
Un hall de l'Aéroport international de Beyrouth (AIB). Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour
Une délégation diplomatique iranienne accompagnant Ali Larijani, conseiller du guide iranien Ali Khamenei, en tournée vendredi au Liban, aurait été minutieusement fouillée à son arrivée à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) malgré son immunité diplomatique, ont rapporté plusieurs médias locaux.
C'est le chef de la sécurité de l'AIB, le Brigadier-général Fady Kfoury, qui aurait donné l'ordre de la fouille, précisent les médias. La délégation aurait refusé de se laisser faire dans un premier temps, tout en rappelant qu'elle jouissait de l'immunité diplomatique. L'officier supérieur aurait alors demandé d'enfermer le groupe dans le salon d'accueil réservé aux diplomates. Malgré les pressions politiques pour les faire sortir, il aurait refusé d'obtempérer et aurait obligé la délégation à se faire fouiller, rapporte le quotidien arabophone Nida' al Watan.
Contacté par L'Orient-Le Jour, un porte-parole de l'aéroport n'était pas disponible pour confirmer ou démentir cette information. Ni l'AIB ni les autorités iraniennes n'ont réagi pour l'heure.
Ali Larijani s'est entretenu vendredi avec le Premier ministre sortant Nagib Mikati et le chef du Parlement Nabih Berry, alors que les négociations pour un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël piétinent.
L'affaire, qui a fait polémique sur les réseaux sociaux, a été saluée par les opposants au Hezbollah et dénoncée par les partisans du parti chiite et de son allié iranien.
« Il y a des délégations qui peuvent désormais circuler librement et d'autres qui se font fouiller », a commenté sur X le journaliste de la chaîne pro-Hezbollah Al Mayadeen, Hussein Mortada. « Est-ce que l'on a déjà enfermé une délégation américaine dans le salon des diplomates pour la fouiller ? Il y a quelques jours, un groupe des renseignements américains a effectué librement une tournée dans l'aéroport et enquêté avec des officiers. Certains considèrent-ils que les temps ont changé et qu'ils peuvent donc changer les protocoles diplomatiques ? », s'est-il demandé.
« L'AIB est désormais libéré de l'emprise iranienne », a écrit pour sa part une internaute sur X. Un autre a « salué le général Kfoury qui a imposé à la délégation iranienne de se faire fouiller », ajoutant : « L'autorité de l'État prime avant tout chose ».
Nous sommes dans un pays où même lorsqu’on essaie d’imposer la loi on le fait subjectivement. Subjectivement? Mais non. Le brigadier a décidé que tous ces morts, ces destructions, ces misères etaient des le début, organisés et orchestré par les perses. Il a vue rouge, vert de rage, ils a remis de l'ordre dans les relations internationales. Ben oui, il est super le brigadier.
18 h 45, le 18 novembre 2024