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Société - Entretien express

Comment les enfants séparés de leurs proches par la guerre sont pris en charge au Liban

Une vingtaine de mineurs qui ont perdu leurs familles ou ont été séparés d'elles ont été identifiés entre le 23 septembre et le 11 novembre.

Comment les enfants séparés de leurs proches par la guerre sont pris en charge au Liban

Une fillette dans un centre de déplacés à Tyr, au Liban-Sud. Photo d'illustration Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour

Il y a ceux qui ont été tués ou blessés par les bombardements de l'armée israélienne au Liban, ceux qui ont perdu leur logement et ceux dont les proches ont été décimés par le conflit en cours ou dont ils ont été séparés. Parmi ces personnes qui ont échappé à la mort mais qui se retrouvent isolées, il y a des enfants. Exactement 27, entre le 23 septembre, date du début de l'intensification de l'offensive israélienne, et le 11 novembre, affirme à L'Orient-Le Jour Amira Succar, présidente de l’Union pour la protection de l’enfance au Liban (Upel).

Cette association, l'une des principales chargées par le ministère de la Justice de suivre les cas d'enfants isolés, opère sur l'ensemble du territoire, tout comme l'ONG internationale Save The Children. Deux autres assurent également un suivi régional, selon le ministère des Affaires sociales : l'association Himaya, dans le Nord et la Békaa, et Karama (dignité, NDLR) à Baabda.

Quelle prise en charge l'Upel assure-t-elle aux enfants séparés de leurs proches en raison du conflit ? Le point avec Amira Succar.

Comment les cas de mineurs isolés sont-ils signalés ?

Les enfants qui ont perdu leurs familles ou qui en ont été séparés ont été identifiés par plusieurs parties : des activistes, des membres des forces de sécurité ou encore des assistants sociaux de l’Upel qui effectuent des visites sur le terrain. Certains cas ont en outre été signalés par des internautes sur les réseaux sociaux.

Le podcast de L'Orient-Le Jour

La guerre au Liban, vue par les enfants

Depuis qu’Israël a intensifié sa guerre contre le Liban, l’association a assuré des familles d’accueil à vingt-sept enfants âgés d'un an et demi à 15 ans. Certains enfants retrouvés isolés étaient dans un état critique et hospitalisés en soins intensifs. D’autres se trouvaient dans des centres de déplacés. L’Upel a également réussi à réunir un enfant avec sa famille qui était toujours en vie. Il avait été hébergé dans un centre de déplacés où l’on pensait qu'il avait perdu ses proches.

Comment les familles d'accueil sont-elles sélectionnées ?  

L’Upel a travaillé au cours des dernières années avec plusieurs associations pour répertorier des familles d’accueil afin d'accélérer la prise en charge des mineurs. Nous avons déjà recensé deux types de ménages : ceux qui peuvent accueillir temporairement des enfants et d'autres qui sont en capacité de le faire à long terme. Dans les deux cas, les membres du ménage doivent être en bonne santé et disposer des moyens financiers nécessaires pour encadrer l'enfant, car les familles d'accueil ne perçoivent pas d'aides. Dans ce cadre, nous effectuons une visite de terrain et présentons un rapport aux autorités judiciaires.

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Lorsqu'un enfant non accompagné est identifié, le juge pour enfants est immédiatement saisi. Il crée un dossier de protection et charge les assistants sociaux de faire le suivi nécessaire. La prise en charge peut se faire par un membre de la famille élargie (tante, oncle, grands-parents), ou, si des cas de violence sont signalés ou ces derniers ne sont pas aptes à prendre en charge l'enfant, une famille avec laquelle l'enfant ne présente aucun lien de parenté est choisie, sous la supervision du pouvoir judiciaire.

Quel avenir pour ces enfants ?

La famille d'accueil peut décider d'adopter l'enfant ou garder son statut de « famille de substitution ». Si le ménage ne parvient plus à prendre en charge l'enfant pour une raison quelconque, il peut renvoyer son dossier au tribunal. L'Upel assure le suivi psychologique et l'accompagnement nécessaire afin que l'enfant soit accueilli par une nouvelle famille.

Il y a ceux qui ont été tués ou blessés par les bombardements de l'armée israélienne au Liban, ceux qui ont perdu leur logement et ceux dont les proches ont été décimés par le conflit en cours ou dont ils ont été séparés. Parmi ces personnes qui ont échappé à la mort mais qui se retrouvent isolées, il y a des enfants. Exactement 27, entre le 23 septembre, date du début de...
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