Au moins une dizaine de frappes israéliennes ont visé mardi matin la banlieue sud de Beyrouth, moins d'une heure après des appels de l'armée israélienne à évacuer onze bâtiments des quartiers de Haret Hreik, Ghobeiri, Hadath et Laylaki.
Sur des images prises par notre photographe Mohammad Yassine, on peut voir d'épaisses colonnes de fumée grise s'élever depuis les quartiers visés, qui jouxtent Beyrouth, alors que les déflagrations résonnaient dans la capitale.
Selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), ces frappes ont détruit de nombreux immeubles, notamment dans la zone de Hadath-Jamous, le centre médical « Zein » de Bir el-Abed, qui n'était pas mentionné sur les cartes publiées par l'armée israélienne, ainsi que le bâtiment dans lequel se trouve le restaurant « Harqous Chicken » à Haret Hreik. Selon des vidéos circulant dans les médias locaux, cet immeuble s'est totalement effondré. Un bombardement a également visé la périphérie du complexe Sayyeda Zeinab, à Haret Hreik.
Haret Hreik, Hadath, Laylaki et Ghobeiri
« Pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez évacuer immédiatement ces bâtiments et ceux adjacents et vous en éloigner à une distance d'au moins 500 mètres », avait indiqué, peu avant les frappes, le porte-parole de l'armée en langue arabe. Dans un message sur le réseau social X, Avichay Adraee avait identifié onze bâtiments de la banlieue sud, six à Haret Hreik, trois à Hadath, un à Laylaki et un à Ghobeiri.
Dans les quartiers quasiment désertés par les habitants, des tirs nourris avaient été entendus auparavant, dans le but d'alerter les personnes qui ne seraient pas au courant de l'appel israélien à évacuer, ont indiqué des témoins à l’AFP. Depuis fin septembre, l'aviation israélienne pilonne régulièrement la banlieue sud, où habitaient entre 600.000 et 800.000 personnes selon les estimations. Les dernières frappes sur la banlieue remontent à la nuit de vendredi à samedi. L'armée israélienne a déclenché le 23 septembre une campagne de frappes massives visant notamment les bastions du Hezbollah.
Mardi après-midi, l'armée israélienne a mené une frappe sur un bâtiment à Baalchmay, dans le caza d’Aley. Selon le bilan du ministère de la Santé, la frappe a tué huit personnes et a fait cinq blessés. Sept personnes ont été tuées dans des frappes visant les localités de Tefahta et Roumine, selon le ministère.
Mardi également, des raids ont visé selon l'Ani la grande ville de Nabatiyé, dans le sud du pays, dont le marché historique a déjà été détruit et le maire tué. Des frappes ont également ciblé la région de Hermel dans la plaine orientale de la Békaa, frontalière de la Syrie, où le Hezbollah est implanté, faisant deux morts, selon le ministère de la Santé. Un raid israélien a également visé un immeuble de trois étages à Joun habité par des familles de déplacés. Douze personnes ont été tuées et huit autres blessées.
Dans le nord d'Israël, deux hommes d'une quarantaine d'années ont été tués mardi dans des tirs de roquettes, selon les secours israéliens. L'armée israélienne ayant fait état d' «une dizaine de projectiles » observés en provenance du Liban.
Plus de 3.240 personnes ont été tuées selon les autorités libanaises depuis le début des affrontements en octobre 2023, quand le Hezbollah avait ouvert le front du sud du Liban avec Israël pour soutenir le Hamas dans la bande de Gaza où le mouvement palestinien est en guerre contre Israël. La plupart des victimes ont été tuées depuis le 23 septembre dernier, quand Israël a lancé sa campagne de bombardements doublée d'une offensive terrestre au Liban.
Et le HB espère toujours un miracle sous forme d’un cessez-le-feu pour crier victoire. Ces gens là n’ont toujours pas compris que rien de tel n’arrivera et qu’ils seront obligé de déposer les armes et de capituler sur les ruines fumantes de leurs fiefs et les cadavres de tous leurs combattants et partisans. Il ne servirait à rien de dire AH, SI ON SAVAIT. ils ne le savent que trop et persistent dans leur suicide collectif, comme si celui de Gaza n’avait jamais existé.
10 h 04, le 13 novembre 2024