Hezbollah au Liban, a déclaré mercredi son conseiller à la sécurité nationale, rapporte l'AFP.
Des habitants rentrés chez eux après le cessez-le-feu ont retrouvé des notes laissées sur place par des combattants du Hezbollah, rapporte notre correspondant au Liban-Sud Mountasser Abdallah.
Dans ces notes, dont certaines sont signées par « les hommes de Dieu », les miliciens du parti chiite s’excusent pour avoir utilisé les habitations civiles « pour manger et dormir », lors des combats avec Israël.
L'armée israélienne a ouvert le feu sur un groupe de journalistes dans le village de Khiam, dans le caza de Marjeyoun, selon des témoins sur place cités par l’ANI.
Un photographe de l’agence Associated Press Mohammad Zaatari, a été blessé de deux balles dans la jambe ainsi que le reporter de l’agence Sputnik, Abdel Qader al-Bai, d'un éclat d'obus dans le pied. Ces derniers ont été évacués vers un hôpital pour se faire soigner.
Le chef du syndicat des rédacteurs de presse libanais, Joseph Qosseifi, a condamné cet incident en précisant que celui-ci constituait « la première violation du cessez-le-feu convenu mardi ».
Ce dernier a également déclaré qu'il s'agissait d'une « continuation de la série de crimes perpétrés par Israël contre les journalistes depuis 2023, qui a entraîné la mort d'au moins 12 journalistes et photographes, en plus des dizaines de personnes qui ont été handicapées ou gravement blessées ».
Le mouvement Amal a annoncé la mort de deux de ses membres : Mehdi Barakat, né en 1990 à Jiyé (Chouf), et Nazem Jounaidi, né en 2005 à Kounine (Bint Jbeil), qui ont été tués alors qu'ils « accomplissaient leur devoir djihadiste en défendant le Liban et le Sud ».
A Tyr, une fosse commune provisoire a été aménagée, le temps que les familles reviennent pour donner à leurs proches disparus une sépulture définitive, rapporte notre journaliste Lyana Alameddine. Sur une centaine de mètres, les corps de combattants du Hezbollah notamment ont été alignés, chacun dans une boîte en carton avec le prénom écrit dessus.
Des témoins sont en pleurs. « Il y a tant de martyrs, civils et combattants », pleure une femme au téléphone, tout en racontant la scène à une proche.
A Tyr, la douleur s’affiche sur les visages. Nadine 20 ans, résidente du camp de réfugiés palestiniens de Bass, sort pour la première fois depuis le début des affrontements entre Israël et le Hezbollah. « Notre joie n’est pas complète, parce qu’à Gaza ça continue. On ne sait même pas si le cessez-le-feu va tenir », dit-elle à notre journaliste, Lyana Alameddine.
Devant tant de destructions, une autre résidente de Tyr, la quarantaine, se dit encore sous le choc. « Je suis comme morte », confie-t-elle les larmes aux yeux sous couvert d’anonymat, en constatant les destructions de la ville. « Regardez ce que ces ch… ont fait », accuse-t-elle.
Selon les informations de notre correspondant, une petite fille originaire du camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué (Saïda, au Liban-Sud), a été tuée dans une des frappes israéliennes sur un des postes-frontières du Liban-Nord, alors qu'elle se rendait en Syrie pour y être hospitalisée; Sa mère a été grièvement blessée.
Dans la Békaa Ouest, des civils rentrés chez eux après avoir été déplacés par les frappes israéliennes ont dit avoir retrouvé des explosifs dans leur domicile de Lebbata, selon notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah.
À Khiam, la Défense civile a annoncé avoir retrouvé dans les décombres les dépouilles de trois membres du mouvement Amal.
Téhéran se réserve le droit de "réagir aux frappes aériennes" menées par l'aviation israélienne le mois dernier sur l'Iran, a déclaré le ministre des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse à Lisbonne. Ce dernier a toutefois ajouté que le gouvernement iranien "prenait en considération les autres développements dans la région", tel que l'accord de cessez-le-feu au Liban.
Il a également déclaré aux journalistes que l'Iran se félicitait de l'accord de mardi et espérait qu'il pourrait conduire à un "cessez-le-feu permanent".
Après leur mise hors-service dans une série de frappes israéliennes à quelques heures du cessez-le-feu la nuit dernière, les points de passage entre le Liban et la Syrie au Liban-Nord sont au centre de chantiers qui devraient permettre leur relance dès que possible. Les travaux au niveau du poste-frontière de Arida "débuteront d'ici à une semaine", a ainsi promis le directeur de l'entreprise responsable des travaux sur le site, tandis qu'au niveau des autres points de passage bombardés, les chantiers "seront finalisés dans les jours à venir afin de garantir la reprise du transport et des échanges commerciaux à travers la frontière dans les plus brefs délais".
Retrouvez ici tous les détails.
L'armée israélienne a annoncé qu'au cours de sa guerre avec le Hezbollah, elle a détruit "70 % des drones du Hezbollah", ainsi qu'environ "30 missiles de croisière qui auraient pu être utilisés pour cibler des cibles civiles en Israël". Selon l'armée, "la totalité de la chaîne de commandement de l'unité aérienne" du parti chiite a également été tuée.
🔴 Le Hezbollah prévoit d’organiser des funérailles "populaires" pour son ancien secrétaire général, Hassan Nasrallah, tué il y a deux mois jour pour jour le 27 septembre dernier dans un raid israélien sur la banlieue-sud de Beyrouth, a indiqué le député du parti chiite Mahmoud Qomati.
Ce dernier ajoute que cette cérémonie funéraire, dont la date n’a pas encore été précisée, célébrera aussi la mémoire du successeur pressenti de Nasrallah, Hachem Safieddine, dont le décès fut officialisé le 23 octobre dernier après avoir été la cible d’une frappe aérienne massive dans la nuit du 3 au 4 octobre.
Quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le feu entre le Liban et Israël, notre journaliste Lyana Alameddine et notre photographe Matthieu Karam ont pris la route vers le Liban-Sud, une région qui a été lourdement bombardée par l'armée israélienne et où de violents combats ont eu lieu, ces dernières semaines, avec les combattants du Hezbollah. Entre scènes de liesse, terribles images de destructions, opérations de déblaiement...
Retrouvez ici les premières images.
La direction générale du trafic routier a annoncé dans un communiqué avoir inversé le sens de circulation de la route maritime parallèle à l'autoroute côtière qui relie Beyrouth à Jounieh, afin de faciliter la circulation des personnes se rendant vers la capitale.
Cette mesure a été prise en raison de la forte affluence de déplacés ayant fui les bombardements israéliens au Liban-Sud et dans la Bekaa, et qui retournent chez eux dans la foulée du cessez-le-feu. La circulation sur cette voie est notamment prévue dans le sens inverse entre 11h et 23h.
Farah Youssef 28 ans est de retour dans la maison de ses parents dans la banlieue sud de Beyrouth, dont il ne reste que des ruines. En fouillant dans les débris, elle retrouve une photo de famille et un coran. "Je suis contente de revenir à la Dahyié, mais en même temps je suis triste parce qu’il ne reste plus rien de la maison", dit-elle à notre journaliste, Stéphanie Khouri.
« Le Hezbollah va nous aider à reconstruire », se console-t-elle, revendiquant "la victoire" parce que "les Israéliens n’ont pas réussi à occuper un mètre carré de notre terre".
La direction générale du trafic routier a annoncé dans un communiqué avoir inversé le sens de circulation de la route maritime parallèle à l'autoroute côtière qui relie Beyrouth à Jounieh, afin de faciliter la circulation des personnes se rendant vers la capitale. Cette mesure a été prise en raison de la forte affluence de déplacés ayant fui les bombardements israéliens au Liban-Sud et dans la Bekaa, et qui retournent chez eux dans la foulée du cessez-le-feu.
La circulation sur cette voie est notamment prévue dans le sens inverse entre 11h et 23h.
« Nous ferons pression pour un cessez-le-feu à Gaza », a assuré le président américain Joe Biden dans un message posté sur X. « Dans les jours à venir, les États-Unis feront de nouveau pression sur la Turquie, l'Égypte, le Qatar, Israël et d'autres pays pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages et à la fin de la guerre sans le Hamas au pouvoir », a-t-il déclaré.
Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a déclaré sur al-Jadeed que "si Israël attaque, le Hezbollah a le droit de se défendre et de protéger le peuple libanais".
Ces propos de l’élu de Bint Jbeil ont été tenus alors qu’il était invité à régir à ceux du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé hier qu'Israël conservait sa liberté d'action militaire et frapperait le parti chiite s'il violait l'accord de cessez-le-feu venant d’entrer en vigueur.
Hier soir, Hassan Fadlallah avait estimé que "l'accord qui était parvenu au Liban n'est pas le même que celui qui a été publié". "Le Hezbollah restera actif après la fin de la guerre avec Israël", avait-il confié hier à Reuters, notamment en aidant les Libanais déplacés à retourner dans leurs villages et en reconstruisant les zones détruites par les frappes israéliennes.
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a publié un nouveau bilan faisant état de 44 282 personnes tuées, dont 33 au cours des dernières 24 heures, dans l’enclave palestinienne depuis le début de l’offensive israélienne. Le ministère ajoute que 104 880 personnes ont également été blessées.
L'Iran a salué "l'arrêt de l'agression" israélienne au Liban, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, groupe soutenu financièrement et militairement par Téhéran.
L'Iran "salue la nouvelle d'un arrêt de l'agression du régime sioniste contre le Liban" a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, en référence à Israël dont le pouvoir iranien ne reconnaît pas l'existence. Téhéran "soutient fermement le gouvernement, la nation et la résistance libanaise", a ajouté le porte-parole, appelant la communauté internationale "à faire pression" sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza.
Le Qatar a salué le cessez-le-feu au Liban en disant espérer un « accord similaire » dans la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, où il avait joué le rôle de médiateur.
« Le Qatar se félicite du cessez-le-feu conclu au Liban et espère un accord similaire pour mettre fin à la guerre en cours dans la bande de Gaza et aux assauts israéliens en Cisjordanie occupée », a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Qatar dans un communiqué.
L'armée israélienne a dit avoir frappé avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu au Liban "des dizaines" de cibles du Hezbollah à Beyrouth et dans le sud du pays.
"Avant le début du cessez-le-feu, l'armée de l'air israélienne a mené, sur la base de renseignements, des frappes contre des dizaines de centres de commandement du Hezbollah, de lanceurs, de dépôts d'armes et de sites d'infrastructure terroriste à Beyrouth, Tyr et Nabatiyé", a indiqué l'armée dans un communiqué.
Nagib Mikati a encore espéré "une nouvelle page" dans l'histoire du Liban et appelé à élire un président.
S'exprimant peu après Nabih Berry, le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a appelé Israël à "respecter" l'accord de cessez-le-feu et à se retirer du Liban-Sud.
Il a réitéré que l'armée libanaise va renforcer son déploiement dans le sud frontalier d'Israël, conformément à l'accord de cessez-le-feu conclu pour mettre un terme à la guerre entre le Hezbollah et Israël.
La directrice exécutive de l’Unicef, Catherine Russel, s’est félicitée de l’annonce d’un cessez-le-feu au Liban, espérant que « ce sera le point de départ de la fin de la guerre qui a tué plus de 240 enfants, blessés près de 1400 et bouleversé la vie de nombreux autres ».
« Des efforts urgents doivent maintenant commencer pour garantir que cette paix soit durable. Les enfants et les familles doivent pouvoir revenir en toute sécurité dans leurs communautés, en particulier ceux déplacés dans les abris et les communautés d'accueil. La protection des enfants et de leurs familles doit rester au cœur de tous les efforts pour stabiliser la situation et soutenir la reprise », a ajouté Catherine Russel.
Rendant hommage à l'ex-chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué il y a exactement deux mois dans la banlieue sud de Beyrouth, qui lui « a confié le mandat de la résistance politique ».
Exprimant sa gratitude envers tous ceux « qui ont contribué à l’instauration du cessez-le-feu », il a appelé « toutes les confessions et forces politiques à préserver un Liban plus fort et uni. »
M. Berry a également affirmé que « ce moment est un test pour tous les Libanais, toutes confessions confondues, afin qu'ils sauvent leur pays et protègent les institutions constitutionnelles. » « Nous tournons une page historique, qui a été l’une des plus dangereuses pour le Liban, et a menacé son peuple et son histoire », a lancé le président de la Chambre, qui a estimé que la guerre a « révélé le véritable visage du Liban : celui de la solidarité et de l'unité nationale ».
L'armée israélienne a tiré en direction d'habitants de Khiam, dans le caza de Marjeyoun au Liban-Sud, qui essayaient de venir évaluer les dégâts dans le nord-est de la ville, afin de les faire fuir, selon notre correspondant. Khiam était au cœur de plusieurs semaines de combats entre Israël et le Hezbollah et, pas plus tard que ce matin, l'armée y a fait exploser plusieurs maisons.
Plus tôt dans la journée, l'armée israélienne avait dit avoir tiré sur des véhicules transportant des « individus suspects » au Liban-Sud, sans préciser où.
Entre l’ambiance festive des déplacés de retour et les dégâts considérables, le décalage est énorme, dans la banlieue sud de Beyrouth. Face à la musique militante à outrance, aux drapeaux du Hezbollah, aux tirs de joie, des ruines, des voitures calcinés, des routes pleines de gravats et des trous béants sur la chaussée, selon notre correspondante, Stéphanie Khouri.
"Je suis revenu dans la région, deux mois plus tard, témoigne un habitant de Dahiyé. Ma maison est défoncée. Mais j’aime ma terre et le Liban. Nous allons tout reconstruire. La joie est là, en dépit des larmes".
Dans les embouteillages de Basta, quelques quartiers plus loin, l’armée libanaise distribue des conseils aux habitants, les mettant en garde contre les objets suspects.
A Chiyah, sur l’ancienne route de Saïda qui part de Tayouné, le traffic est dense. Beaucoup de voitures affichent le drapeau du Hezbollah et le portrait du chef assassiné du parti chiite, Hassan Nasrallah. A l’arrière d’une voiture, une femme filme les destructions.
Quelques bâtiments sont entièrement détruits. La majorité partiellement endommagés. L’atmosphère a une allure d’un lendemain d’apocalypse, rapporte notre journaliste, Stéphanie Khouri. Des commerces sont pourtant ouverts, la vie reprend. Parmi les décombres, des jeunes sont rassemblés.
Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a appelé dans un discours télévisé, les Libanais déplacés à "rentrer dans vos villages" et retrouver "leurs figuiers et oliviers". "Retournez fiers dans vos villages, parce qu'ils ont défait l'ennemi".
M. Berry était en charge des négociations indirectes pour un cessez-le-feu du côté libanais.
La diplomatie irakienne a salué la trêve instaurée au Liban après deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le Hezbollah, appelant à « multiplier les efforts internationaux pour éviter toute nouvelle escalade » sur ce front.
Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères irakien appelle également « la communauté internationale à prendre des mesures sérieuses et urgentes pour stopper les massacres et les attaques » contre les Palestiniens à Gaza.
Selon notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah, la Défense civile a commencé à extraire des dépouilles de victimes encore sous les décombres de villages frontaliers.
Avant le Conseil des ministres au Sérail, le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, a affirmé que « les propos concernant une liberté de mouvement de l’ennemi israélien au Liban contredisent le contenu de l’accord en 13 points publié, qui ne mentionne pas ce sujet. Nous ne l’accepterons pas. L’accord stipule uniquement le droit des deux parties à la légitime défense. » Estimant qu'il était « temps que la guerre cesse », il a affirmé le « rôle central » que jouera l'armée dans la mise en oeuvre de l'accord de cessez-le-feu. M. Slim a en outre refusé de répondre à une question sur des risques de confrontation entre l'armée et le Hezbollah. « Nous œuvrons chaque jour pour renforcer notre armée, afin qu’elle soit mieux équipée pour assurer la sécurité et la paix du Liban et de son peuple », a-t-il commenté.
Dans sa boutique à l’entrée de Baalbeck, Mohammad passe en boucle des chants révolutionnaires. Les vitres ont explosé lors de l'explosion du bâtiment dit Manchiyé. "Ils ont voulu nous effacer, mais nous sommes patients et résiliants, c'était notre droit de résister contre cette destruction", dit-il à notre correspondant Emmanuel Haddad.
Sur la route de Baalbeck, à Chtaura, les retours semblent encore timides vers 9h30. Quelques hommes de la défense civile sont arrêtés sur le bord de la route, rapporte notre correspondante dans la région Lucile Wassermann. Ils disent être mobilisés dans la Békaa auprès de la Croix rouge libanaise pour assurer la sécurité des civils qui rentrent chez eux et pour dégager les routes. Mais ils n’ont pas l’autorisation de toucher aux habitations ou autres bâtiments bombardés, sans l’accord de l’armée.
A Zahlé, les routes sont désormais embouteillées. Les premiers drapeaux du Hezbollah ne tardent pas à apparaître, accrochés aux voitures, sur la route de Baalbeck. Des habitants postés sur les routes en assurent la distribution. Depuis leurs voitures, les déplacés de retour multiplient les signes de la victoire. L’ambiance est festive. Les chants de la "résistance" retentissent. Au loin, des feux d’artifice sont tirés.
Le long de la route, des affiches avertissent les automobilistes des risques que présentent les munitions qui n’ont pas explosé.
Le Conseil des ministres est actuellement réuni au Grand Sérail, à Beyrouth, sous la présidence du Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, afin de se pencher sur le texte de l'accord de cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis et la France et approuvé hier par le cabinet israélien. Le cessez-le-feu est entré en vigueur à 4h cette nuit.
Sont présents à la réunion plusieurs ministres proches du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) qui avaient boycotté les réunions du cabinet depuis le début de la vacance présidentielle il y a deux ans, notamment le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, et celui des Affaires sociales, Hector Hajjar. Le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun est également présent au Conseil.
L'armée israélienne a annoncé avoir repéré dans la matinée "plusieurs véhicules à l'intérieur du territoire libanais transportant des individus suspects dans une zone interdite d’accès", a annoncé le porte-parole arabophone de l'armée, Avichay Adraee. "Les forces ont ouvert le feu pour empêcher leur progression, les obligeant ainsi à se retirer", a-t-il ajouté dans un communiqué sur X.
"L’armée de l’air reste en état d’alerte pour intervenir sur l’ensemble du territoire libanais, tandis que le système de défense aérienne est en alerte maximale. Jusqu’à présent, aucune modification n’a été apportée aux consignes de la Défense civile israélienne", a indiqué Avichay Adraee. "L’armée israélienne réagira fermement contre toute tentative de violation de l’accord de cessez-le-feu et ne permettra aucune atteinte à la sécurité des citoyens de l’État d’Israël."
La Turquie se dit « prête à fournir le soutien nécessaire au Liban » après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères « salue le résultat positif des négociations pour un cessez-le-feu au Liban et espère qu'il sera permanent ». « La communauté internationale devrait faire pression sur Israël pour qu'il respecte strictement le cessez-le-feu et compense les dégâts qu'il a causés au Liban », ajoute-t-il, en proposant le « soutien » d'Ankara, sans autre précision.
Le ministère turc insiste par ailleurs, « afin de garantir la paix et la stabilité dans la région », pour qu'un « cessez-le-feu permanent et global soit déclaré le plus rapidement possible à Gaza ».
Le ministre Ali Hamiyé, a, lui, annoncé sur X que les travaux pour la restauration et la réouverture de la route du poste-frontière de Masnaa, à la frontière libano-syrienne au niveau de la Békaa, avaient débuté ce matin.
De nombreux points de passage, officiels et informels, entre le Liban et la Syrie ont été endommagés par des bombardements israéliens depuis le 23 septembre dernier. Celui de Masnaa avait été pris pour cible au début du mois d'octobre.
Hier soir, alors que plusieurs frappes ont été recensées dans le nord Liban, la zone frontalière de Arida a subi pour la première fois des bombardements « détruisant complètement le pont reliant les deux pays et causant des dommages importants au niveau des bâtiments de la sûreté générale des deux côtés de la frontière », selon les informations de notre correspondant dans le nord Michel Hallak, qui rapporte que celui du côté libanais s'est complètement effondré, causant plusieurs blessés transférés à l'hôpital par la Croix-Rouge libanaise.
Des dizaines de véhicules ont également été détruits, tandis que d'autres sont toujours paralysés depuis ce matin. Un certain nombre de maisons dans le village d'Arida, proches au point de passage, ont également été détruits, ainsi que des bateaux de pêche dans le port.
Roulant en direction de Kfartebnit (caza de Nabatiyé), une famille est entassée dans une voiture qui déborde de bagages. Elle rentre de Daraya dans le Chouf où elle a été déplacée durant deux mois et demi. "Nous avons remporté la victoire grâce aux hommes de la résistance. Mais le prix de cette guerre était trop élevé. Il y a tant de martyrs et de destruction », observe à notre correspondante, Lyana Alameddine un homme qui dit "croire dans le cessez-le-feu, dans le rôle de la Finul et celui de l’armée libanaise pour gérer la zone ».
Sur un pont, des gens saluent les automobilistes, faisant le signe de la victoire. Ces derniers klaxonnent en réponse. Les occupants d’une voiture arborent un drapeau libanais. Et à l'entrée de Saïda, des enfants distribuent des drapeaux du Hezbollah.
Une pancarte de l’armée libanaise attire l’attention : “le danger est planté dans nos terres”, souligne le message montrant la photo d’une roquette qui n’a pas explosé.
Avec l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, officiellement entré en vigueur dans la nuit du 26 au 27 novembre, plusieurs interrogations voient le jour. Cet accord va-t-il tenir ? Le temps de la trêve va-t-il faire ressortir ses zones d’ombre ? Qui va payer la facture de la reconstruction ? Peut-on vraiment imaginer que le parti chiite rende ses armes ?
Posez les vôtres avant 11H, et notre co-rédacteur en chef Anthony Samrani y répondra en direct. C'est par ici!
Une famille se dirige vers la localité de Kharayeb (caza de Saïda) au Liban-sud. "Si les Israéliens n’avaient pas eu mal, ils n’auraient pas accepté l’accord", lance la mère de famille en hommage "aux hommes de la résistance" à notre correspondante Lyana Alameddine, en voiture avec son père, son époux et leurs cinq enfants.
Après avoir quitté leur maison, ils sont certains qu’elle est toujours debout. "Notre maison est ouverte à tous ceux qui ont perdu la leur », promet-elle.
Commentant les frappes de la nuit sur trois postes-frontières du Liban-Nord, la Sûreté générale, qui gère ces postes du côté libanais, a dénoncé une « attaque israélienne barbare » qui a fait « douze blessés » dont certains sont dans un état critique. Les autorités syriennes avaient, elles, fait état de six morts. Des bâtiments de la SG « ont été endommagés, les routes coupées et les ponts reliant le Liban à la Syrie détruits, ce qui a interrompu le trafic à ces points de passage. » Le directeur général par intérim de cet organisme, Elias Bayssari, a « pris contact avec le ministre sortant des Travaux publics, Ali Hamiyé, pour coordonner la réouverture des routes et la réparation des bâtiments ».
Dans sa voiture à l'entrée nord de Jadra, une famille se dirige vers Bint Jbeil sans savoir si sa maison est toujours debout. Mais « peu importe ». Elle se dit « heureuse » et « victorieuse ». « Les hommes de la résistance ont empêché les Israéliens d’avancer à plus de 3 km », affirme le père de famille à notre correspondante, Lyana Alameddine. « Nous ne rendrons pas les armes. Et ils (les déplacés israéliens) ne reviendront pas au Nord », promet-il.
Bint Jbeil est à 4km à peine de la frontière libano-israélienne, dans une zone où l'armée israélienne est susceptible d'être toujours déployée.
Non loin de là, les occupants d’une voiture arborent le drapeau du mouvement chiite Amal, du président du Parlement.
A l'entrée nord de Jadra (caza du Chouf), des bouchons se forment déjà. Il est 8h. Dans une voiture aux vitres teintées, une mère et ses quatre enfants, tous vêtus de noir, se rendent à Kfar Roummane (caza de Nabatiyé). Le mari est mort « en martyr » durant le conflit. Les funérailles se dérouleront au village. Mais le corps est toujours à Beyrouth, le temps de l’enterrer à Khiam (caza de Marjeyoun) dans son village natal.
« Nous ne pouvons rentrer à Khiam toujours occupé par l’armée israélienne. Mais nous reviendrons la tête haute », assure la mère à notre correspondante, Lyana Alameddine. A quelques mètres, des chansons partisanes pro-Hezbollah s'échappent d'un fourgon. Des voitures roulent à contresens.
"Félicitations aux Libanais pour la cessation des hostilités, qui ouvre la voie à un cessez-le-feu définitif sous le plafond de la souveraineté", a déclaré Gebran Bassil, le chef du Courant patriotique libre (CPL), dans un message posté sur la plateforme X :
"Le retour de notre peuple dans ses foyers est nécessaire, et la priorité est maintenant d'élire un président de consensus, de former un gouvernement pour commencer la réforme et la reconstruction, de développer une stratégie de défense dirigée par l'État, et de neutraliser le Liban des conflits et des axes afin d'éviter une nouvelle guerre", a-t-il ajouté.
Sur la route de l’aéroport en direction du Liban sud, un épais nuage de poussière enveloppe l’atmosphère, rapporte notre reporter sur place, Lyana Alameddine. Une odeur d’explosifs s’invite dans les voitures. Roulant en direction du sud, les automobilistes se saluent et klaxonnent en faisant le signe de la victoire. Certains arborent des drapeaux du Hezbollah.
Sur les routes, les embouteillages se sont formés aux premières heures de la journée. Il est 7h30, les déplacés du Liban-sud rentrent déjà chez eux, des matelas attachés aux toitures des voitures.
Sur l’autoroute Salim Salam, la famille Nazal entassée dans un vieille voiture, se dirige vers Srifa (caza de Tyr). Elle vient de Dhour Choueir dans le Metn où elle s’était réfugiée. « Nous sommes victorieux », lâche Amin, père de quatre enfants, à notre correspondante, Lyana Alameddine. Emmitouflés dans des habits d’hiver, ils ont tous le sourire aux lèvres. “Nous rentrons chez nous”, disent-ils. Pourtant une partie du sud du Liban reste inaccessible pour une partie des déplacés. “Ils rentreront aussi. Nous avons payé un prix exorbitant. Nous avons perdu beaucoup de gens, mais nous en sortons victorieux”, affirme l’agriculteur.
De son côté, Damas a annoncé que six personnes avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur des points de passage à la frontière entre le Liban et la Syrie dans la nuit avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.
« L'ennemi israélien a lancé une agression aérienne depuis la direction du territoire libanais, ciblant des passages frontaliers entre la Syrie et le Liban », a indiqué le ministère syrien de la Défense dans un communiqué. « L'agression a tué six personnes, dont deux soldats » et quatre civils, « et blessé 12 autres individus dont des enfants, des femmes et des travailleurs du Croissant-Rouge arabe syrien », a ajouté Damas.
Un haut responsable du Hamas a salué le cessez-le-feu conclu au Liban et affirmé que le mouvement palestinien était lui aussi « prêt » à une trêve avec l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
« L'annonce du cessez-le-feu au Liban est une victoire et une réussite majeure pour la résistance », a déclaré à l'AFP ce membre du bureau politique du Hamas. « Le Hamas est prêt à un accord de cessez-le-feu et à un accord sérieux pour échanger des prisonniers », a-t-il dit.
Un haut responsable du Hamas a salué mercredi le cessez-le-feu conclu au Liban et affirmé que le mouvement palestinien était lui aussi « prêt » à une trêve avec l'armée israélienne dans la bande de Gaza. « L'annonce du cessez-le-feu au Liban est une victoire et une réussite majeure pour la résistance », a déclaré à l'AFP ce membre du bureau politique du Hamas. « Le Hamas est prêt à un accord de cessez-le-feu et à un accord sérieux pour échanger des prisonniers », a-t-il dit.
Ce mercredi matin, l'armée libanaise a dit « prendre des mesures » pour se redéployer dans le sud du Liban. « Du fait de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, l'armée prend les mesures nécessaires pour achever son déploiement dans le sud » du Liban, ont indiqué les forces armées dans un communiqué. « Le commandement de l'armée appelle les citoyens à patienter avant de retourner dans les villages et villes situés sur le front dans lesquels les forces de l'ennemi israélien ont pénétré, en attendant leur retrait », ont-elles ajouté.
Dans la nuit, des dizaines de raids ont visé le Sud, selon notre correspondant, notamment neuf à Naqoura, Sarafand, ou encore la grande ville de Tyr.
Et à 5h du matin, l'armée israélienne, qui devra se retirer progressivement du Liban-Sud au cours des 60 prochains jours, a piégé et fait exploser des maisons de Khiam, dans le caza de Marjeyoun.
Cela n'a pas empêché des "centaines de familles" d'arriver de Beyrouth à Saïda dans la nuit, selon notre correspondant, alors que des dizaines d'autres ont quitté les centres d'accueil de cette grande ville pour se diriger vers Tyr et Nabatiyé.
Peu après 4h, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee avait indiqué sur X que "l'armée israélienne reste déployée dans ses positions dans le sud du Liban", interdisant aux habitants du Liban-Sud de s'y rendre. "Il vous est interdit de vous rendre dans les villages évacués ou vers les forces israéliennes dans la région", avait-il à l'adresse. "Pour votre sécurité et celle de vos proches, veuillez vous abstenir de vous rendre dans la zone, ajoute-t-il. Nous vous informerons de la date sécuritaire pour votre retour".
Ces frappes nocturnes et la violence des bombardements dans la journée d'hier n'ont pas empêché des centaines de déplacés à se préparer à rentrer dans leurs villages du Sud et de la Békaa, ainsi que dans la banlieue sud, après au moins deux mois de déplacement forcé, notamment après l'opération de grande envergure lancée le 23 septembre par l'armée israélienne.
Des retours ont ainsi été observés, selon des informations de notre correspondant Mountasser Abdallah, à Nabatiyé, grande ville dans l'intérieur des terres au Sud, tandis que des dizaines de voitures attendaient de démarrer à Saïda.
Les Libanais avaient alors décompté les minutes jusqu'à 4h, au rythme de nouveaux bombardements puissants sur la banlieue sud de Beyrouth et d'autres quartiers plus centraux de la capitale, notamment Khandaq el-Ghamiq, alors que Hamra, Zokak el-Blat, Barbour ou encore Mar Elias avaient été bombardés plus tôt. Juste avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, au moins deux frappes avaient visé Jnah, dans la banlieue sud, qui a été pilonnée à des dizaines de reprises hier.
Dans le Nord, ce sont les postes-frontières officiels de Arida, Dabboussiyé et Jisr el-Qmar qui ont été frappés par des avions de chasse israéliens, dans des raids qui ont coupé le pays de la Syrie voisine et fait plusieurs morts. Le Sud et la Békaa ont été aussi lourdement bombardés.
Jusqu'à présent, le ministère de la Santé n'a pas donné de bilan pour la journée d'hier.
C’est le président américain Joe Biden qui avait annoncé que la trêve allait débuter à 4h. Dans un communiqué commun, M. Biden et son homologue français Emmanuel Macron avaient déclaré que leurs pays allaient veiller à ce que l'accord de cessez-le-feu au Liban soit "mis en œuvre dans son intégralité et appliqué”.
Le Premier ministre sortant libanais Nagib Mikati, avait salué une "étape fondamentale" vers la stabilité régionale, et annoncé un renforcement de la présence de l'armée libanaise dans le sud, à la frontière avec Israël.
Bonjour,
Nous ouvrons cette nouvelle couverture en direct d'une journée pas comme les autres, qui marque non seulement le 418e jour de guerre dans la bande de Gaza, mais surtout le premier jour d'un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, après 14 mois de frappes de part et d'autre de la frontière et de plus de deux mois de campagne israélienne meurtrière sur le Liban.
Économisez 45% sur votre abonnement annuel !
Offre exclusive : 99$/an au lieu de 185$.
Cet article est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour 1$ et accédez à une information de qualité en continu.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
A L’OLJ je ne comprend pas pourquoi beaucoup de mes articles sont bloqués, je n’insulte personne personnellement et j’essaye de donner mon opinion, des faits historiques et mes analyses qui peuvent être optimistes ou pessimistes et plaire ou pas. Je sais que dans cette période Wokiste où il ne faut surtout pas offenser les armes sensibles ou ceux qui vivent dans le déni de réalité, ile est de plus en plus difficile d’appeler un chat un chat. NOUS AVONS BESOIN DE POUVOIR TOUS S’EXPRIMER LIBREMENT Y COMPRIS LES GENS DU SUD chassés de chez eux par la myopie et l’arrogance de certains .
22 h 10, le 27 novembre 2024